Daisybelle.
Edition du Jasmin - 120 pages.
Présentation de l’éditeur :
Villers, Normandie, années 1950.
En vacances, le jeune Louis s’évade sur sa bicyclette, bien content d’échapper aux tâches ménagères. Il rencontre un vieil homme bourru, le père Carillon, passionné par le Tour de France et par son superbe side-car Daisybelle.
Mon avis :
Ce roman de littérature jeunesse peut déstabiliser un peu, parce qu’il nous parle d’un temps que les moins de soixante-dix ans ne peuvent pas connaître, même s’il existe encore de jeunes fans du Tour de France.
Louis est en vacances, sous la haute surveillance de sa grande soeur qui est féministe bien avant l’éclosion du féminisme – les femmes fortes ont toujours existé. Il s’ennuie un peu/beaucoup, et sympathise avec son voisin, un peu loufoque. Ils partagent tous les deux une passion pour le vélo, et le père Carillon lui propose de l’emmener suivre une étape du tour.
Ce serait tout simple, si des incidents ne survenaient sur cette étape, incidents qui prennent un tour tragique. Louis et son ami se retrouvent bien malgré eux mêlés à ceux-ci.
Peu vraisemblable ? C’est aussi ce que disent les petits enfants de Louis, parce que, dans une partie du récit, nous retrouvons Louis, cinquante ans après cet été inoubliable, en train de le conter à ses petits enfants. Cette double narration, entre adolescent qui s’ennuie et grand-père qui s’amuse, est une des originalités de ce roman. Le second trait remarquable est de nous rappeler que notre époque n’a pas inventé grand chose :le dopage existait déjà à cette époque.
N’oublions pas Daisybelle, personnage entièrement à part de ce roman, moyen aussi de regarder le présent alors que le passé n’a pas été des plus joyeux.