La tête dans les choux.
Edition Thierry Magnier.
Mon résumé :
De plus en plus de personnes rêvent d’un retour à la terre, à plus de simplicité. Les parents de Margotte et Clairette accomplissent ce rêve – leur rêve, pas celui de leurs filles – et quittent la grande ville pour l’Ardèche. département 07. Ils arrivent dans un charmant village de 17 habitants. Non, les ennuis ne commencent pas là, il faut juste s’habituer.
Mon avis :
La tête dans les choux est un roman drôle et tendre. Il pourrait sombrer dans la caricature, ce serait extrêmement facile. On verrait alors les parents se retrouver face à de trop nombreuses embûches pour pouvoir continuer cette vie qu’ils ont rêvée. Rien n’est aussi simpliste ici.
Oui, des difficultés, ils vont en rencontrer. Oui, ils sont mis leurs filles devant le fait accompli – mais ils prennent soin d’elles, ils les aiment, cela ne fait aucun doute. Margotte, l’aînée, observe ceux qui l’entourent, les villageois comme ses camarades de classe. Elle sympathise très vite avec le chauffeur de bus – qui ne sympathiserait pas avec quelqu’un d’aussi généreux, de son temps, de sa bonne humeur ? Le mot n’est pas prononcé, sans doute parce qu’il est trop galvaudé, cependant l’arrivée de la famille de Margotte ne se serait pas aussi bien passé sans le respect qu’ils éprouvent pour les habitants, pour leur environnement. Ils ne sont pas des touristes, ils ne vont pas faire fortune en ouvrant un énième gîte, ils viennent pour se retrouver. Ou, dans le cas du père, découvrir que ce qu’on prenait pour un métier est une vraie passion.
Pas de caricature non plus dans la présentation des personnages. Tous les ardéchois ne sont pas des agriculteurs. Ils ne parlent pas tous occitans, même si certaines familles semblent rester dans leur bulle occitane (voir la fratrie, aux prénoms très classiques, qui accompagnent Margotte à l’école). Un autre mot n’est pas prononcé non plus, c’est celui de « valeurs ». La mère de Margotte, qui, aux yeux de sa fille, se contente de râler et de revendiquer sans arrêt, en a pourtant. Elle préfère les transmettre dans les faits plutôt que d’asséner de beaux discours vides de sens. Ou comment utiliser véritablement les fonctions du langage. Quant à Margotte, elle lutte aussi contre les idées reçues et autres préjugés. Dommage que tout le monde ne soit pas comme elle.
La tête dans les choux est un joli roman qui devrait beaucoup plaire aux enfants comme aux parents.