La cité des anges déchus.
Mon résumé :
La guerre contre Valentin est terminée, les chasseurs d’ombres ont gagné. La paix est désormais rétablie, Clary peut commencer son entraînement pour devenir à son tour une chasseuse d’ombre. Mais alors… si tout va bien… pourquoi écrire un quatrième tome ?
Mon avis :
Que deviennent les héros quand leur quête est terminée, quand leur ennemi commun est à terre et que tous ses pièges ont été déjoués ? Peu d’auteurs ont répondu à cette question. Cassandra Clare, qui n’oublie pas ses chats dans les remerciements qui terminent ce volume, a de très nombreux éléments de réponse.
Déjà, bonne nouvelle : un mariage ! Non, pas entre Jace et Clary, ils sont un peu jeunes, puis Jace n’arrête pas de changer de nom, laissez-lui un peu le temps de s’habituer au dernier, de découvrir qui était vraiment son père et sa mère. Non, pas Alec et Magnus, même s’ils sont partis en voyage ensemble, preuve que la famille Lightwood n’est pas si homophobe qu’Alec le craignait. Non, pas Simon et… et … Zut alors ! Quand on a deux copines, il est difficile de choisir, non ? C’est Luke et Jocelyne qui se marient enfin – quinze ans, au moins, que Luke attend ce moment ! Nous leur souhaitons tout le bonheur du monde, et beaucoup de louveteaux !
Alors, qu’est-ce qui cloche, me direz-vous ? Et bien figurez-vous qu’une série de meurtres a lieu ! Et oui, encore une, et cette fois-ci, on ne peut pas accuser Valentin ! Alors, qui ? Bien sûr, nos chasseurs d’ombres vont mener l’enquête, et tenter de résoudre d’autres problèmes. Parce que, ce cher Jace, avec l’éducation que ce tordu de Valentin lui a donnée, il a une peur bleue de faire du mal/de faire souffrir/d’en faire baver un max à Clary. Bonne nouvelle : il arrive à son but, en essayant de faire tout le contraire. Il est doué, ce petit ! Il n’est pas le seule à faire d’énormes bourdes, comme si, après tant de tensions, les jeunes chasseurs d’ombre étaient revenus des ados ordinaires, prêts à flirter, à jouer dans un groupe de rock pas très bond, et à prendre son indépendance.
Mais ce ne sont pas des ados ordinaires – comme des vampires, des loups garous, et des tueurs aguerris pourraient-ils l’être ? Les cartes sont faussées, dès le départ, surtout que le nouvel adversaire est encore plus tortueux que Valentin ne pouvait l’être. En plus, cet adversaire, parfois très sympathique (j’aime bien les méchants) sait se servir des faiblesses (c’est logique) et des atouts de chacun. N’est-ce pas merveilleux ? J’allais dire « mignon tout plein », mais c’est peut-être un peu fort. Cet ennemi a aussi su profiter des préjugés de certains. Être un loup garou, c’est une chose, être pris pour un homosexuel, s’en est une autre.
Il y aura beaucoup de « casse », dans ce roman, confirmant ce que Valentin serinait à Jace : « aimer, c’est détruire ». Et si elle était là, la réponse à ce que deviennent les héros une fois la quête terminée : l’emprunte laissée par leurs adversaires n’a pas fini de leur pourrir la vie (ou la mort, dans le cas des vampires).