Sirem et l'oiseau maudit
édition Rageot - 416 pages
Présentation de l’éditeur :
Depuis la fin de la guerre des Astres, Sirem travaille avec son père adoptif, Ziri, dans la bibliothèque de la cité d’Afra. Quand Ziri est victime d’un attentat, Sirem doit affronter les fantômes de son passé et le pouvoir autoritaire des Veilleurs, adorateurs du Soleil. Esseulée, elle pactise avec Tanit, une femme transformée en faucon par un sortilège. Mais peut-elle faire confiance à l’oiseau maudit ? Qui est-il vraiment, et quels sont ses secrets ?
La mystérieuse prophétie d’une voyante va lancer Sirem et l’oiseau dans une quête périlleuse où, à la lumière incertaine de la Lune, la magie peut revêtir des formes inattendues…
Mon avis :
Sirem et l’oiseau maudit est un roman qui m’a tout d’abord dérouté, parce qu’il faut parvenir à accepter les codes de la société dans laquelle nous sommes plongés. La guerre des Astres est terminée, et j’ai vraiment eu l’impression que les vainqueurs faisaient peser avec force leurs interdits sur les vaincus – interdits que j’ai trouvés abusifs. Aussi, ne faut-il pas s’étonner que la révolte gronde face à cette coercition, rares sont ceux qui osent s’opposer aux Veilleurs, parce que les conséquences en sont toujours dramatiques.
Sirem, l’héroïne qui donne son nom à ce roman, va pourtant devoir agir, avec Tanit, cette femme qui a été transformée en oiseau par une malédiction. L’on pourrait penser que nous passons alors d’un univers romanesque au monde du conte. C’est oublier que les contes, les vrais, pas les versions aseptisées que l’on voit parfois, montrent des univers cruels, des épreuves dangereuses, des punitions douloureuses, durables, et des conséquences tragiques, comme Sirem et ses compagnons pourront le découvrir au cours de leur périple.
Ce roman évoque aussi le problème de la transmission : je pense notamment à la culture à laquelle les vaincues n’ont plus accès et que certains, comme Ziri, celui qui a sauvé Sirem enfant quand personne ne voulait s’occuper d’elle, tentent de préserver. Mais la transmission peut devenir aussi contrainte, pesanteur, quand les parents souhaitent que leur enfant soit comme eux le souhaitent, non comme leur enfant est réellement. Certains y parviennent, comme Kamil, l’assistant de la magicienne Mayssa, parce qu’ils ont eu la force de prendre leur destin en main. J’ajoute que Kamil est un de mes personnages préférés. Magicien, oui, mais aussi créatif : il prend soin des autres, de tous les autres, et n’oublie jamais son ânesse. En revanche, d’autres vont très loin pour plaire à leurs parents – et là aussi, les conséquences sont dramatiques.
Sirem et l’oiseau maudit est un roman à l’univers riche et cohérent.
édition Rageot - 416 pages
Présentation de l’éditeur :
Depuis la fin de la guerre des Astres, Sirem travaille avec son père adoptif, Ziri, dans la bibliothèque de la cité d’Afra. Quand Ziri est victime d’un attentat, Sirem doit affronter les fantômes de son passé et le pouvoir autoritaire des Veilleurs, adorateurs du Soleil. Esseulée, elle pactise avec Tanit, une femme transformée en faucon par un sortilège. Mais peut-elle faire confiance à l’oiseau maudit ? Qui est-il vraiment, et quels sont ses secrets ?
La mystérieuse prophétie d’une voyante va lancer Sirem et l’oiseau dans une quête périlleuse où, à la lumière incertaine de la Lune, la magie peut revêtir des formes inattendues…
Mon avis :
Sirem et l’oiseau maudit est un roman qui m’a tout d’abord dérouté, parce qu’il faut parvenir à accepter les codes de la société dans laquelle nous sommes plongés. La guerre des Astres est terminée, et j’ai vraiment eu l’impression que les vainqueurs faisaient peser avec force leurs interdits sur les vaincus – interdits que j’ai trouvés abusifs. Aussi, ne faut-il pas s’étonner que la révolte gronde face à cette coercition, rares sont ceux qui osent s’opposer aux Veilleurs, parce que les conséquences en sont toujours dramatiques.
Sirem, l’héroïne qui donne son nom à ce roman, va pourtant devoir agir, avec Tanit, cette femme qui a été transformée en oiseau par une malédiction. L’on pourrait penser que nous passons alors d’un univers romanesque au monde du conte. C’est oublier que les contes, les vrais, pas les versions aseptisées que l’on voit parfois, montrent des univers cruels, des épreuves dangereuses, des punitions douloureuses, durables, et des conséquences tragiques, comme Sirem et ses compagnons pourront le découvrir au cours de leur périple.
Ce roman évoque aussi le problème de la transmission : je pense notamment à la culture à laquelle les vaincues n’ont plus accès et que certains, comme Ziri, celui qui a sauvé Sirem enfant quand personne ne voulait s’occuper d’elle, tentent de préserver. Mais la transmission peut devenir aussi contrainte, pesanteur, quand les parents souhaitent que leur enfant soit comme eux le souhaitent, non comme leur enfant est réellement. Certains y parviennent, comme Kamil, l’assistant de la magicienne Mayssa, parce qu’ils ont eu la force de prendre leur destin en main. J’ajoute que Kamil est un de mes personnages préférés. Magicien, oui, mais aussi créatif : il prend soin des autres, de tous les autres, et n’oublie jamais son ânesse. En revanche, d’autres vont très loin pour plaire à leurs parents – et là aussi, les conséquences sont dramatiques.
Sirem et l’oiseau maudit est un roman à l’univers riche et cohérent.