Edition Zulma - 186 pages.
Présentation de l'éditeur :
Au nord du Mexique, la sécheresse frappe le village d'Icamole. C'est là que Lucio, devenu bibliothécaire par la grâce d'un projet gouvernemental, nage dans un océan de fiction. Il lit chaque titre avec fureur ou délectation, laissant à tout moment les récits empiéter sur la réalité. Quand son fils lui révèle qu'il a découvert le cadavre d'une fillette dans son puits, c'est dans la littérature qu'il cherche une explication.
Mon avis :
Autant le dire tout de suite : j'ai beaucoup aimé le début de ce roman. J'aime les oeuvres qui sortent de l'ordinaire et entraînent le lecteur dans leur univers. L'écriture est une constante mise en abîme, Lucio ne peut vivre qu'à travers les livres qu'il lit, ou plutôt les livres qu'il sauve, censeur impitoyable qu'il est envers toutes les errances stylistiques, tous les clichés. Cela aurait dû être réjouissant, cependant, certains propos, certaines situations m'ont fait décrocher. On pourrait arguer que tout est vu à travers les yeux de Lucio, que presque tout pourrait être le délire de son cerveau malade. Il a cependant assez de lucidité pour aider son fils à dissimuler le corps de la jeune adolescente, après avoir vérifié qu'elle n'a pas été abusée.
Que penser de la suite ?
- Spoiler:
- Que penser d'une mère à qui l'on dit où est enterré le corps de sa fille et repart comme si de rien n'était, promettant même à Lucio de l'argent pour qu'il continue son oeuvre de bibliothécaire ? Que pensez d'un personnage qui pense qu'une femme ne devrait pas écrire, sachant qu'elle a déjà obtenu le droit à la parole ? OU de quelqu'un qui affirme qu'un auteur peut dénoncer le racisme, les inégalités, mais, qu'au final, ce n'est pas si grave que cela que cela existe, et puis l'auteur qui les dénonce ne le pense pas vraiment.