En attendant Eden
édition Gallmeister – 160 pages
Présentation de l’éditeur :
Tous les jours, Mary est tout près de son époux, à l’hôpital. Tous les jours depuis trois ans, après son retour d’Irak. Eden est inconscient, et ses blessures ne guériront pas. Personne ne sait plus comment l’appeler, sauf elle : c’est son mari, et il est toujours en vie. Leur fille, qu’Eden n’a pas eu le temps de connaître, grandit dans cet hôpital où Mary attend avec patience et détermination un changement. Un jour, en son absence, Eden semble trouver un moyen de reprendre contact avec le monde extérieur. Dès lors, c’est Mary seule qui aura la responsabilité d’interpréter ces signaux et de prendre des décisions, ramenée tout d’un coup face à certaines vérités troublantes sur leur mariage.
Mon avis :
Mes amis le diraient : ce livre était « pour moi ». C’est un roman américain qui parle de thèmes graves (la guerre, la mort, la survie). Maintenant, au moment de rédiger mon avis, je dirai que ce n’est pas tant sa longueur qui me l’a rendu difficile à lire que le sujet, justement.
Jusqu’où peut-on aller pour préserver la vie ? De celui qui était Eden, il ne reste que trente kilos. Son esprit ? Des morceaux de morceaux de puzzle. S’il était dans la possibilité physique de parler, il demanderait que cela cesse. Mais voilà, il ne le peut pas. Et qu’est-ce qui devrait cesser ? Cet état comateux pour repartir dans la vie, ou alors c’est la vie elle-même qui devrait cesser ? Vaste sujet. Eden est le plus grand blessé à avoir survécu, toutes guerres confondues. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut qu’il reste en vie – mais presque. Et tant pis pour les autres.
Mary ne vit plus, ou presque. C’est sa mère qui élève Andy, la fille qu’elle a eu avec Eden, son mari. Mary passe sa vie dans la chambre d’Eden, à côté de lui – impossible de le toucher, tant les risques d’infection sont intenses. Il lui arrive quand même de passer du temps avec sa fille, ou bien de l’amener dans la chambre de son père, même si certains pensent que cette chambre, que le centre des grands brûlés n’est pas un endroit pour une petite fille.
Dans le récit, nous aurons son point de vue, celui d’Eden mais aussi celui d’un de ses camarades, qui a eu plus de chance que lui, il a été tué sur le coup. Il attend Eden, lui aussi. Grâce à lui, nous découvrons le passé d’Eden, l’entraînement, les missions, la difficulté à mener ce que l’on appelle une « vie normale » après en avoir tant vu. Nous en apprendrons aussi davantage sur la vie de couple de Mary et d’Eden, sur cet enfant qu’ils ont tant désiré.
Un livre dur et douloureux, dont j’ai tourné les pages comme si j’étais moi-même affectée par ce que vivait Eden.
édition Gallmeister – 160 pages
Présentation de l’éditeur :
Tous les jours, Mary est tout près de son époux, à l’hôpital. Tous les jours depuis trois ans, après son retour d’Irak. Eden est inconscient, et ses blessures ne guériront pas. Personne ne sait plus comment l’appeler, sauf elle : c’est son mari, et il est toujours en vie. Leur fille, qu’Eden n’a pas eu le temps de connaître, grandit dans cet hôpital où Mary attend avec patience et détermination un changement. Un jour, en son absence, Eden semble trouver un moyen de reprendre contact avec le monde extérieur. Dès lors, c’est Mary seule qui aura la responsabilité d’interpréter ces signaux et de prendre des décisions, ramenée tout d’un coup face à certaines vérités troublantes sur leur mariage.
Mon avis :
Mes amis le diraient : ce livre était « pour moi ». C’est un roman américain qui parle de thèmes graves (la guerre, la mort, la survie). Maintenant, au moment de rédiger mon avis, je dirai que ce n’est pas tant sa longueur qui me l’a rendu difficile à lire que le sujet, justement.
Jusqu’où peut-on aller pour préserver la vie ? De celui qui était Eden, il ne reste que trente kilos. Son esprit ? Des morceaux de morceaux de puzzle. S’il était dans la possibilité physique de parler, il demanderait que cela cesse. Mais voilà, il ne le peut pas. Et qu’est-ce qui devrait cesser ? Cet état comateux pour repartir dans la vie, ou alors c’est la vie elle-même qui devrait cesser ? Vaste sujet. Eden est le plus grand blessé à avoir survécu, toutes guerres confondues. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut qu’il reste en vie – mais presque. Et tant pis pour les autres.
Mary ne vit plus, ou presque. C’est sa mère qui élève Andy, la fille qu’elle a eu avec Eden, son mari. Mary passe sa vie dans la chambre d’Eden, à côté de lui – impossible de le toucher, tant les risques d’infection sont intenses. Il lui arrive quand même de passer du temps avec sa fille, ou bien de l’amener dans la chambre de son père, même si certains pensent que cette chambre, que le centre des grands brûlés n’est pas un endroit pour une petite fille.
Dans le récit, nous aurons son point de vue, celui d’Eden mais aussi celui d’un de ses camarades, qui a eu plus de chance que lui, il a été tué sur le coup. Il attend Eden, lui aussi. Grâce à lui, nous découvrons le passé d’Eden, l’entraînement, les missions, la difficulté à mener ce que l’on appelle une « vie normale » après en avoir tant vu. Nous en apprendrons aussi davantage sur la vie de couple de Mary et d’Eden, sur cet enfant qu’ils ont tant désiré.
Un livre dur et douloureux, dont j’ai tourné les pages comme si j’étais moi-même affectée par ce que vivait Eden.