A la lumière de la nuit
édition Robert laffont – 220 pages
Présentation de l’éditeur :
Atteinte d’une maladie rare et condamnée à l’obscurité, Chiara, huit ans, fait des rêves aussi étranges qu’effrayants : dans la forêt qui jouxte sa maison, elle voit un arbre couvert de mystérieuses inscriptions au pied duquel repose un cœur d’enfant.
Chiara est convaincue que son rêve fait écho à des événements réels. Terrifiés, ses parents contactent la police, lançant la commissaire Battiglia sur les traces d’un passé tourmenté.
Dans cette région d’Italie où la terre est brûlante, seuls peuvent enquêter ceux qui survivent à la lumière de la nuit…
Mon avis :
J’ai découvert cette autrice grâce au blog d'une amie, j’ai emprunté ce livre à la bibliothèque le 30 août, je l’ai lu dans la foulée, et j’ai programmé ma chronique pour le 4 septembre.
Je pense sincèrement qu’Ilaria Tuti est une nouvelle voix (pour moi) du polar qui est singulière et nous apporte de beaux personnages d’enquêteurs en la personne de Teresa Battiglia et Marini. Singulière et italienne : s’il est un autre auteur que j’aurai bien vu avec un tel sujet, c’est Andrea Camilleri (ou, pour un autre pays, Arnaldur Indridason ou Gunnar Staalesen). Pourquoi ? Parce qu’il est question d’enfance en danger, d’enfant tourmenté. Ici, il s’agit de Chiara, atteinte d’une maladie rare, qui l’empêche de vivre à la lumière du jour. Elle fait des cauchemars récurrents, réalistes, au point que sa mère contacte la commissaire Battista et que celle-ci, au lieu de l’envoyer promener (ou de l’adresser à un psy) se rend chez la famille avec son adjoint Marini, son futur successeur pour elle (Teresa a soixante ans, elle est donc plus près de la retraite que de la prise de fonction). Ce n’est pas qu’elle croit aux rêves et à leur interprétation, c’est qu’elle croit que le subconscient peut dire quelque chose à travers les rêves, restituer quelque chose que l’on aurait dit devant un enfant et dont il n’aurait pas perçu toutes les conséquences. Alors Battiglia et Marini enquêtent, de manière officieuse, certes, mais ils enquêtent, Teresa n’hésitant pas à mettre les points sur les i à certaines personnes trop curieuses, parce que le danger cerne la famille Leban, ostracisée par les autres familles, certes, mais victimes aussi d’actes de malveillances. Il en faut beaucoup pour intimider Teresa, vraiment beaucoup, il lui en faut encore plus pour la faire reculer, et tant pis si elle doit prendre des chemins détournés. Elle sait qu’elle doit lutter contre le mal, non pas de manière philosophique ou métaphysique, non, le mal, celui qui blesse les chairs, qui mutile, tue, et prospère si on ne l’arrête pas. Il suffit de trois mots pour qu’il continue son œuvre : avidité, indifférence, inattention. Oui, les deux derniers sont d’une effrayante banalité.
Teresa ira jusqu’au bout pour mener à bien son enquête, avec, toujours, pour la guider, la lumière. Etant donné les éléments matériels qui ont permis à son enquête de débuter, l’on peut se dire que ce n’était vraiment pas gagné.
édition Robert laffont – 220 pages
Présentation de l’éditeur :
Atteinte d’une maladie rare et condamnée à l’obscurité, Chiara, huit ans, fait des rêves aussi étranges qu’effrayants : dans la forêt qui jouxte sa maison, elle voit un arbre couvert de mystérieuses inscriptions au pied duquel repose un cœur d’enfant.
Chiara est convaincue que son rêve fait écho à des événements réels. Terrifiés, ses parents contactent la police, lançant la commissaire Battiglia sur les traces d’un passé tourmenté.
Dans cette région d’Italie où la terre est brûlante, seuls peuvent enquêter ceux qui survivent à la lumière de la nuit…
Mon avis :
J’ai découvert cette autrice grâce au blog d'une amie, j’ai emprunté ce livre à la bibliothèque le 30 août, je l’ai lu dans la foulée, et j’ai programmé ma chronique pour le 4 septembre.
Je pense sincèrement qu’Ilaria Tuti est une nouvelle voix (pour moi) du polar qui est singulière et nous apporte de beaux personnages d’enquêteurs en la personne de Teresa Battiglia et Marini. Singulière et italienne : s’il est un autre auteur que j’aurai bien vu avec un tel sujet, c’est Andrea Camilleri (ou, pour un autre pays, Arnaldur Indridason ou Gunnar Staalesen). Pourquoi ? Parce qu’il est question d’enfance en danger, d’enfant tourmenté. Ici, il s’agit de Chiara, atteinte d’une maladie rare, qui l’empêche de vivre à la lumière du jour. Elle fait des cauchemars récurrents, réalistes, au point que sa mère contacte la commissaire Battista et que celle-ci, au lieu de l’envoyer promener (ou de l’adresser à un psy) se rend chez la famille avec son adjoint Marini, son futur successeur pour elle (Teresa a soixante ans, elle est donc plus près de la retraite que de la prise de fonction). Ce n’est pas qu’elle croit aux rêves et à leur interprétation, c’est qu’elle croit que le subconscient peut dire quelque chose à travers les rêves, restituer quelque chose que l’on aurait dit devant un enfant et dont il n’aurait pas perçu toutes les conséquences. Alors Battiglia et Marini enquêtent, de manière officieuse, certes, mais ils enquêtent, Teresa n’hésitant pas à mettre les points sur les i à certaines personnes trop curieuses, parce que le danger cerne la famille Leban, ostracisée par les autres familles, certes, mais victimes aussi d’actes de malveillances. Il en faut beaucoup pour intimider Teresa, vraiment beaucoup, il lui en faut encore plus pour la faire reculer, et tant pis si elle doit prendre des chemins détournés. Elle sait qu’elle doit lutter contre le mal, non pas de manière philosophique ou métaphysique, non, le mal, celui qui blesse les chairs, qui mutile, tue, et prospère si on ne l’arrête pas. Il suffit de trois mots pour qu’il continue son œuvre : avidité, indifférence, inattention. Oui, les deux derniers sont d’une effrayante banalité.
Teresa ira jusqu’au bout pour mener à bien son enquête, avec, toujours, pour la guider, la lumière. Etant donné les éléments matériels qui ont permis à son enquête de débuter, l’on peut se dire que ce n’était vraiment pas gagné.