Les rues d'hier de Silvia Tennenbaum
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Colin Reingewitz
Editions Gallimard, collection "du monde entier", 620 pages
Quatrième de couverture
Moritz Wertheim dirige une entreprise prospère de textile qu’il lèguera bientôt à ses fils, et notamment à Eduard, le plus jeune de la fratrie, tout juste rentré des États-Unis. C’est avec sérénité que les Wertheim entament ce XXe siècle plein de promesses aux côtés de leurs concitoyens. Ils forment une famille juive parfaitement assimilée qui participe à la vie économique allemande, qui célèbre Noël, qui est prête à tout pour défendre l’Empire à l’image d’Eduard qui s’engage dans l’armée au moment où la Grande Guerre est déclarée.
Mais avec la défaite qui s’ensuit et la crise qui gagne tout le pays, la tension est à présent palpable dans les rues de Francfort. Les premières lois antijuives sont votées, la montée de l’antisémitisme pousse certains membres de la famille Wertheim à partir. Eduard se rend en Suisse, son frère Jacob aux Pays-Bas, leurs neveux et nièces aux États-Unis ou encore en Palestine. Puis c’est la Seconde Guerre mondiale qui éclate et qui conduit plusieurs membres de la famille vers la mort, laissant les survivants terrassés par la découverte de ce que leur pays avait fait aux leurs.
En multipliant les regards et les sensibilités de ces fabuleux personnages qui peuplent sa saga familiale, Silvia Tennenbaum dépeint avec justesse la complexité de l’histoire de la bourgeoisie juive allemande. Son rapport particulier à la religion, au patriotisme, mais également son rôle dans les grandes idéologies de l’époque : le nationalisme, le communisme et le sionisme. L’auteur nous entraîne tout au long de ces vies qui composent une émouvante fresque de la première moitié du XXe siècle.
L'auteure
Silvia Tennebaum est née à Francfort et part s'installer avec sa famille aux Etats-Unis en 1938. Aprés des études d'histoire de l'art à Columbia University, elle travaille comme critique d'art avant de débuter son oeuvrede fiction. "Les rues d'hier" a été publié pour la première fois en 1981 et a été récemment redécouvert avec succés par le public allemand.
Mon avis
Saga familiale monumentale, l'arbre généalogique de la famille Wertheim-Sünsskind" se déroule tout au long de ces huit chapitres de l'année 1903 à 1945. Cette famille juive allemande a traversé les deux guerres, fervents patriotes en 14-18, ils sont rejetés en 1938, déportés...
C'est une famille richissime et insouciante, tous amateurs d'art et d'opéra. Au fil des ans, le déclin se profile, l'antisémitisme monte et le nazisme atteint son paroxysme. Le noyau éclaté est meurtri, les blessures indélébiles, mais il faut survivre et se reconstruire ou résister, résister à l'ennemi. Chaque enfant choisit sa voie et leurs voix résonnent tout au long de ces quelques six cent pages.
Un très sérieux coup de cœur !
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Colin Reingewitz
Editions Gallimard, collection "du monde entier", 620 pages
Quatrième de couverture
Moritz Wertheim dirige une entreprise prospère de textile qu’il lèguera bientôt à ses fils, et notamment à Eduard, le plus jeune de la fratrie, tout juste rentré des États-Unis. C’est avec sérénité que les Wertheim entament ce XXe siècle plein de promesses aux côtés de leurs concitoyens. Ils forment une famille juive parfaitement assimilée qui participe à la vie économique allemande, qui célèbre Noël, qui est prête à tout pour défendre l’Empire à l’image d’Eduard qui s’engage dans l’armée au moment où la Grande Guerre est déclarée.
Mais avec la défaite qui s’ensuit et la crise qui gagne tout le pays, la tension est à présent palpable dans les rues de Francfort. Les premières lois antijuives sont votées, la montée de l’antisémitisme pousse certains membres de la famille Wertheim à partir. Eduard se rend en Suisse, son frère Jacob aux Pays-Bas, leurs neveux et nièces aux États-Unis ou encore en Palestine. Puis c’est la Seconde Guerre mondiale qui éclate et qui conduit plusieurs membres de la famille vers la mort, laissant les survivants terrassés par la découverte de ce que leur pays avait fait aux leurs.
En multipliant les regards et les sensibilités de ces fabuleux personnages qui peuplent sa saga familiale, Silvia Tennenbaum dépeint avec justesse la complexité de l’histoire de la bourgeoisie juive allemande. Son rapport particulier à la religion, au patriotisme, mais également son rôle dans les grandes idéologies de l’époque : le nationalisme, le communisme et le sionisme. L’auteur nous entraîne tout au long de ces vies qui composent une émouvante fresque de la première moitié du XXe siècle.
L'auteure
Silvia Tennebaum est née à Francfort et part s'installer avec sa famille aux Etats-Unis en 1938. Aprés des études d'histoire de l'art à Columbia University, elle travaille comme critique d'art avant de débuter son oeuvrede fiction. "Les rues d'hier" a été publié pour la première fois en 1981 et a été récemment redécouvert avec succés par le public allemand.
Mon avis
Saga familiale monumentale, l'arbre généalogique de la famille Wertheim-Sünsskind" se déroule tout au long de ces huit chapitres de l'année 1903 à 1945. Cette famille juive allemande a traversé les deux guerres, fervents patriotes en 14-18, ils sont rejetés en 1938, déportés...
C'est une famille richissime et insouciante, tous amateurs d'art et d'opéra. Au fil des ans, le déclin se profile, l'antisémitisme monte et le nazisme atteint son paroxysme. Le noyau éclaté est meurtri, les blessures indélébiles, mais il faut survivre et se reconstruire ou résister, résister à l'ennemi. Chaque enfant choisit sa voie et leurs voix résonnent tout au long de ces quelques six cent pages.
Un très sérieux coup de cœur !