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Les mystères de Mika - tome 1 : Le corbeau de nuit
édition Thierry Magnier - 208 pages
Présentation de l’éditeur :
Stockholm, 1880. Mika, onze ans, vit dans un orphelinat depuis toujours. Sa vive intelligence et ses capacités d’observation hors du commun sont repérées par un inspecteur de police qui lui propose de s’associer à lui. Leur mission ? Mettre la main sur un dangereux meurtrier, le Corbeau de Nuit, avant qu’il ne fasse de nouvelles victimes.
Le premier tome d’une série d’enquêtes captivantes, au succès international.
Mon avis :
Ce livre n’est pas gentil, ce livre n’est pas joli, ce livre est aussi sombre et ténébreux que sa couverture. Il présente une réalité que certains voudront peut-être occulter, ne surtout pas montrer à des adolescents – ne surtout pas montrer quel était le sort des enfants en 1880, en Suède.
Mika a grandi dans un orphelinat, elle n’a pas eu la chance d’être adoptée, elle n’est pas la seule dans ce cas. Le travail ne manque pas pour entretenir l’orphelinat et heureusement, l’énergique directrice fait tout ce qu’elle peut pour assurer le quotidien des enfants qui sont sous sa protection. Même en faisant ce qu’elle peut, les temps sont rudes, surtout l’hiver quand le bois de chauffage vient à manquer et que la nourriture est réduite au strict minimum. Mika a onze ans, mais elle travaille déjà – comme beaucoup d’autres enfants. Elle a appris à faire attention à tout, à tout observer et retenir – sa survie est à ce prix, elle ne l’ignore pas.
Un crime est commis, un de plus, si ce n’est que celui qui a été reconnu coupable de la série de crimes au même mode opératoire a été exécuté voici peu de temps. Un copieur ? Pourquoi pas ? Cependant, le sens de l’observation aigu de Mika questionne l’inspecteur chargé de l’enquête et il lui propose de la seconder.
L’alliance pourrait prêter à sourire, il n’en est rien. Contrairement à de très nombreux personnages de policiers, il n’a rien de l’enquêteur invincible respecté par sa hiérarchie, il est même plutôt sur la touche, et personne ne pense qu’il pourra réellement résoudre cette enquête, ou même n’importe quelle enquête. Si sa vie est plus aisée que celle de Mika, il n’a pas non plus une existence rêvée, plutôt une existence discrète, à la mesure des moyens qui sont les siens.
Au cours de leur enquête, ils seront amenés à côtoyer toutes les nuances des ténèbres, les plus sombres ne venant pas forcément de ceux que l’on croit. Si les jeunes lecteurs qui tiendront ce livre entre leurs mains pensent que tout le monde est forcément bienveillant envers les enfants, cet ouvrage balaiera quelques clichés trop souvent répandus. Mika, elle, n’a plus d’illusions depuis longtemps, et pas forcément parce qu’elle n’a pas été adoptée.
Une nouvelle série jeunesse que je suivrai de près.
édition Thierry Magnier - 208 pages
Présentation de l’éditeur :
Stockholm, 1880. Mika, onze ans, vit dans un orphelinat depuis toujours. Sa vive intelligence et ses capacités d’observation hors du commun sont repérées par un inspecteur de police qui lui propose de s’associer à lui. Leur mission ? Mettre la main sur un dangereux meurtrier, le Corbeau de Nuit, avant qu’il ne fasse de nouvelles victimes.
Le premier tome d’une série d’enquêtes captivantes, au succès international.
Mon avis :
Ce livre n’est pas gentil, ce livre n’est pas joli, ce livre est aussi sombre et ténébreux que sa couverture. Il présente une réalité que certains voudront peut-être occulter, ne surtout pas montrer à des adolescents – ne surtout pas montrer quel était le sort des enfants en 1880, en Suède.
Mika a grandi dans un orphelinat, elle n’a pas eu la chance d’être adoptée, elle n’est pas la seule dans ce cas. Le travail ne manque pas pour entretenir l’orphelinat et heureusement, l’énergique directrice fait tout ce qu’elle peut pour assurer le quotidien des enfants qui sont sous sa protection. Même en faisant ce qu’elle peut, les temps sont rudes, surtout l’hiver quand le bois de chauffage vient à manquer et que la nourriture est réduite au strict minimum. Mika a onze ans, mais elle travaille déjà – comme beaucoup d’autres enfants. Elle a appris à faire attention à tout, à tout observer et retenir – sa survie est à ce prix, elle ne l’ignore pas.
Un crime est commis, un de plus, si ce n’est que celui qui a été reconnu coupable de la série de crimes au même mode opératoire a été exécuté voici peu de temps. Un copieur ? Pourquoi pas ? Cependant, le sens de l’observation aigu de Mika questionne l’inspecteur chargé de l’enquête et il lui propose de la seconder.
L’alliance pourrait prêter à sourire, il n’en est rien. Contrairement à de très nombreux personnages de policiers, il n’a rien de l’enquêteur invincible respecté par sa hiérarchie, il est même plutôt sur la touche, et personne ne pense qu’il pourra réellement résoudre cette enquête, ou même n’importe quelle enquête. Si sa vie est plus aisée que celle de Mika, il n’a pas non plus une existence rêvée, plutôt une existence discrète, à la mesure des moyens qui sont les siens.
Au cours de leur enquête, ils seront amenés à côtoyer toutes les nuances des ténèbres, les plus sombres ne venant pas forcément de ceux que l’on croit. Si les jeunes lecteurs qui tiendront ce livre entre leurs mains pensent que tout le monde est forcément bienveillant envers les enfants, cet ouvrage balaiera quelques clichés trop souvent répandus. Mika, elle, n’a plus d’illusions depuis longtemps, et pas forcément parce qu’elle n’a pas été adoptée.
Une nouvelle série jeunesse que je suivrai de près.
