TULIP
Folio2€ - 2017 - 105 pages
Résumé éditeur:
Roman inachevé, Tulip passe presque inaperçu lors de sa publication en 1966 et demeure méconnu. Ultime fiction de l'auteur du Faucon maltais, le texte, rédigé après la Seconde Guerre mondiale, alors que Hammett n'écrit plus depuis des années, exerce pourtant une force de fascination singulière. Peut-être parce que le roman succède à ce silence ; aussi, sans doute, parce qu'il esquisse un virage dans l'oeuvre du "dur à cuire", qui s'éloigne de son genre de prédilection : le roman noir.
Mon avis :
C'est un roman tronqué, une histoire inachevée et c'est bien dommage parce que c'est drôlement beau, de l'écriture en couleurs.
Ici pas de Sam Spade, ni flingues ni cops, juste une histoire. Deux vieux potes qui se sont connus il y a longtemps, avant, si vous voyez ce que je veux dire. Les deux guerres, surtout c'est aux iles Aléoutiennes qu'ils se sont révélés, une amitié forte, incassable. Faut dire que Pop ressemble fichtrement à Hammett, écrivain connu n'ayant plus publié depuis des lustres. Et voilà que ça le démange, alors justement Tulip refait surface comme s'il avait humé que la Remington bouillait ou aller bouillir et dans son bagage il apporte une critique d'un bouquin de Pop qui n'a rien à voir avec Pop, mais est-ce important de quoi ça parle ? ET ce Tulip n'est-il pas une émanation de Hammett pour commencer une discussion sur tout, sur ce qui fait le monde et le fait chavirer?
Cette narration, pièce de théâtre, peut-être, à deux voix avec par-ci, par-là quelques seconds rôles, des jeunes qui cherchent, se cherchent pour rendre plus fort le texte brillantissime d'un homme qui en a encore sous la pédale et qui nous laisse ce roman définitif en guise de testament avec cet excipit : si tu es fatigué il faut te reposer (voir en citation"..." possède la saveur des grands textes qui ne meurent pas.
L'écriture est dépouillée, élégante, simple, émouvante, chantante et enrubannée d'un voile mélancolique.
Citations :
Si tu es fatigué, il faudrait te reposer, et ne pas essayer de leurrer ni tes lecteurs ni toi, par la même occasion, avec des bulles de couleur.
B