Les gardiens des cités perdues - tome 1
Edition Lumen – 510 pages
Présentation de l’éditeur :
Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à haute voix. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde. Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt. L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ?
Mon avis :
Je découvre cette série très en retard : ce n’est pas faute de l’avoir croisée de nombreuses fois, c’est simplement que je lis beaucoup, et qu’il faut parfois un coup de pouce (un partenariat avec Netgalley) pour sauter le pas. C’est chose faite. La seule chose qui me gène, est qu’il reste sept tomes après celui-ci – vu la taille de ma PAL, je ne suis pas prête de les lire.
Sophie est différente des autres enfants. Elle est surdouée, se sent à part, d’autant plus que, depuis l’âge de cinq ans, elle entend les pensées des autres. Agréable ? Non, pas vraiment, surtout quand on entend toutes les pensées de toutes les personnes qui vous entourent, et que vous n’avez aucun moyen de les faire taire. Je n’oublie pas que vous n’avez aucun moyen, non plus, d’en parler à vos parents ou à vos proches : il n’existe pas vraiment de remèdes. Heureusement (ou malheureusement, comme vous voudrez), la vie de Sophie change radicalement quand elle est abordée par un inconnu qui lui révèle qu’elle n’est pas humaine, et lui fait retrouver son véritable univers. Cela fait beaucoup pour Sophie, qui doit abandonner ce (et ceux) qu’elle a toujours connu, et s’adapter à un univers totalement différent du sien. J’ai vraiment trouvé intéressant que le lecteur se retrouve exactement dans la même position que Sophie, qui peine elle aussi à retrouver ses repaires. Nous sommes dans un univers magique, mais il n’est pas de formules contre le mal du pays – contre le fait, aussi, de se sentir différente, même au milieu de ceux qui sont sensés être les siens.
Sophie et nous ne savons pas tout. Nous devons faire avec ce que les autres veulent bien nous dire, avec ce qu’ils jugent utiles de cacher, pour protéger Sophie. Avec ceux avec qui elle vit, qui ont eu l’immense douleur de perdre leur fille, et qui doivent vivre sans leur fille, mais avec Sophie.
Alors oui, c’est un roman qui pose les bases d’un univers mais sans jamais rester statique – Sophie doit s’acclimater, à ce nouveau monde, mais aussi, déjà, affronter ses adversaires tout en découvrant sa véritable nature, que personne ne connaît véritablement. Il est des personnes qui n’ont pas envie qu’elle soit là, il en est d’autres qui sont toutes prêtes à la récupérer. Pour en faire quoi ? Oui, Sophie se retrouve à peine considérée comme un être vivant, plutôt comme une arme en puissance.
Sophie aura-t-elle au moins des moments d’apaisement ? Pas vraiment. Elle fait en tout cas preuve d’une grande maturité, d’un grand sens de la réflexion, que bien des adultes n’ont pas encore – et j’aime assez que l’auteur ait construit un personnage aussi riche.
Bref, un premier tome très agréable à lire, que je recommande à tous les amateurs de fantasy.
Edition Lumen – 510 pages
Présentation de l’éditeur :
Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à haute voix. Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde. Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt. L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ?
Mon avis :
Je découvre cette série très en retard : ce n’est pas faute de l’avoir croisée de nombreuses fois, c’est simplement que je lis beaucoup, et qu’il faut parfois un coup de pouce (un partenariat avec Netgalley) pour sauter le pas. C’est chose faite. La seule chose qui me gène, est qu’il reste sept tomes après celui-ci – vu la taille de ma PAL, je ne suis pas prête de les lire.
Sophie est différente des autres enfants. Elle est surdouée, se sent à part, d’autant plus que, depuis l’âge de cinq ans, elle entend les pensées des autres. Agréable ? Non, pas vraiment, surtout quand on entend toutes les pensées de toutes les personnes qui vous entourent, et que vous n’avez aucun moyen de les faire taire. Je n’oublie pas que vous n’avez aucun moyen, non plus, d’en parler à vos parents ou à vos proches : il n’existe pas vraiment de remèdes. Heureusement (ou malheureusement, comme vous voudrez), la vie de Sophie change radicalement quand elle est abordée par un inconnu qui lui révèle qu’elle n’est pas humaine, et lui fait retrouver son véritable univers. Cela fait beaucoup pour Sophie, qui doit abandonner ce (et ceux) qu’elle a toujours connu, et s’adapter à un univers totalement différent du sien. J’ai vraiment trouvé intéressant que le lecteur se retrouve exactement dans la même position que Sophie, qui peine elle aussi à retrouver ses repaires. Nous sommes dans un univers magique, mais il n’est pas de formules contre le mal du pays – contre le fait, aussi, de se sentir différente, même au milieu de ceux qui sont sensés être les siens.
Sophie et nous ne savons pas tout. Nous devons faire avec ce que les autres veulent bien nous dire, avec ce qu’ils jugent utiles de cacher, pour protéger Sophie. Avec ceux avec qui elle vit, qui ont eu l’immense douleur de perdre leur fille, et qui doivent vivre sans leur fille, mais avec Sophie.
Alors oui, c’est un roman qui pose les bases d’un univers mais sans jamais rester statique – Sophie doit s’acclimater, à ce nouveau monde, mais aussi, déjà, affronter ses adversaires tout en découvrant sa véritable nature, que personne ne connaît véritablement. Il est des personnes qui n’ont pas envie qu’elle soit là, il en est d’autres qui sont toutes prêtes à la récupérer. Pour en faire quoi ? Oui, Sophie se retrouve à peine considérée comme un être vivant, plutôt comme une arme en puissance.
Sophie aura-t-elle au moins des moments d’apaisement ? Pas vraiment. Elle fait en tout cas preuve d’une grande maturité, d’un grand sens de la réflexion, que bien des adultes n’ont pas encore – et j’aime assez que l’auteur ait construit un personnage aussi riche.
Bref, un premier tome très agréable à lire, que je recommande à tous les amateurs de fantasy.