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3 participants

    MOREAU, Christiana

    Nina
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    Message  Nina Sam 7 Jan 2017 - 22:09

    MOREAU, Christiana Cvt_la10

    La sonate oubliée.
    Edition Préludes - 256 pages.
    Présentation de l'éditeur :
    À 17 ans, Lionella, d’origine italienne, ne vit que pour le violoncelle, ce qui la distingue des autres adolescents de Seraing, la ville où elle habite en Belgique. Elle peine toutefois à trouver le morceau qui la démarquerait au prochain grand concours Arpèges. Jusqu’au jour où son meilleur ami lui apporte un coffret en métal, déniché dans une brocante. Lionella y découvre un journal intime, une médaille coupée et... une partition pour violoncelle qui ressemble étrangement à une sonate de Vivaldi. Elle plonge alors dans le destin d’Ada, jeune orpheline du XVIIIe siècle, pensionnaire de l’Ospedale della Pietà, à Venise, dans lequel "le prêtre roux", Antonio Vivaldi, enseignait la musique à des âmes dévouées.

    Mon avis :

    Voici un livre que j’ai envie de recommander à tout le monde, y compris à de jeunes lecteurs (du moins, des adolescents) parce que c’est un livre qui fait du bien.
    Entendons-nous bien : ce n’est pas de la chick-litt, ce n’est pas un livre qui vous apprend comment vivre heureux, non, il s’agit bien d’un roman, mais d’un roman qui présente des personnages féminins positifs, comme Ada ou Lionella.
    Lionella, « Lio » pour certains proches, est la première héroïne de ce roman. Elle se destine au métier de violoncelliste, « violoncello » en italien, quasiment l’anagramme de son prénom. Elle prépare un prestigieux concours, mais là, elle a un coup de mou, elle a l’impression que tous les morceaux ou presque ont été joués pour des concours, bref, elle n’a pas la pêche malgré les encouragements de ses parents et de son professeur. C’est Kevin, son meilleur ami, qui, en mettant la main, dans une brocante, sur une vieille partition, accompagné de ce qui semble être un journal intime, va la remettre sur le chemin de la créativité – indispensable, même pour la musique classique.
    La jeune concertiste découvre alors Ada, qui a vécu des siècles plus tôt. Ada dal violoncello, comme elle est nommée, est une enfant abandonnée, figlia di coro à l’ospedale, institution charitable et sévère où elle a été recueillie. Même si les conditions de vie sont rudes, cruelles même (les bébés sont marqués au fer rouge), elles assurent au moins une vie relativement abritée à celles que leur famille a délaissée volontairement. A Venise, au XVIIe siècle, il vaut encore mieux être dans cette institution qui n’autorise le mariage qu’après quarante ans, sauf à payer les frais de « scolarité » de la jeune fille qu’être dans le ruisseau – ou la lagune.
    Ada a été relativement protégée – et elle découvre la vie brutalement, au cours du carnaval. La vie et sa dureté : il se confirme qu’il est plus dur d’être en dehors de cette institution que dedans. Lionella se passionne pour le destine de cette jeune fille, un peu plus âgée qu’elle mais moins armée pour supporter les épreuves – qu’importe les siècles de distance. Lionella, elle, peut compter sur sa mère, sur ses conseils, sur les erreurs qu’elle a commises, également et qui ne l’a pas empêché d’être heureuse, chaleureuse. Lio est amenée à faire des choix, pour sa vie, pour sa « carrière » – je n’aime pas ce mot. Peu importe qu’elle réussisse, ou non, la fin est ouverte : elle a choisi la seule voie qui compte, celle de la musique, qui survit à travers les siècles.
    Roman historique, par le biais du journal d’Ada ? Non, pas seulement. L’action principale se déroule dans une ville de Belgique sinistrée. Nous côtoyons la misère sociale, la misère affective, l’épuisement. A quoi sert de rénover un quartier si ses anciens habitants ne peuvent y vivre ? Que penser d’un travail qui n’offre même pas la possibilité d’avoir une vie de famille épanouie ? La mère de Jason et Kevin ne parvient même plus à assurer son rôle de mère.
    La sonate oubliée, un hommage aux filles du passé par une jeune fille d’aujourd’hui.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 8 Jan 2017 - 12:42

    merci Nina pour cette présentation, je le note dans mon petit carnet
    Nina
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    Message  Nina Dim 8 Jan 2017 - 13:18

    Merci Pinky pour ta visite.
    C'est un livre que j'ai vraiment envie de recommander, j'espère qu'il ne passera pas inaperçu au milieu de tous les autres livres de cette rentrée littéraire d'hiver.
    Ratdebibliotheque
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    Message  Ratdebibliotheque Dim 8 Jan 2017 - 13:29

    Merci pour cet avis, Nina, je le note.
    Nina
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    Message  Nina Dim 8 Jan 2017 - 20:37

    Merci Ratdebibliothèque pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Mar 9 Juil 2019 - 8:54

    MOREAU, Christiana Cover147

    Cachemire rouge
    Edition Préludes - 272 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Trois destins liés par un fil rouge, celui d’un précieux cachemire tissé de manière ancestrale. Toscane. Alessandra est fière de la qualité des pulls et étoffes qu’elle vend dans sa boutique de Florence. Une fois par an, elle va s’approvisionner en Asie. Jusqu’à ce coup de foudre pour le cachemire rouge filé par une jeune fille, Bolormaa. Dans les steppes de Mongolie, celle-ci mène une existence nomade avec sa famille, en communion avec la nature. Mais, lorsqu’un hiver glacial décime leur troupeau de chèvres, elle doit quitter ses montagnes pour travailler à l’usine en Chine. C’est là qu’elle rencontre XiaoLi. Bientôt, dans l’espoir de se construire un avenir meilleur, les deux amies font le choix du départ. De l’Asie à l’Europe, du Transsibérien jusqu’en Italie, elles braveront tous les dangers pour prendre leur destinée en main et tenter de réaliser leur rêve.

    Mon avis :

    Oui, ce roman est différent du premier livre de son autrice, mais il nous parle à nouveau de destin de femmes. L’une est une bergère, une nomade devenue ouvrière, tout comme XiaoLi, qui a tenté l’aventure de la migration avec elle, la seconde dirige une boutique à Florence qui conçoit et vend pulls, étoffes de grande qualité face à l’afflux de produits bas de gamme, la troisième est une galeriste qui privilégie la créativité. La narration alterne entre elles, donnant la priorité à Bolormaa, tout simplement parce que c’est elle qui a le parcours le plus intense, le plus riche de ce roman. Grâce à elle, nous assistons à la transformation d’une culture. C’est la fin, presque la fin, du nomadisme traditionnel en Mongolie. Les jeunes rêvent d’une vie meilleure, et se retrouvent dans des usines, logeant dans des appartements très modernes – enfermés dans des cités, pour résumer. Bolormaa tente de conserver une partie des traditions, grâce à sa créativité. Pour s’en sortir, elle tente le voyage jusqu’en Italie, espérant retrouver Alessandra, qui lui avait laissé sa carte. Compliquée, le voyage ? Bien sûr ! Il est question d’un voyage clandestin, avec des passeurs, une traversée de la Russie, le remboursement des dettes contractées par le voyage, remboursement sans fin qui fait de l’Italie une petite Chine, bien à l’abri des regards. Que le voyage est simple, par contre, quand il est effectué par une commerçante européenne !

    Le commerce est le point central, pour ne pas dire le problème. Cette « petite Chine » prospère dans une feinte indifférence des autorités, loin de toute sécurité. Des travailleurs ? Plutôt des esclaves, qui doivent satisfaire des demandes, des commandes toujours plus grandes.

    Vision désespérante du XXIe siècle ? Non, pas uniquement, plutôt un bel hymne à l’amitié féminine (alors que le cinéma nous montre davantage des amitiés masculines), qui appelle à la solidarité, à l’envie de protéger l’autre, mais aussi à l’envie de se dépasser.
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 9 Juil 2019 - 9:12

    merci Nina pour cette présentation intéressante
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    Message  Nina Mar 9 Juil 2019 - 9:39

    Merci Pinky pour ta visite.
    C'est un livre qui prend son temps aussi, et nous montre que tout ne peut pas être surmonté en peu de temps.

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