Avides
Edition Moonlight - 350 pages
Présentation de l’éditeur :
Paris. Au fond d’une cave d’un immeuble de Belleville, douze corps exsangues sont découverts. Le 36 est sur la brèche. Ces faits rappellent à la capitaine Julie Delorme sa première scène de crime, treize ans plus tôt, celle d’un enfant apparemment atteint de démence qui avait tué ses parents pour se nourrir de leur sang. Convaincue qu’il existe un lien entre les deux affaires, Julie va affronter son plus vieux démon et se lancer dans une enquête à haut risque.
Mon avis :
Première réaction à chaud : je suis contente, en lisant ce livre, de ne pas avoir d’enfants, parce que l’on se rend compte que tout peut arriver, dès le moment où toute humanité s’en va de la personne que l’on a en face de soi.
Les prémisses de cette enquête, nous les rencontrons avec l’affaire Rémy Delattre, qui est aussi la première enquête de Julie Delorme, et quelque part, la dernière aussi. Elle se retrouve plongée dans un grand bain dont elle se serait bien passée. Même sile coupable fut facile à appréhender, le responsable, lui, a eu encore de beaux jours devant lui. Les années passent, et une autre affaire, dont le lien avec la première se fait jour peu à peu.
Et Julie, dans ce chaos sanglant. Et saa vie privée ? Chaotique, à l’image de celles de beaucoup de femmes, qui se sont mariées, qui ont eu un enfant, et dont la vie professionnelle les absorbe complètement, sans avoir nécessairement à leur côté un mari compréhensif, alors que la femme se doit de toujours l’être, et tant pis si son mari n’a pas eu la présence d’esprit d’appeler pour dire qu’il rentrerait tard.
L’affaire qui sera le coeur de ce roman est démente, elle fait entrer l’étrange, pour ne pas dire le fantastique, au cœur du roman policier. Ce n’est pas parce que certains faits sont à ce jour inexpliqués aux yeux de la science qu’ils le seront constamment. Par contre, la folie, sous toutes ses formes, a beau être catégorisée avec soin, il n’est rien de pire que quand un psychopathe en rencontre un autre, ils ne font qu’améliorer leurs techniques respectives. J’ai aimé aussi que le terme bipolaire, bien trop galvaudé, ne soit pas employé, parce que, de toute façon, il n’avait rien à faire dans l’intrigue.
Un roman sanglant, violent, rempli de personnages déboussolés, manipulés par quelques-uns qui, hélas, savent très bien ce qu’ils font.