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2 participants

    DESAI, Kishwar

    Nina
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    Message  Nina Ven 6 Oct 2017 - 13:35

    DESAI, Kishwar 41c4-j10

    Témoin de la nuit
    Edition l'aube - 229 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Violence au cœur de l’Inde. Une jeune fille de bonne famille est retrouvée, violée et battue, entourée de treize cadavres, dans une immense maison incendiée. La police locale la soupçonne d’être la responsable de cette tragédie. Simran Singh, une travailleuse sociale peu conventionnelle, décide alors d’intervenir. Pour comprendre l’histoire familiale de Durga, Simran dévoile peu à peu un monde épouvantable dans lequel chaque petite fille qui naît n’est jamais sûre de vivre bien longtemps…

    Mon avis :

    J’ai choisi ce livre parce que je cherchais à lire un roman policier indien, après avoir aimé, voici quelques années, les romans de Kalpana Swaminathan.
    Tout d’abord, je voudrai dire, de façon presque docte, que j’ai apprécié cette lecture même si la réalité décrite dans ce roman est atroce – il s’agit ni plus ni moins d’infanticide et de féminicide.
    Commençons par l’héroïne Simran Singh, une jeune femme extrêmement chanceuse. Elle a 45 ans, elle est célibataire, sans enfant (pas d’enfant hors mariage), et ses parents n’ont pas été déçus d’avoir une fille, même si sa mère aimerait bien que sa fille unique mène une vie un peu plus conventionnelle. Simran n’est pas obligée de travailler, elle est donc travailleuse sociale bénévole et en a déjà vu des vertes et des pas mures. Oui, le langage que j’emploie est un peu cru, Simran mène une vie peu conventionnelle et assez alcoolisée. Elle pourrait presque me faire penser à l’instit (pour ceux qui ont connu cette série) parce qu’elle résout les conflits sans rencontrer trop de soucis personnels, alors que d’autres ont énormément souffert.
    Oui, Simran est née dans une famille aimante, ce qui n’est le cas ni de Durga, ni de sa soeur Sharda, disparue depuis cinq ans. Je ne vous résumerai pas ce qu’elles ont subi, il faut le lire pour le croire, même si c’est un roman – fortement inspiré de faits bien réels en Inde.
    L’immense solitude de Durga serait un moindre mal si elle n’avait dû supporter la cruauté et la maltraitance ordinaires de ceux qui l’entouraient. Les extraits de son journal, publiés en tête de chapitre, montrent à quel point elle était une proie facile. Oui, mais pour qui ? L’enquête m’a laissé un petit goût d’inachevé, comme si, face à la corruption généralisée, il était impossible de véritablement élucider ce crime et que pouvoir « sauver » Durga (et d’autres encore) était nettement suffisant.
    Nina
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    Message  Nina Ven 6 Oct 2017 - 19:25

    DESAI, Kishwar Bm_cvt11

    Les origines de l'amour
    Edition de l'aube - 336 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Dans ce nouveau roman de l’Indienne Kishwar Desai, ce sont deux univers que nous découvrons. Celui de celles et ceux qui donneraient tout pour fonder une famille et celui de celles qui vont porter leurs enfants. Et, entre les deux, il y a ceux qui tirent profit de ce business… Cette nouvelle enquête de la charmante et tenace travailleuse sociale Simran Singh a pour premier objectif de sauver la petite Amelia, née par mère porteuse dans une clinique de Delhi. Ses parents, d’origine britannique, sont morts dans un accident suspect et la mère porteuse a mystérieusement disparu. Il faudra aller jusqu’à Londres pour tenter de retrouver les proches d’Amelia, mais aussi découvrir comment le bébé a pu naître séropositif…

    Mon avis :

    J’ai lu ce second tome des aventures de Simran Singh très rapidement. Alors, oui, l’écriture est efficace mais il est tout de même des petites choses qui me dérangent.
    Comme dans le premier tome, Simran s’aperçoit qu’il est des faits qu’elle aurait pu découvrir plus tôt si seulement elle avait été plus attentive, ou moins naïve. Non, parce que, franchement, la naïveté de Simran est parfois étonnante, alors qu’à d’autres moments elle devient une empêcheuse de tourner en rond.
    Les opinions de Simran ne sont pas nécessairement celles de l’auteur, dit Kishwar Desai dans la post-face. J’espère tout de même que l’auteur est pour l’adoption, et prend ses distances avec ce commerce des embryons. La problématique du roman est là. D’un côté, nous avons des occidentaux, de riches indiens, prêts à tout pour devenir parents. De l’autre, nous avons des femmes indiennes pauvres, qui vendent leur corps, avec l’approbation de leur mari, de leur famille parfois, qui deviennent mères porteuses. Du coup, leur condition de vie s’améliore (si, si) : le temps de leur grossesse, elles sont bien soignées, bien nourries, elles reçoivent même des soins esthétiques. Il ne faut pas que la mère porteuse d’un joli bébé blanc aux yeux bleus ait une peau trop foncée. Ou comment se donner bonne conscience.
    Si déjà cette situation vous choque, sachez que, dans la clinique tenue par les amies de Simran, clinique où elle apporte son grain de sel pour que les mères porteuses soient un minimum respectée, nous sommes plutôt face à des exceptions. Ailleurs (voir les reportages récents à la télévision), les femmes sont parquées telles des vaches dans une étable, sans espoir de voir le pré un jour, elles doivent subir une césarienne, le plus souvent à la demande des parents de l’enfant – il faut bien programmer les vacances pour venir chercher le bébé – et enchaînent les grossesses jusqu’à épuisement.
    L’action a beau se passer en Inde, certains combats pourraient se passer en France – même si les mères porteuses n’y sont pas officiellement autorisées. Vous noterez que je ne parle presque pas de l’intrigue policière parce qu’elle passe quasiment au second plan. Elle montre cependant à quel point les occidentaux sont prêts à tout pour avoir l’enfant de leur rêve, pour s’assurer une descendance. Ou comment, aussi, on appelle altruisme ce qui n’est que de la légèreté et de l’égoïsme. A ce sujet, le dénouement du roman est presque trop beau, trop moral pour être crédible – encore une de ses petites choses qui m’a dérangé.
    J'ai cependant commencé la lecture du tome 3.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 7 Oct 2017 - 9:07

    merci Nina pour ces deux belles présentations
    Nina
    Nina
    ML
    ML


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    Message  Nina Sam 7 Oct 2017 - 22:19

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Ven 20 Oct 2017 - 16:03

    DESAI, Kishwar Cvt_la10

    La mer d'innocence
    Edition L'aube - 336 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Goa, ancien paradis hippie, est une nouvelle destination à la mode pour les jeunes du monde entier. Sauf qu’une jeune touriste britannique y est agressée par des Indiens puis portée disparue…
    Simran Singh, piquante travailleuse sociale, y passe justement ses vacances avec Durga, sa fille adoptive, quand elle reçoit une vidéo sur son téléphone portable qui va donner une tournure totalement inattendue à son séjour.

    Mon avis:

    Ceci est le troisième tome des enquêtes de Simran Singh. « Enquête », c’est beaucoup dire, parce que ce que l’on découvre surtout, ce sont les vacances de Simran et comment elles sont perturbées parce que son vieil ami lui demande d’enquêter sur une disparition.
    A la fin, tout s’éclaircit dans l’esprit de Simran. Elle a bien de la chance parce qu’elle a été, comme dans le tome précédent, d’une grande naïveté.
    Le sujet est pourtant grave : le viol de jeunes filles, de jeunes femmes, à Goa. De ce lieu, je n’en ai pas vu grand chose dans ce roman. De la population native de ce lieu, de sa culture, non plus. Il s’agit quasi uniquement d’un vaste piège pour touriste, où les jeunes filles ressemblent furieusement à des proies, parfois presque consentantes.
    Oui, l’auteure dénonce les violences faites aux femmes, la corruption, la toute-puissance des très riches. En même temps, je n’ai ressenti aucune empathie pour la victime, trop immatérielle. On ne peut demander aux lecteurs ce que le propre père de la disparue et sa soeur ne sont pas capable d’éprouver.
    Les bonnes intentions ne font pas toujours les romans réussis.
    Pinky
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    Message  Pinky Ven 20 Oct 2017 - 20:16

    merci Nina pour cette présentation, un livre très prometteur
    Nina
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    Message  Nina Ven 20 Oct 2017 - 21:20

    Merci Pinky pour ta visite.

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