Présentation de l’éditeur :
Tout le monde pensait que Kick Lannigan était morte.
Enlevée par des inconnus à l’âge de six ans, elle a incarné le pire cauchemar de tous les parents. Cinq ans plus tard, elle est retrouvée et fait la une des journaux. Depuis, Kick n’a eu de cesse de vouloir échapper à son passé. Désormais âgée de vingt et un ans, elle sait se défendre. C’est une pro des armes à feu, elle peut crocheter des serrures, esquiver les coups, lancer des couteaux et étudie les arts martiaux, entre autres activités.
Kick n’est pas vraiment quelqu’un de sociable. Mais quand un mystérieux ex- vendeur d’armes baptisé Bishop lui demande de l’aider à retrouver deux enfants récemment kidnappés, elle accepte. Bishop a des contacts dans la police, des moyens visiblement illimités et encore plus de secrets qu’elle.
Mon avis :
Je dois dire que le sujet m’intéressait beaucoup – ou comment une victime a repris sa vie en main. Et bien je dois dire que je suis passée totalement à côté de cette lecture. Kick, prénom qu’elle s’est choisie, a beau maîtriser bien des techniques de défenses, il me semble qu’elle oublie les manières les plus simples de se protéger et surtout, qu’elle perd vite, très vite, trop vite tous ses moyens. Je ne dis pas que ce n’est pas cohérent avec ce qu’elle a vécu, je dis que cela ne l’est pas avec ce que l’on nous a assuré qu’elle est devenue et avec les réflexes qu'elle semblait avoir acquis quelques pages plus tôt.
Kick est une survivante. Elle a effectué plusieurs thérapies qui l’ont davantage « bousillée » que guérie – vu l’état de suggestion physique et mentale dans lequel elle a été retrouvée, cela semblait plutôt difficile. Et là, je me suis posée une question : est-ce l’auteur qui a une mauvaise image des thérapeutes (et je ne suis pas certaine qu’ils soient tous compétents) ou est-ce un simple ressort scénaristique de montrer que, finalement, Kick ne peut surmonter la dépendance dans laquelle elle a vécu ? Oui, je sais, j’en dis un peu trop, j’aurai aimé une analyse plus fine des conséquences de son traumatisme.
Autre question que je me suis posée : pourquoi donner une si mauvaise image des familles des enfants enlevés ? Je ne parle pas seulement de la famille de Kick, entre un père qui les a quittés après le retour de Kick, une soeur avec laquelle elle n’a pas de lien et une mère qui tire largement profit depuis dix ans de son statut de « mère d’enfant retrouvée », non, aucune famille ne fait exception à cette règle, les mères sont toutes déficientes, c’est à dire qu’elles profitent toutes de l’enlèvement de leur enfant, à des degrés divers. Tristes, et simplistes à mes yeux, comme toute généralisation.
L’enquête, maintenant. Je me suis demandé parfois en quoi Kick pouvait réellement aider ce mystérieux enquêteur, qui passe un temps fou à lui mentir, au point que l’on ne sait plus très bien quand il dit ou non la vérité, et que, au bout d’un moment, je me suis dit qu’il n’était même plus crédible, lui qui semble disposer de moyens illimités, que ce soit financièrement ou techniquement – tout en étant parfois bien maladroits. Séducteur également, sans que je trouve que cela apporte grand chose à l’intrigue, pas même une respiration bienvenue dans un univers glauque. Le coeur du roman n’est-il pas la pédophilie, la pédopornographie, et je défie quiconque de ne pas être révulsé par les prédateurs qu’il croisera en lisant ce roman.
Un point positif, cependant : j’ai beaucoup aimé le personnage de Jack, le frère de Kick, et j’aimerai vraiment le voir au coeur de la prochaine intrigue.