Archer et Bennett, tome 2 : Eden.
Edition Michel Laffon - 477 pages.
Présentation de l’éditeur :
Après sa dernière affaire en date où plusieurs jeunes femmes ont trouvé une mort brutale à Sydney, Frank suit une psychothérapie pour pouvoir réintégrer la police. Eden, sa coéquipière toujours aussi inflexible, est envoyée en infiltration dans une ferme perdue dans le bush afin d’enquêter sur la disparition de trois jeunes filles. Elles ont toutes en commun d’avoir travaillé dans ce refuge de marginaux, sous les ordres d’un fermier proxénète.
Mon avis :
Je serai honnête : je n’ai pas aimé. Ceux qui ont apprécié le tome 1 ont dû attendre ce tome 2 avec impatience et seront ravis de savoir que le tome 3 paraîtra en 2018. Pour ma part, j’espérais rencontrer une nouvelle auteur australienne, de nouveaux personnages, une intrigue intéressante et je crois que ce fut plutôt raté pour moi.
J’ai trouvé l’intrigue promise en quatrième de couverture très longue à démarrer – pour ne pas dire que la quatrième de couverture ne dévoile pas la quasi-intégralité de l’intrigue. Il en faudra, du temps, pour que Frank et Eden soient réintégrés, lui qui sabote à plaisir ses séances avec la psy. Je le comprends parfaitement : ce n’est pas parce qu’elle porte le joli prénom d’Imogen qu’il est passionnant de soutenir une conversation avec elle pour connaître l’origine de ses névroses, son sentiment de culpabilité lui qui n’a pu sauver la vie de la femme qu’il aimait. Il tente de prendre soin de son chat, cependant, si, si, le nourrissant presque régulièrement, la chère boule de poils. Ensuite, lui et Eden relanceront l’enquête sur cette triple disparition, puis,après avoir rencontré les familles sans qu’il en ressorte grand chose à mes yeux, Eden se rend effectivement en infiltration dans cette ferme bio dans laquelle seuls des marginaux de tout poils travaillent. Nous découvrons ainsi une micro-société machiste, bas de plafond, dans laquelle s’est chacun pour soi : tais-toi, obéis, travaille, et subit. Nous avons beau être à une époque contemporaine, comme le prouvent les technologies dont usent les policiers, cette communauté semble coupée du monde, oarce que ses membres ne semblent pas du tout se préoccuper de ce qui les entoure, pas même le devenir de ses membres.
L’essentiel de l’intrigue n’est cependant pas là. Elle est dans la personnalité d’Eden, policière, oui, tueuse, plus certainement. Pour résumer, simplifier, elle ne ressent rien, tuer est la seule activité qui lui procure du plaisir. Autant dire qu’elle a beau être singulière et très belle – comme le sont trop souvent les personnages de romans noirs – elle ne m’a pas intéressée outre mesure.
Bien que le livre se nomme Eden, l’intrigue principale, la vraie, tourne autour de Hadès, son père adoptif, le chemin qui a parcouru jusqu’à devenir le vieil homme inoffensif qu’il semble être et son passé qui se rappelle à lui de manière douloureuse. Pourtant, Hadès n’est pas vraiment un sentimental. La police n’en sort pas grandie, c’est tout ce que je vous en dirai.
Eden est un roman à lire pour tous ceux qui ont apprécié le premier tome.