Soleil couchant.
Edition Gallimard - 202 pages.
Présentation de l'éditeur :
Une femme de l'aristocratie nippone doit quitter pendant la guerre son hôtel particulier de Tokyo pour aller vivre modestement dans un petit chalet de montagne. Sa fille, Kazuko, mobilisée, travaille la terre. Son fils, Naoji, revient de la guerre intoxiqué par la drogue. Le frère et la sœur se durcissent contre le malheur des temps et clament leur révolte et leur désespoir. Tels sont les "gens du Soleil couchant" (lancée par Osamu Dazai, cette expression a fait fortune au Japon, au point de qualifier aujourd'hui, jusque dans les dictionnaires, les membres déchus de l'aristocratie).
Mon avis :
Soleil couchant est un très beau roman, sur la fin d'une époque et d'une caste. Kazuko, sa mère, son frère, sont des aristocrates et n'ont plus leur place dans la société japonaise, en train de se reconstruire après la seconde guerre mondiale. Non parce qu'ils n'ont plus les privilèges auxquels ils avaient droit, mais parce que plus personne ne reconnait leur raffinement culturel, leur extrême sensibilité. Il faut dire aussi que les enfants ont été littéralement broyés, soit par leur expérience d ela guerre (Naoji) soit par leur expérience de l'amour (Kazuko). Si le garçon perd pied, dans cette société qui n'a plus de place pour lui, la fille fait face et croit encore en un avenir possible.
Soleil couchant : un roman simple, à l'écriture ciselé, à lire pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le Japon d'après guerre.