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4 participants

    STEGNER, Wallace

    Nina
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    Message  Nina Ven 12 Aoû 2016 - 20:28

    STEGNER, Wallace Couv5710

    Titre : Lettres pour le monde sauvage.
    Editeur : Gallmeister.Nombre de pages : 187.

    Présentation de l’éditeur :

    Écrivain majeur de l’Ouest américain, Wallace Stegner a grandi au début du XXe siècle dans la région des Prairies, au nord du Montana et du Dakota. Évoquant les trésors, les mirages et les gens de passage, l’auteur livre ici un témoignage sur un monde qui n’est plus. Mais un monde qui lui a appris à tendre l’oreille au bruit de l’eau des montagnes et à respecter des valeurs héroïques comme la grandeur d’âme et la dignité. Un monde qui lui a fourni la matière essentielle à son oeuvre et à l’engagement politique pour la préservation d’une nature vierge.

    Mon avis :

    Si vous avez aimé La montagne en sucre de Wallace Stegner, ce livre est pour vous. En effet, dans ce recueil de douze lettres, l’auteur revient sur la genèse de son oeuvre majeure, explique certains de ses choix narratifs. Il se souvient aussi de son enfance, dans l’Ouest, enfance toujours en mouvement, entre un père bouillonnant, espérant faire fortune et une mère qui tentait de construire un foyer. Dans le tout premier texte de ce livre, « Lettres, bien trop tard », il s’adresse à sa mère, retrace sa vie, sa résignation, lui parle de ce qu’elle n’a pu connaître, des amis qu’elle n’a pas rencontré. Il veut qu’elle ait cette fois-ci la première place, et non son père, comme dans ses deux romans semi-autobiographiques. Dans « Trouver sa place : une enfance de migrant », il parlera à nouveau d’elle, des nombreux déménagements qu’elle a dû subir et, pour lui, des deux lieus de son enfance qui lui ont permis de se construire, parce qu’il y a vécu une certaine stabilité.
    Bien sûr, ce ne sont pas les seuls sujets de ce livre. Il parle aussi de son amour pour le « monde sauvage » américain, de sa préservation nécessaire, comme dans « Au jardin d’Eden »et des capacités qu’a l’homme à faire plier la nature- parfois jusqu’à l’absurde, pour ne pas dire l’épuisement (« Frapper le rocher »). Il n’oublie pas les indiens, ou plutôt les tribus indiennes, et leur intégration (nécessaire ou pas ?) non dans la nature (c’est déjà fait) mais au sein de l’économie américain afin de faciliter leur développement – ou leur extinction. Il montre aussi leur très faible empathie, point qui n’est à ma connaissance jamais soulevé.
    Certains pourront trouver les textes un peu redondants. J’ai cette habitude de mettre souvent à la place des râleurs qui vont lire le livre, et après, râler qu’on eût pu le leur recommander. Est-ce un tort de montrer que les ressources s’épuisent, que le gâchis est bien réel et que les politiques de protection de la nature peinent à se mettre en place ? Est-ce un tort de rappeler cette enfance toujours en mouvement, dans l’Ouest américain, et de nous faire partager les sensations, les émotions de ces années-là ? Pour ma part, j’ai vraiment beaucoup apprécié ce livre, et je le recommande à tous ceux qui veulent découvrir le Nature writing.
    Nina
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    Message  Nina Ven 12 Aoû 2016 - 20:31

    La Montagne en sucre
    Edition Gallmeister - 836 pages.

    Quatrième de couverture :

    Dakota, 1905. La jeune Elsa a fui les plaines du Minnesota dans l’espoir de fonder un foyer. Lorsqu’elle rencontre Bo Mason, bourlingueur en quête d’aventures et de fortune, elle voit en lui la promesse d’un monde nouveau. Elle n’imagine pas la vie à laquelle les désirs de grandeur de Bo les destinent. Saloons clandestins, conquête de la terre, mine d’or, trafic d’alcool... Bo Mason, héros américain par excellence, se réinvente au fil des opportunités qui se présentent à lui, entraînant les siens dans sa poursuite effrénée d’un horizon qui semble se dérober au fur et à mesure qu’il s’en approche. Et pendant ce temps-là, l’Amérique continue à se construire et à charrier des mythes.

    Mon avis :

    La montagne en sucre, c'est l'histoire d'une femme. Elsa, 18 ans. Avec l'intransigeance de la jeunesse, elle fuit son père, qui s'est remarié. Dans le Dakota, elle rencontre un homme, Bo. Aventureux, ambitieux. Elle l'aime, elle l'épouse, elle le soutiendra, vaille que vaille, malgré les nombreuses épreuves, les très mauvaises passes, les douleurs. Elle est celle qui unit, celle qui vit une vie qu'elle n'avait pas vraiment souhaité, mais qu'elle estime, parfois, meilleure que celle d'autres femmes, parfois pire. Lucide, toujours, sur elle, sur son père, sur l'homme qu'elle a sincèrement aimé, elle prend des décisions, douloureuses, elle agit, fait toujours non pas de son mieux, mais tout son possible. Pas d'auto-apitoiement, pas de misérabilisme chez elle, toujours, même dans les pires moments, un regard d'une rare acuité (voir son dialogue avec son fils p. 670).
    La montagne en sucre, c'est l'histoire d'un homme qui veut vivre le rêve américain des années après la conquête de l'Ouest. Un homme issu d'une famille aussi désunie qu'une portée de chiot qu'on a confiés à droite à gauche, Un homme qui n'attend pas, que l'une ou l'autre des affaires qu'il a entreprises prospère suffisamment, toujours à courir vers de nouvelles perspectives d'enrichissement, que ce soit grâce à des terrains, des mines, ou du trafic d'alcool (l'une des parties les plus passionnantes du roman), un homme qui ne s'est jamais préoccupé de construire un foyer pour sa famille, un homme qui, s'il n'avait pas eu une femme comme Elsa à ses côtés, n'aurait jamais été capable de prendre soin des siens.
    La montagne en sucre, c'est l'histoire de l'Amérique. Pas l'histoire avec ses dates, même si la première guerre mondiale fait irruption dans le récit sans crier gare. Une Amérique des champs, des bois, des vagabonds. Une Amérique où les routes ne sont pas encore praticables, où l'on n'a pas de voisin, où les communications fonctionnent mal, voire très mal. Une Amérique où l'on est attentif aux bruits, aux sons, aux odeurs. Une Amérique où le sport comptait déjà beaucoup. Cela va peut-être paraître étrange, mais j'ai pensé à La petite maison dans la prairie en lisant ce livre, pas la série, non, mais les livres dans lesquels Laura narre les épreuves endurées par sa famille - elle aussi vécut dans le Minnesota et le Dakota.
    Oui, la montagne en sucre mesure plus de 800 pages, et, parfois, il faut s'accrocher pour lire la vie quotidienne de cette famille, non que ce soit difficile à lire, mais parce qu'il s'agit vraiment du quotidien d'une femme, d'un homme, pas toujours là, et de leurs deux fils, l'un téméraire, l'autre moins. Pourtant, il n'est pas facile de quitter ce livre, de laisser les personnages ainsi, sans doute parce que nous les avons accompagnés non le temps d'un récit, mais le temps de toute une vie.
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 8 Sep 2016 - 9:21

    merci Nina pour ces deux présentations,
    Nina
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    Message  Nina Jeu 8 Sep 2016 - 10:32

    Merci Pinky pour ta visite.
    Keana
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    Message  Keana Jeu 8 Sep 2016 - 13:40

    Merci Nina pour ces deux avis très intéressants et très complet. En effet malgré le fait que ce ne soit pas mon style habituel de lecture, ce que tu en dis me donne envie de me plonger dans ces histoires de vies tout simplement. Par contre c'est vrai que les plus de 800 pages me refroidissent pas mal je l'avoue !
    Nina
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    Message  Nina Jeu 8 Sep 2016 - 18:40

    Merci Keana pour ta visite.
    Je ne te cache pas que la lecture de La montagne en sucre n'a pas forcément été facile. Je l'ai lu par périodes (celles qui divisent le livre). Lettres pour le monde sauvage est plus accessible, et plus difficile à se procurer (la montagne en sucre est sortie en poche en mai 2016).
    Keana
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    Message  Keana Jeu 8 Sep 2016 - 21:07

    Est-ce qu'il y a beaucoup de descriptions ? Parce que c'est vrai que 800 pages avec trop de descriptions, ça doit être lourd.
    Nina
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    Message  Nina Ven 9 Sep 2016 - 0:19

    Il y a des descriptions, oui, mais elles ne sont jamais très développées, et toujours bien intégrées dans le récit.
    Keana
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    Message  Keana Sam 10 Sep 2016 - 16:06

    J'avoue que j'ai encore et toujours du mal avec les trop nombreuses descriptions dans un livre, je trouve que ça a tendance à plomber un peu le récit. Je parle de toutes les descriptions, c'est pourquoi j'ai du mal avec la chic litt notamment.
    Nina
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    Message  Nina Jeu 15 Sep 2016 - 8:34

    Je ne lis quasiment pas de chick-litt, je manque donc de points de comparaison pour les descriptions.
    Ici, les descriptions se justifient parce que la famille déménage très souvent, leur environnement est très différent et leurs conditions de vie (parfois sous une tente pendant une saison) vraiment particulières.
    Ventenpoupe
    Ventenpoupe
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    Message  Ventenpoupe Ven 2 Nov 2018 - 19:59

    STEGNER, Wallace Une-jo10

    Une Journée d'automne

    Gallmeister - 2018 - 150 pages

    Résumé éditeur :

    Suspendue au bras de son mari Alec, Margaret guette avec impatience l’arrivée du train de sa sœur Elspeth, venue d’Écosse pour vivre avec eux dans l’Iowa. Vive et malicieuse, s’émerveillant d’un rien, Elspeth respire la joie de vivre et ne tarde pas à illuminer leur vie de riches fermiers bien installés. Mais alors que l’automne s’annonce, un triangle amoureux se forme peu à peu entre Alec et les deux sœurs. Lorsque survient l’irréparable, celui-ci ne tarde pas à se transformer en piège dramatique. Il faudra alors sauver ce qui peut l’être.

    Dans ce court roman demeuré inédit en France, Wallace Stegner révèle avec la virtuosité qu’on lui connaît les drames qui se jouent derrière les apparences d’une existence paisible.

    Mon avis:

    Mon avis :
    A la mort de sa mère, Elspeth quitte l’Ecosse pour rejoindre sa sœur, Margaret mariée à Alec, un fermier établi dans l’Iowa. Enjouée, vingt ans, pleine de vie, elle s’émerveille de cette nouvelle vie qui s’offre à elle. Alec, son beau-frère, solide gaillard, railleur et grand blageur, lui fait découvrir la ferme et ses environs. De cette intimité naîtra un sentiment qui les rapprochera. Elspeth succombera à Alec et Margaret surprendra leur connivence.
    Je n’ai pas du tout aimé ce livre. Je l’ai tout de suite comparé à un roman de gare, quoique je n’ai rien contre les romans de gare, c’est juste pour dire.
    Dès le début, mis à part le prologue, peu explicite, j’ai compris ce qui allait fatalement se passer, la belle-sœur allait trahir sa sœur en tombant dans les bras du bel Alec si séduisant avec ses blagues à dormir debout. Qu’elle soit enceinte, ma foi, ça aurait pu pimenter l’histoire, mais non déni par-ci, déni par- là. Dire qu’il s’agit d’un triangle amoureux, comme le dit l’éditeur, est osé. La vie cesse dès que Margaret découvre la trahison, les personnages s’écartent pour en arriver à un ennui mortel et transmissible au lecteur, du moins à moi. Je me suis demandé si j’allais finir de lire W. Stegner, j’ai pris sur moi, enfin ce fut ennuyeux. Certes j’ai appris quelques noms de jolies fleurs, j’ai lu que ça stridulait ici et là, j’aurais préféré l’entendre tout comme les froissements des feuilles ou rire avec les écureuils et les rouges-gorges, non rien de tout cela de la platitude, de la vacuité…A aucun moment je n’ai été pris par cette histoire, entré dedans comme on dit, rien ne m’a ému, si, peut-être ce gamin Malcolm pris dans ce temps arrêté, objet de mensonges, objet d’une vie sans affection maternelle ou (presque) paternelle. Lui n’y était pour rien.
    J’ai trouvé que le vocabulaire était pauvre, redondant, sans relief, les mots ne chantent pas, ils sont comme Margaret et Elspeth, secs.
    Le titre original : Remerbering laughter signifie, selon moi : se souvenir de rire. C’est loupé !

    2/5 2 etoile jaune
    B
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 4 Nov 2018 - 11:04

    merci Ventenpoupe pour cette présentation
    Ventenpoupe
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    Message  Ventenpoupe Mer 7 Nov 2018 - 15:46

    Merci de ta visite, Panthère

    B
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    Message  Nina Ven 26 Juil 2019 - 0:08

    STEGNER, Wallace Cvt_le18

    L'envers du temps
    Edition Gallmeister - 304 pages

    Présentation de l'éditeur :

    Ambassadeur à la retraite installé à San Francisco, Bruce Mason n’a plus grand chose en commun avec le garçon frêle et révolté parti quarante-cinq ans auparavant de Salt Lake City avec la ferme intention de tirer un trait définitif sur son histoire familiale mouvementée. Mais le voici de retour dans la ville de sa jeunesse pour organiser l’enterrement de sa tante. Au fil de ses déambulations dans les rues familières, ses souvenirs l’entraînent dans un voyage sinueux au cœur de son passé qui l’oblige à renouer avec celui qu’il a été.

    Mon avis :

    Cela ne m'arrive pas si souvent que cela, mais je serai assez brève : je n'ai pas aimé ce livre, je n'ai pas été convaincu. J'ai eu l'impression de relire La Montagne en sucre, en nettement moins convaincant. c'est quasiment la même histoire, sauf que l'action se passe dans l'Utah au lieu du Dakota du Nord, et que le narrateur est un sexagénaire à la brillante carrière, non un jeune homme à l'orée de sa vie. Sinon, tous les événements marquants de sa vie (la mort prématurée de son frère, celle de sa mère puis de son père) y sont.
    C'est surtout la structure narrative du roman à laquelle je n'ai pas adhéré : le narrateur passe deux jours dans la ville où il a vécu étant adolescent, et se remémore les faits les plus marquants de sa jeunesse. Bref, il ne se passe quasiment rien à l'âge adulte, si ce n'est, à chaque chapitre, quelques lignes pour le présent du récit, puis retour dans le passé, de manière pas forcément linéaire, retardant le moment où le lecteur découvrira des faits importants de son passé et ne faisant jamais ce qu'il s'était promis de faire dans son présent. Une simple parenthèse dans l'existence d'un diplomate brillant, qui laisse définitivement ses souvenirs derrière lui.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 11 Aoû 2019 - 12:30

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 11 Aoû 2019 - 15:28

    Merci Pinky pour ta visite.

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