Une nuit à Reykjavik
Edition Gallimard - 167 pages.
Présentation de l'éditeur :
Lisbeth Sorel est cadre supérieur pour une grande compagnie aérienne. A Buenos Aires, elle rencontre Eduardo Ros, danseur de tango et gigolo. Leur rencontre les amène à se dévoiler et à remettre en question leur vision de la vie.
Mon avis :
Après la lecture de ce livre, je crois que je peux encore une fois revendiquer mon insensibilité. Je n'ai pas été touchée, encore moins émue par l'héroïne, rien.
L'une des raisons est simple : le maniérisme de l'écriture. J'ai eu beaucoup de mal à supporter les descriptions. D'abord, la description que Lisbeth fait de son propre corps - forcément parfait - puis de ses vêtements, ou encore de ses différents partenaires. J'ai eu l'impression que chaque élément était censé composer non une partie du portrait physique, mais du portrait psychologique des personnages. Plus facile, sans doute, que de permettre aux lecteurs de connaître les personnages par leurs actes. J'ajoute que j'en ai aussi eu assez très vite que Lisbeth rappelle qu'elle a "les cuisses nues". Oui, tu n'as pas mis de collants, ni de bas, et alors ? Quelle audace quand l'on se trouve dans une chambre d'hôtel. De même, son insistance à juger les hommes sur leur bouche et la manière dont ils enfournent la nourriture (bâillements). Si cela l'amuse, moi pas vraiment. Préoccupations de femme cultivée qui n'achète que du bio et n'avait jamais vu quelqu'un manger des frites avec les doigts.
Il faut dire que Lisbeth est riche. Célibataire, ayant deux amants, elle peut aller en Argentine quand elle veut suivre des cours de tango et proposer à son futur amant de passer une nuit avec lui en Islande pour 5 000 €. Elle et sa soeur ont perdu leurs parents très jeunes, elle a dû s'occuper de sa soeur, gérer les crises d'angoisse et les troubles alimentaires de cette dernière. Ainsi passa la vie, jusqu'à ce que sa soeur découvre qu'elle est atteinte d'un cancer. Et je n'ai toujours pas ressenti d'émotion, sans doute aussi à cause des techniques narratives employées. Le récit lui-même dure une nuit (et 167 pages) au cours de laquelle seuls des faits très banals sont racontés tandis que le passé de Lisbeth et Lucie est inséré dans cette trame, au cours de très brefs retours en arrière (quatre à six pages à chaque fois). Le désordre apparent provient du fait que c'est Lisbeth qui choisit de se souvenir - ou pas. Cette manière de tenir le lecteur en haleine a plutôt échoué avec moi. Et si la douleur de Lisbeth est bien là, j'ai l'impression que ni elle ni sa soeur n'ont réellement vécu, plutôt qu'elles ont regardé la vie passer.
Deuxième expérience de littérature slovène, Une nuit à Reykjavik ne me donne pas envie de poursuivre plus avant. J'avais lu plusieurs critiques élogieuses au sujet de cette romancière slovène exilée à Paris et symbole de sa communauté, je suis bien déçue en la lisant.
Edition Gallimard - 167 pages.
Présentation de l'éditeur :
Lisbeth Sorel est cadre supérieur pour une grande compagnie aérienne. A Buenos Aires, elle rencontre Eduardo Ros, danseur de tango et gigolo. Leur rencontre les amène à se dévoiler et à remettre en question leur vision de la vie.
Mon avis :
Après la lecture de ce livre, je crois que je peux encore une fois revendiquer mon insensibilité. Je n'ai pas été touchée, encore moins émue par l'héroïne, rien.
L'une des raisons est simple : le maniérisme de l'écriture. J'ai eu beaucoup de mal à supporter les descriptions. D'abord, la description que Lisbeth fait de son propre corps - forcément parfait - puis de ses vêtements, ou encore de ses différents partenaires. J'ai eu l'impression que chaque élément était censé composer non une partie du portrait physique, mais du portrait psychologique des personnages. Plus facile, sans doute, que de permettre aux lecteurs de connaître les personnages par leurs actes. J'ajoute que j'en ai aussi eu assez très vite que Lisbeth rappelle qu'elle a "les cuisses nues". Oui, tu n'as pas mis de collants, ni de bas, et alors ? Quelle audace quand l'on se trouve dans une chambre d'hôtel. De même, son insistance à juger les hommes sur leur bouche et la manière dont ils enfournent la nourriture (bâillements). Si cela l'amuse, moi pas vraiment. Préoccupations de femme cultivée qui n'achète que du bio et n'avait jamais vu quelqu'un manger des frites avec les doigts.
Il faut dire que Lisbeth est riche. Célibataire, ayant deux amants, elle peut aller en Argentine quand elle veut suivre des cours de tango et proposer à son futur amant de passer une nuit avec lui en Islande pour 5 000 €. Elle et sa soeur ont perdu leurs parents très jeunes, elle a dû s'occuper de sa soeur, gérer les crises d'angoisse et les troubles alimentaires de cette dernière. Ainsi passa la vie, jusqu'à ce que sa soeur découvre qu'elle est atteinte d'un cancer. Et je n'ai toujours pas ressenti d'émotion, sans doute aussi à cause des techniques narratives employées. Le récit lui-même dure une nuit (et 167 pages) au cours de laquelle seuls des faits très banals sont racontés tandis que le passé de Lisbeth et Lucie est inséré dans cette trame, au cours de très brefs retours en arrière (quatre à six pages à chaque fois). Le désordre apparent provient du fait que c'est Lisbeth qui choisit de se souvenir - ou pas. Cette manière de tenir le lecteur en haleine a plutôt échoué avec moi. Et si la douleur de Lisbeth est bien là, j'ai l'impression que ni elle ni sa soeur n'ont réellement vécu, plutôt qu'elles ont regardé la vie passer.
Deuxième expérience de littérature slovène, Une nuit à Reykjavik ne me donne pas envie de poursuivre plus avant. J'avais lu plusieurs critiques élogieuses au sujet de cette romancière slovène exilée à Paris et symbole de sa communauté, je suis bien déçue en la lisant.