Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux
Edition Philippe Picquier - 246 pages.
Présentation de l’éditeur :
Que Maigret, Ellery Queen et Hercule Poirot sont-ils allés faire à Tôkyô ? En les invitant, M. Sato a son idée : se faire voler deux millions de dollars, sous leurs yeux. Quel plaisir d’offrir à ses détectives favoris le luxe d’une enquête sur le vif… Bien entendu, un vieux détective japonais est de la partie : Kogoro Akechi, le héros d’Edogawa Ranpo.
Mon avis :
Il fallait sans doute être un auteur japonais pour oser mettre dans un même roman ces trois héros occidentaux à la retraite. Oui, il y a une avis après le quai des Orfèvres, après des enquêtes menées tambour battant ou qui ont largement sollicités les petites cellules grises. Il faut avoir l’ouverture d’esprit nécessaire également pour lire ses héros sous une autre plume.
M. Sato leur offre une enquête inédite, mélange de vol, d’agression et, il faut bien le dire pour la suite des événements, de meurtre. Le narrateur est d’ailleurs un peu déçu par ses gloires vieillissantes. Et oui : accompagner l’ancien commissaire Maigret faire du tourisme, comme un touriste ordinaire qui cherche à visiter les coins les plus populaires de Tokyo (et à ramener des souvenirs pour sa femme), franchement, il espérait mieux d’un aussi grand policier. La retraite, vous dis-je.
L’enquête, qui nous entraîne en chambre close, est tout simplement tortueuse. L’erreur de M. Sato est simple : sous-estimer ceux qu’il a engagés, croire qu’ils ne résoudraient pas l’enquête. Etait-ce bien raisonnable ? Non.