Leur dernier été
Vibration éditions - 288 pages
Présentation de l’éditeur :
Strasbourg serait une cité paisible si Mickaël Solmeyer n’y résidait pas. Ce jeune homme, désabusé et raté, voue à la planète entière et à ses confrères de la tour Hartmayer Industries en particulier, une hostilité sans frein. La découverte de deux corps dans l’Ill va permettre au commandant Xabi Etchegoyen et à la journaliste Élise Cervantès de faire une découverte des plus surprenantes : une tueuse à gages a été assassinée. Celle-ci, sur les traces d’un inspecteur des finances publiques, s’était précisément rendue quelques jours auparavant chez le président de la compagnie Hartmayer Industries. Une coïncidence troublante qui n’échappe à nos deux enquêteurs.
Mon avis :
Il est des personnes qui n’ont vraiment pas de chance. Prenez cette charmante jeune femme qui exerce le beau métier de tueuse à gage – je suis toujours curieuse de savoir quelle formation diplômante elle a suivi pour exercer ce si beau et si rare métier. Quelque chose me dit tout de même que sa formation contenait des lacunes : elle a en effet été elle-même assassinée. Ajoutons qu’une femme d’un certain âge, totalement inconnue des services de police (il est tant de personnes pour qui l’on utilise la formule inverse que je ne résiste pas à l’envie d’utiliser celle-ci), a été retrouvée morte, assassinée, au même endroit. Les deux affaires auraient-elles un lien ? C’est ce que le commandant Xabi Etchegoyen doit découvrir – et bien sûr, découvrir l’identité du coupable.
Oui, Strasbourg pourrait être une ville calme – d’ailleurs, c’est une très belle ville. Ce n’est pas Denis, père de famille, et sa femme Isabelle qui diront le contraire – jusqu’à ce que leur vie bascule. Tout cela à cause d’une photo. Tout cela à cause d’une affaire jamais véritablement résolue qui nous renvoie à l’été 1987. Qu’est-ce que Denis peut bien cacher ? Qu’est-ce qui lui fait si peur ? Je n’irai pas jusqu’à dire que son jugement se trouve altéré par les erreurs commises dans le passé au point qu’il compromet son présent, son avenir, et celui des êtres qui lui sont chers mais… oui, finalement, c’est tout de même ce que j’ai écrit.
La peur, ce n’est pas le sentiment principal éprouva par Elise Cervantès au début de l’intrigue. Fille d’une mére qui l’a élevée seule, elle est mère d’un petit garçon qu’elle élève… seule. Journaliste, elle ne peut pas se permettre de refuser un sujet, et c’est ainsi que son travail l’amène à rencontrer Xabi Etchegoyen, oui, le commandant chargé de l’enquête sur la mort des deux femmes trouvées dans l’Ill. Avantage d’être journaliste : mener une enquête plus facilement. Inconvénient : plus nombreux qu’on ne le pense. Surtout quand l’enquête tourne autour de la compagnie Hartmayer Industries, une industrie fa-mi-liale dans laquelle le grand patron, après avoir quasiment renié un de ses fils, a hâte de voir le cadet, qu’il a si bien préparé, lui succéder. La famille, c’est très important, on ne le répètera jamais assez. Ironique, moi ? Presque pas.
Passé, présent, présent, passé…Les deux sont indissolublement liés, et si les réponses sont à trouver dans le passé, si le passé demande des réponses, l’accumulation de frustration, de rancœur, justifiées ou non, peuvent entraînée des conséquences désastreuses.
Leur dernier été ? Un livre que j’ai aimé découvrir.