Loveday et Ryder, tome 2 : Un pique-nique presque parfait
édition Harper Collins noir – 280 pages
Présentation de l’éditeur :
Été 1960. Après une fête de fin d’année organisée par les étudiants de St Bede’s College sur les berges d’une rivière, le corps d’un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Et si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d’entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu l’étudiant à la fête. Confronté à des témoignages vagues qu’il juge peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d’ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday, qui entreprend de se faire passer pour une étudiante de St Bede’s College. Trudy arrivera-t-elle à gagner la confiance des élèves et percer le mystère qui entoure la mort du jeune homme le plus populaire de l’université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n’était pas un étudiant comme les autres…
Mon avis :
Londres, les années 60. La Tamise. Des jeunes gens privilégiés qui s’amusent. Flûte ! Un cadavre est retrouvé dans le fleuve. C’est une noyade accidentelle. Et en plus, le jeune homme en question, Derek Chadworth, eh bien, est un jeune homme ordinaire – ni riche, ni noble. C’est donc une noyade accidentelle, non ? On ne va pas déranger la police, et surtout pas cette noble jeunesse dorée qui s’amuse pour un accident, non ?
Naturellement, il faut que Dr Clement Ryder mette son grain de sable et décide d’enquêter. Il se fait assister par Trudy Loveday, policière stagiaire – la seule agent que son supérieur « prête » sans soucis au docteur Ryder, parce que, pour lui, une femme n’a pas sa place dans la police. Trudy a l’âge des étudiants, mais tout les sépare – sauf l’âge. Trudy et Clement forment un couple d’enquêteur improbable mais original, lui, l’homme d’un certain âge qui a vu beaucoup, qui connaît beaucoup de choses et est sans illusion sur la nature humaine, sachant aussi comment obtenir ce qu’il veut. En revanche, il ne connait pas nécessairement les soucis qui peuvent être ceux d’une jeune femme issue d’un milieu social honnête, aimant, mais modeste : avoir des vêtements qui peuvent la faire passer pour une étudiante aisée, ou s’offrir des leçons de conduite nécessitent d’avoir un budget autre que le sien. Trudy ne manque pas d’aspiration pour son métier : « aider les victimes et attraper ceux qui leur avaient fait du mal ». Vaste programme, que cette enquête, et pas seulement elle, lui permet d’exercer.
Ce « pique-nique presque parfait » nous montre une Angleterre à deux vitesse, où le fossé entre les classes sociales est particulièrement profond. Il nous montre aussi les aspirations de certains pour gravir les échelons de cette société. Peu importe les moyens, tant que l’on monte – avec la bénédiction de ses parents, parfois. Je ne parle même pas des jeunes filles qui sont, souvent, d’une extraordinaire naïveté, et qui le paient très cher, contrairement aux jeunes hommes.
Un pique-nique presque parfait est un roman agréable à lire, parfait pour se replonger dans l’ambiance des années soixante.
édition Harper Collins noir – 280 pages
Présentation de l’éditeur :
Été 1960. Après une fête de fin d’année organisée par les étudiants de St Bede’s College sur les berges d’une rivière, le corps d’un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Et si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d’entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu l’étudiant à la fête. Confronté à des témoignages vagues qu’il juge peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d’ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday, qui entreprend de se faire passer pour une étudiante de St Bede’s College. Trudy arrivera-t-elle à gagner la confiance des élèves et percer le mystère qui entoure la mort du jeune homme le plus populaire de l’université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n’était pas un étudiant comme les autres…
Mon avis :
Londres, les années 60. La Tamise. Des jeunes gens privilégiés qui s’amusent. Flûte ! Un cadavre est retrouvé dans le fleuve. C’est une noyade accidentelle. Et en plus, le jeune homme en question, Derek Chadworth, eh bien, est un jeune homme ordinaire – ni riche, ni noble. C’est donc une noyade accidentelle, non ? On ne va pas déranger la police, et surtout pas cette noble jeunesse dorée qui s’amuse pour un accident, non ?
Naturellement, il faut que Dr Clement Ryder mette son grain de sable et décide d’enquêter. Il se fait assister par Trudy Loveday, policière stagiaire – la seule agent que son supérieur « prête » sans soucis au docteur Ryder, parce que, pour lui, une femme n’a pas sa place dans la police. Trudy a l’âge des étudiants, mais tout les sépare – sauf l’âge. Trudy et Clement forment un couple d’enquêteur improbable mais original, lui, l’homme d’un certain âge qui a vu beaucoup, qui connaît beaucoup de choses et est sans illusion sur la nature humaine, sachant aussi comment obtenir ce qu’il veut. En revanche, il ne connait pas nécessairement les soucis qui peuvent être ceux d’une jeune femme issue d’un milieu social honnête, aimant, mais modeste : avoir des vêtements qui peuvent la faire passer pour une étudiante aisée, ou s’offrir des leçons de conduite nécessitent d’avoir un budget autre que le sien. Trudy ne manque pas d’aspiration pour son métier : « aider les victimes et attraper ceux qui leur avaient fait du mal ». Vaste programme, que cette enquête, et pas seulement elle, lui permet d’exercer.
Ce « pique-nique presque parfait » nous montre une Angleterre à deux vitesse, où le fossé entre les classes sociales est particulièrement profond. Il nous montre aussi les aspirations de certains pour gravir les échelons de cette société. Peu importe les moyens, tant que l’on monte – avec la bénédiction de ses parents, parfois. Je ne parle même pas des jeunes filles qui sont, souvent, d’une extraordinaire naïveté, et qui le paient très cher, contrairement aux jeunes hommes.
Un pique-nique presque parfait est un roman agréable à lire, parfait pour se replonger dans l’ambiance des années soixante.