Survivre
Edition Gallimard -144 pages.
Présentation de l’éditeur :
«Le soir du 13 novembre, j’ai compris que la guerre pouvait éclater en bas de chez moi – une forme inouïe de guerre. La peur et la méfiance sont devenues normales : je vis en attendant le prochain attentat.
Le soir du 13 novembre, ma génération s’en est prise à elle-même : les assassins avaient le même âge que les assassinés.
Survivre est un hommage à cette génération, née avec les écrans, ultraconnectée, et pourtant en proie à une immense solitude.
Nous voulons être libres : parfois pour le meilleur, parfois pour le pire.»
Mon avis :
Comment manquer de motivation pour rédiger un avis.
Je me suis forcée à le lire en entier, bien qu’il soit fort court. Je voulais savoir où l’héroïne voulait en venir et…. bof (oui, je reste très constructive). J’ai même failli rédiger mon avis sous forme de lettres mais je me suis dit que je n’avais rien à dire à cette chère Ava.
Je serai donc plus formelle. Ce récit se déroule sur un court laps de temps, la narration est à la première personne, la focalisation est uniquement sur elle.
Très marquée par les attentats du Bataclan, chômeuse depuis peu malgré ses études, Ava gère ses angoisses en se tenant au courant de tous les attentats, meurtres, massacres, éventuellement suicide spectaculaire pour lesquels elle reçoit des alertes sur son portable. Elle se renseigne également sur tous les massacres passés, elle lit, voire apprend le nom des morts, cherche même des informations très précises sur la façon dont ils ont été tués. Elle décrit sans émotion ce qu’elle voit – photo, video. Oui, en lisant cela, j’ai pris une large distance avec elle. Je me suis demandée si l’auteure n’avait pas eu la volonté de choquer pour…. Pour quoi, au juste ? Pour montrer que les jeunes qui se disent angoissés à l’idée qu’un nouvel attentat survienne ne le sont pas autant qu’ils le prétendent ? Montrer qu’à force de tuer des centaines de personnes virtuellement dans les jeux videos depuis l’enfance, il leur est facile de voir de « vrais morts » sans s’émouvoir ? Qu’ils sont proches, finalement, de ceux qui tuent parce qu’ils appartiennent à la même génération ? Je vous laisse faire le choix entre toutes ses propositions, voire même en trouver d’autres.
Le second personnage de cette histoire, c’est la technologie. Tout le monde dans ce récit est connecté. Tous ou presque regarde les chaines d’information en continue. Les videos sangalnte circulent librement et le fait qu’elles sont supprimées très vite font que certains les recherchent encore plus – comme la narratrice.
Le personnage le plus sympathique, lumineux de ce récit, c’est Etty, petite soeur de la narratrice, plus volontaire qu’elle malgré sa cécité. Ava a un sursaut, à la fin du texte mais après toutes ses descriptions (qui continuent un peu après le sursaut) cela vient un peu tard.