Les mensonges de la mer
édition Philippe Picquier – 195 pages
Présentation de l’éditeur :
Au début des années 1930, un jeune chercheur en géographie humaine se rend dans une île isolée au sud de Kyûshû. Une île petite et dense comme un bonsaï où, entre mer et montagne, il chemine dans la forêt de brume ou les villages accrochés aux pentes abruptes, attentif à la moindre rencontre, animaux, fleurs ou humains. Il cherche les ruines d’un immense monastère bouddhiste, recueille les croyances anciennes, mène de longues conversations avec un ancien marin retiré au milieu de la forêt. C’est un monde où le temps semble s’être arrêté, dont la sérénité est cependant rompue par les traces des violentes destructions qui l’ont jadis traversé. Ce roman à l’écriture limpide nous transmet une forme de tranquillité, à la recherche de l’accord secret entre une terre et la vie qui l’anime, du lien spirituel qui nous unit à la nature et à la mémoire.
Mon avis :
Oui, je serai brève, parce que si j’ai du mal à lire, j’en ai plus encore à écrire.
Je dirai simplement que ce roman fait du bien, que je l’ai refermé heureuse, non pas de l’avoir fini, mais d’avoir suivi ce jeune chercheur, jusqu’à la fin de sa vie – au deux tiers du roman, une ellipse de cinquante ans survient, et nous apprenons ce qu’il est advenu des personnages qui habitaient sur l’île dans les années trente.
Au début du récit, ce jeune homme est orphelin, sa fiancée est morte elle aussi, et nous ne saurons qu’à la fin comment elle est morte, et pourquoi sa mort fut une plaie vive au coeur de cet homme. Oui, les japonais ne se marient pas par amour, mais lui pensait qu’il convenait à cette jeune fille, tout comme elle lui convenait. Sur cette île isolée, il part à la recherche de son passé, celui de cette île – ou comment la construction de certaines maisons montrent les liens ou les séparations entre les hommes et les femmes. Il explore les religions, aussi, ou plutôt comment l’une a chassé, détruit, soumis les autres. Il explore les paysages, découvre la faune, la flore, et sera amené à comparer, quand il reviendra cinquante ans plus tard, avec son fils.
Apaisement, importance de la parole, du fait de dire son ressenti, de ne pas taire certains faits qui ont modelé notre personnalité.
Plutôt que « les mensonges » de la mer, j’aurai préféré que ce roman se nomme « les mirages » de la mer, car c’est plutôt de cela qu’il est question. Encore faut-il prendre le temps de les regarder, dans une société qui va de plus en plus vite.
édition Philippe Picquier – 195 pages
Présentation de l’éditeur :
Au début des années 1930, un jeune chercheur en géographie humaine se rend dans une île isolée au sud de Kyûshû. Une île petite et dense comme un bonsaï où, entre mer et montagne, il chemine dans la forêt de brume ou les villages accrochés aux pentes abruptes, attentif à la moindre rencontre, animaux, fleurs ou humains. Il cherche les ruines d’un immense monastère bouddhiste, recueille les croyances anciennes, mène de longues conversations avec un ancien marin retiré au milieu de la forêt. C’est un monde où le temps semble s’être arrêté, dont la sérénité est cependant rompue par les traces des violentes destructions qui l’ont jadis traversé. Ce roman à l’écriture limpide nous transmet une forme de tranquillité, à la recherche de l’accord secret entre une terre et la vie qui l’anime, du lien spirituel qui nous unit à la nature et à la mémoire.
Mon avis :
Oui, je serai brève, parce que si j’ai du mal à lire, j’en ai plus encore à écrire.
Je dirai simplement que ce roman fait du bien, que je l’ai refermé heureuse, non pas de l’avoir fini, mais d’avoir suivi ce jeune chercheur, jusqu’à la fin de sa vie – au deux tiers du roman, une ellipse de cinquante ans survient, et nous apprenons ce qu’il est advenu des personnages qui habitaient sur l’île dans les années trente.
Au début du récit, ce jeune homme est orphelin, sa fiancée est morte elle aussi, et nous ne saurons qu’à la fin comment elle est morte, et pourquoi sa mort fut une plaie vive au coeur de cet homme. Oui, les japonais ne se marient pas par amour, mais lui pensait qu’il convenait à cette jeune fille, tout comme elle lui convenait. Sur cette île isolée, il part à la recherche de son passé, celui de cette île – ou comment la construction de certaines maisons montrent les liens ou les séparations entre les hommes et les femmes. Il explore les religions, aussi, ou plutôt comment l’une a chassé, détruit, soumis les autres. Il explore les paysages, découvre la faune, la flore, et sera amené à comparer, quand il reviendra cinquante ans plus tard, avec son fils.
Apaisement, importance de la parole, du fait de dire son ressenti, de ne pas taire certains faits qui ont modelé notre personnalité.
Plutôt que « les mensonges » de la mer, j’aurai préféré que ce roman se nomme « les mirages » de la mer, car c’est plutôt de cela qu’il est question. Encore faut-il prendre le temps de les regarder, dans une société qui va de plus en plus vite.