Le mystérieux tableau ancien
Édition L'aube noire - 432 pages
Présentation de l’éditeur :
Maître Hong est contacté par une femme, professeur à l’université de Pékin dont le mari, éminent chercheur dans une société pharmaceutique de pointe, a brusquement perdu la mémoire. Seul, peut-être, un vieux tableau de famille pourra donner la clef du mystère…Cartels industriels, politiciens véreux, hommes d’affaires compromis, amour et corruption mélangés aux mystères de la pensée traditionnelle chinoise, sont les ingrédients détonants de cette plongée envoûtante dans la Chine contemporaine.
Mon avis :
Le mystérieux tableau ancien est, pour moi, un livre qui n’a suscité que de l’indifférence. Je l’ai lu, je ne trouve pas grand chose à en dire. Je n’ai ressenti d’atomes crochus avec aucun des personnages. L’enquêteur ne se rend pas compte que sa secrétaire est amoureuse de lui, elle est donc à prendre tous les risques pour le tirer des situations incongrues dans lesquelles son enquête peut le mener. La professeure d’université dont le mari est souffrant ? Elle fait de son mieux, entre une société chinoise en pleine mutation, un mariage qu’elle a maintenu à flots bien que son mari n’ait pas toujours été fidèle, et une fille unique pour laquelle elle est prête à tous les sacrifices afin qu’elle réussisse ses études universitaires.
Oui, nous sommes dans une Chine en pleine mutation, et j’ai eu l’impression que le communisme était bien loin. Il est question de sociétés, de profit, de publicité, de tous les moyens pour parvenir au sommet de l’entreprise, quitte à mettre de côté certains membres, et à passer sous silence certains faits. Maître Hong arrive là dessus un peu comme un cheveu sur la soupe, puisqu’il est incorruptible, insensible aux charmes des femmes (au grand dam de sa secrétaire, mais je l’ai déjà dit). Bref, il apparaît un peu, au moment de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, comme un défenseur de l’ordre ancien.
J’ai presque oublié le tableau – parce qu’il est le plus souvent oublié dans l’intrigue. Il est pourtant source de convoitise, de terreur aussi, avec la légende qui l’entoure – la réalité est beaucoup triviale, en phase avec l’ère capitaliste. J’aurai aimé vous dire que j’avais aimé ce roman de la transition, et bien, je me répète, pas du tout. Certaines situations sonnent comme véritablement occidentales, comme cette mère, professeur d’université, qui ne veut pas que sa fille aille voir son père malade pour qu’elle ne soit pas perturbée et puisse ainsi réussir ses études, si ce n’est que l’on se retrouve très vite avec une situation très conservatrice : étant donné le sacrifice de sa mère, la fille se doit de suivre la voie qui lui est tracée, de se consacrer uniquement à ses études et à rien d’autres. En France, le conflit aurait été explosif. En Chine, à la croisée des mondes, la solution pour laquelle opte la fille ne fait que plonger sa mère un peu plus dans les abîmes de la dépression : oui, on ne parle à ses enfants que pour leur donner des ordres, surtout pas pour converser avec eux ou les écouter. La jeune fille devient ainsi une proie facile.
Si vous voulez vraiment découvrir des polars chinois, lisez plutôt les oeuvres de Qiu Xiaolong : ici, je n’ai trouvé qu’ennui et indifférence. L’intrigue ne parvient jamais à se déployer complètement, comme si nous étions forcés de rebondir d’un arc narratif à un autre, sans jamais aller au bout des choses. Oui, je n’aime pas trop les personnages qui baissent facilement les bras, alors qu’il est tant à accomplir.
Édition L'aube noire - 432 pages
Présentation de l’éditeur :
Maître Hong est contacté par une femme, professeur à l’université de Pékin dont le mari, éminent chercheur dans une société pharmaceutique de pointe, a brusquement perdu la mémoire. Seul, peut-être, un vieux tableau de famille pourra donner la clef du mystère…Cartels industriels, politiciens véreux, hommes d’affaires compromis, amour et corruption mélangés aux mystères de la pensée traditionnelle chinoise, sont les ingrédients détonants de cette plongée envoûtante dans la Chine contemporaine.
Mon avis :
Le mystérieux tableau ancien est, pour moi, un livre qui n’a suscité que de l’indifférence. Je l’ai lu, je ne trouve pas grand chose à en dire. Je n’ai ressenti d’atomes crochus avec aucun des personnages. L’enquêteur ne se rend pas compte que sa secrétaire est amoureuse de lui, elle est donc à prendre tous les risques pour le tirer des situations incongrues dans lesquelles son enquête peut le mener. La professeure d’université dont le mari est souffrant ? Elle fait de son mieux, entre une société chinoise en pleine mutation, un mariage qu’elle a maintenu à flots bien que son mari n’ait pas toujours été fidèle, et une fille unique pour laquelle elle est prête à tous les sacrifices afin qu’elle réussisse ses études universitaires.
Oui, nous sommes dans une Chine en pleine mutation, et j’ai eu l’impression que le communisme était bien loin. Il est question de sociétés, de profit, de publicité, de tous les moyens pour parvenir au sommet de l’entreprise, quitte à mettre de côté certains membres, et à passer sous silence certains faits. Maître Hong arrive là dessus un peu comme un cheveu sur la soupe, puisqu’il est incorruptible, insensible aux charmes des femmes (au grand dam de sa secrétaire, mais je l’ai déjà dit). Bref, il apparaît un peu, au moment de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, comme un défenseur de l’ordre ancien.
J’ai presque oublié le tableau – parce qu’il est le plus souvent oublié dans l’intrigue. Il est pourtant source de convoitise, de terreur aussi, avec la légende qui l’entoure – la réalité est beaucoup triviale, en phase avec l’ère capitaliste. J’aurai aimé vous dire que j’avais aimé ce roman de la transition, et bien, je me répète, pas du tout. Certaines situations sonnent comme véritablement occidentales, comme cette mère, professeur d’université, qui ne veut pas que sa fille aille voir son père malade pour qu’elle ne soit pas perturbée et puisse ainsi réussir ses études, si ce n’est que l’on se retrouve très vite avec une situation très conservatrice : étant donné le sacrifice de sa mère, la fille se doit de suivre la voie qui lui est tracée, de se consacrer uniquement à ses études et à rien d’autres. En France, le conflit aurait été explosif. En Chine, à la croisée des mondes, la solution pour laquelle opte la fille ne fait que plonger sa mère un peu plus dans les abîmes de la dépression : oui, on ne parle à ses enfants que pour leur donner des ordres, surtout pas pour converser avec eux ou les écouter. La jeune fille devient ainsi une proie facile.
Si vous voulez vraiment découvrir des polars chinois, lisez plutôt les oeuvres de Qiu Xiaolong : ici, je n’ai trouvé qu’ennui et indifférence. L’intrigue ne parvient jamais à se déployer complètement, comme si nous étions forcés de rebondir d’un arc narratif à un autre, sans jamais aller au bout des choses. Oui, je n’aime pas trop les personnages qui baissent facilement les bras, alors qu’il est tant à accomplir.