LAISSE PLEURER LES HOMMES
Roman édité chez Acte Sud en août 2008
138 pages
Résumé
Gardien de prison depuis de longues années, Léonard n'a jamais failli à sa fonction. Dans ce carcan d'humanités brisées, il a trouvé refuge et façonné l'oubli de ses jeunes années. Jusqu'au jour où l'injustice réveille en lui la compassion, une faiblesse intolérable en ces lieux qui le conduit à l'exclusion.
Assailli par les fantômes de la précarité, taraudé par l'angoisse, il convoque le passé, choisit la reconstruction et décide de partir à la recherche de Sammy, un Réunionnais de son âge avec lequel il fut placé, tout enfant, dans une ferme de la Creuse.
Habité par les souvenirs, Léonard quitte la Bretagne. Sans grande difficulté, il retrouvera la trace de ce double, ce presque frère, cet unique témoin d'une époque enfouie, présence ultime aujourd'hui espérée pour reconsidérer l'avenir. Le territoire de leur enfance n'est pas très loin mais le voyage immense.
Le temps de l'insouciance reprend ainsi sa place, une parenthèse de quelques jours, une pause non dénuée de tendresse pour qu'advienne enfin, juste avant de poursuivre, la mémoire partagée des temps perdus.
Un roman d'une profonde humanité empreint de violence et d'animalité. Un regard primordial sur la reconstruction de ceux qui, dès le plus jeune âge, n'ont plus de larmes mais un chagrin bien trop ancien pour atteindre le dehors de leur regard.
Eugène Durif est dramaturge, il a écrit de nombreuses pièces dont la dernière, intitulée La Nuit des feux, fut à l'affiche du Théâtre de la Colline en mai 2008. Son premier roman. Sale temps pour les vivants a paru, en 2001, chez Flammarion, et son recueil de nouvelles. De plus en plus de gens deviennent gauchers, en 2004, aux éditions Actes Sud.
Mon ressenti
En dépression, Léonard ne sait plus comment être bien en soi ou avec les autres. Pleins de questions ou trop de questions, font ressurgir des souvenirs enfouis et oubliés, croyait-il. Après une séparation et où il ne voit plus ses 4 enfants car le lien s’est étiolé, il est aujourd’hui en couple avec Hélène. Il se pose la question du sens : sens de son couple ? Sens de sa vie ? De son métier ? Des relations en générale ? D’où vient-il ?
Léonard se souvient de son « frère » Sammy qui comme lui, a été placé chez des fermiers. Ils étaient des pupilles de l’état. Retrouvé sa trace, lui prendra peu de temps, mais comment reconstruire lorsque la vie nous a malmené, lorsqu’elle a perdu son sens en l’humain. Un voyage intérieur et une belle amitié, feront de ce voyage une pause dans le cheminement de Léonard.
De personnages en personnages croisés sur la route et qui bordent l’histoire d’enfance de Léonard, j’ai été touché par ces destins marqués par la vie. Un roman humain et chaleureux.
A découvrir
Roman édité chez Acte Sud en août 2008
138 pages
Résumé
Gardien de prison depuis de longues années, Léonard n'a jamais failli à sa fonction. Dans ce carcan d'humanités brisées, il a trouvé refuge et façonné l'oubli de ses jeunes années. Jusqu'au jour où l'injustice réveille en lui la compassion, une faiblesse intolérable en ces lieux qui le conduit à l'exclusion.
Assailli par les fantômes de la précarité, taraudé par l'angoisse, il convoque le passé, choisit la reconstruction et décide de partir à la recherche de Sammy, un Réunionnais de son âge avec lequel il fut placé, tout enfant, dans une ferme de la Creuse.
Habité par les souvenirs, Léonard quitte la Bretagne. Sans grande difficulté, il retrouvera la trace de ce double, ce presque frère, cet unique témoin d'une époque enfouie, présence ultime aujourd'hui espérée pour reconsidérer l'avenir. Le territoire de leur enfance n'est pas très loin mais le voyage immense.
Le temps de l'insouciance reprend ainsi sa place, une parenthèse de quelques jours, une pause non dénuée de tendresse pour qu'advienne enfin, juste avant de poursuivre, la mémoire partagée des temps perdus.
Un roman d'une profonde humanité empreint de violence et d'animalité. Un regard primordial sur la reconstruction de ceux qui, dès le plus jeune âge, n'ont plus de larmes mais un chagrin bien trop ancien pour atteindre le dehors de leur regard.
Eugène Durif est dramaturge, il a écrit de nombreuses pièces dont la dernière, intitulée La Nuit des feux, fut à l'affiche du Théâtre de la Colline en mai 2008. Son premier roman. Sale temps pour les vivants a paru, en 2001, chez Flammarion, et son recueil de nouvelles. De plus en plus de gens deviennent gauchers, en 2004, aux éditions Actes Sud.
Mon ressenti
En dépression, Léonard ne sait plus comment être bien en soi ou avec les autres. Pleins de questions ou trop de questions, font ressurgir des souvenirs enfouis et oubliés, croyait-il. Après une séparation et où il ne voit plus ses 4 enfants car le lien s’est étiolé, il est aujourd’hui en couple avec Hélène. Il se pose la question du sens : sens de son couple ? Sens de sa vie ? De son métier ? Des relations en générale ? D’où vient-il ?
Léonard se souvient de son « frère » Sammy qui comme lui, a été placé chez des fermiers. Ils étaient des pupilles de l’état. Retrouvé sa trace, lui prendra peu de temps, mais comment reconstruire lorsque la vie nous a malmené, lorsqu’elle a perdu son sens en l’humain. Un voyage intérieur et une belle amitié, feront de ce voyage une pause dans le cheminement de Léonard.
De personnages en personnages croisés sur la route et qui bordent l’histoire d’enfance de Léonard, j’ai été touché par ces destins marqués par la vie. Un roman humain et chaleureux.
A découvrir