16 Lunes.
Edition France Loisirs - 632 pages.
Mon avis :
J’ai pour habitude de lire des livres, des sagas, pour lesquels j’ai dépassé la limite d’âge, aux yeux de certaines personnes. Autant vous dire que leur point de vue ne me fait ni chaud, ni froid, et ne m’empêchera jamais de lire ce que j’ai envie de lire, ou d’aller voir au cinéma les films qui me tentent. C’est ainsi que j’ai vu Sublimes créatures en mars 2013, ai moyennement aimé le film (mais ne l’ai pas détesté non plus), ce qui a un peu retardé ma lecture de ce roman. (Note : depuis, j’ai vu des adaptations de livres bien plus catastrophiques, j’ai donc réévalué à la hausse ce film).
Après ce détour, je reviens au livre. Bienvenue dans le Sud profond, très profond. Ici, ce n’est pas la guerre de Troie qui n’a pas eu lieu, c’est la guerre de Sécession que l’on récrit sans cesse, de manière à montrer que le Sud n’a pas perdu cette guerre, ou du moins, pas autant qu’on le prétend. La généalogie passionne ces braves gens – surtout ces braves dames – qui peuvent prouver grâce à leur arbre, auquel aucune branche ne manque, qu’elles font partie de la bonne société de la ville.
C’est dans ce contexte qu’Ethan prend la parole. Sa mère était une des rares femmes, avec Amma et Marian, la bibliothécaire, à lutter contre cette obscurantisme, ce révisionnisme – ce racisme, pour être plus clair. Sa mort, accidentelle, laisse un grand vide dans sa famille. Son mari, historien comme elle, passe désormais ses journées en pyjama, dans son bureau, à écrire. Ethan n’est cependant pas livré à lui-même, puisqu’Amma veille sur lui, étroitement.
Et c’est alors que Léna apparaît, Léna, descendante des Duchannes, famille fondatrice de cette belle ville, nièce du mystérieux Macon, qui vit reclus dans sa demeure – un mythe vivant. Léna déchaîne très vite les passions – elle est étrangère à la communauté, ce fait seul suffit à l’ostraciser. Tous, sauf les membres de sa famille, ignorent que les problèmes de Léna vont bien au-delà de l’ostracisme dont elle est victime.
Pas de vampires, pas de loup-garous ici (Twilight reste une référence) mais des enchanteurs, et une malédiction familial remontant à la guerre de Sécession. La vaincre ? Rien n’est simple, chaque choix a des conséquences, parfois dramatique. Il est difficile de ne pas commettre les mêmes erreurs que son aïeule, surtout quand les intentions sont bonnes.
Au final, j’ai bien aimé cette lecture, et compte poursuivre la saga.
Note : deux grands changements par rapport au film. D’abord, un traitre est devenu un « gentil » dans le film, ensuite un personnage très important dans le roman est y est devenu absent.