Meurtre à Westmount
édition Hurtibise - 264 pages.
Présentation de l’éditeur :
MONTRÉAL, FIN DES ANNÉES 1940. Russell Teed est enquêteur privé à l’emploi de compagnies, habituellement pour tirer au clair des affaires de fraude. Une vieille connaissance de son Westmount natal lui confie une enquête qui le change de son ordinaire: Martha Scaley veut connaître le véritable état matrimonial de son gendre, John Sark. Une lettre anonyme lui fait soupçonner qu’il était déjà marié avant de convoler en justes noces avec sa fille Inez.
Et chez les Scaley, on est riche et respectable, et on ne fait pas dans la bigamie. L’affaire s’annonce d’autant plus brumeuse que Sark est introuvable depuis près d’une semaine; elle le devient davantage quand Teed découvre le disparu refroidi devant son frigo. En voulant aller au bout de cette histoire, Teed fait la connaissance de toute une galerie de personnages interlopes, pour la plupart avides de discrétion et chatouilleux de la gâchette.
Mon avis :
J’ai retrouvé ce livre dans ma PAL et je me suis dis : pourquoi ne pas l’en sortir ? Après tout, il n’y était que depuis dix-huit mois !
J’aime découvrir de nouveaux auteurs. David Montrose et son privé m’ont entraînée dans le Montreal des années 40 finissantes. Et pourtant, l’intrigue pourrait presque être contemporaine, entre trafic de drogue et lutte de pouvoirs. « Pourrait » parce que certains faits seraient bien plus difficiles à mettre en scène de nos jours.
Mais… revenons au commencement. Russel Teed est un privé spécialisé dans les grosses fraudes à l’assurance. Pour une fois, pour rendre service à une amie de longue date, il accepte une enquête très différente : il doit prouver que son gendre, qu’elle apprécie peu et qu’elle apprécie encore moins depuis que sa fille est rentrée à la maison, a déjà été mariée ou, pour être plus précise, est toujours marié à sa première femme, ce qui rend son second mariage nul et non avenu. Seulement, ce ne sera pas si simple que cela à découvrir, d’autant plus que quelqu’un a eu la bonne idée de raccourcir la vie du mari récalcitrant. Celui-ci était loin d’être un doux agneau, et gérait un business rémunérateur et glauque.
Autant vous le dire tout de suite, j’ai trouvé l’intrigue assez embrouillé, et je me suis perdue face à tous ces personnages qui ne sont pas du tout ce qu’ils paraissent être. Seul Framboise, le policier d’origine québécoise, fait exception à cette règle. Comme nous suivons toute l’enquête du point de vue de Russell Teed, et bien, nous en savons autant que lui ou, pour mieux dire, nous nous trompons autant que lui, pour ne pas dire que l’on patauge dans la semoule. Teed paie de sa personne, il faut bien le reconnaître, et n’est pas sans ressembler à l’archétype du privé. Les femmes fatales ne manquent pas autour de lui, qu’elles se nomment Carole ou Pamela. Restent à savoir à qui elles seront fatales.
Un roman un peu trop classique à mon goût.