Titre : Une situation légèrement délicate.
Auteur : Mark Haddon.
Editeur : Pocket.
Nombre de pages : 570.
Quatrième de couverture :
Vous prévoyez d’annoncer votre mariage à votre famille ? Un conseil : ne faites pas comme Katie ! Choisissez bien votre moment et faites preuve de diplomatie; Surtout si l’heureux élu est une brute épaisse dotée d’un pois chiche à la place du cerveau. Présentez les choses avec tact et délicatesse. Tout particulièrement si votre famille cache, derrière les apparences de la plus tranquille bourgeoisie londonienne, quelques prédispositions au dérapage collectif… Il faut dire que pour Katie, entre un père hypocondriaque, une mère volage, un frère homosexuel qui n’assume pas son orientation, sans compter son propre caractère de cochon,, la situation a de quoi devenir … légèrement délicate !
Mon avis :
Vous avez une légère baisse de moral ? Suivez mes prescriptions et lisez ce livre.
Il vous paraît long ? Vous ne verrez pas défiler les 570 pages. Les chapitres sont courts, les points de vue changent fréquemment et surtout, l’humour est omniprésent et très inventif. Katie craint le pire pour la préparation de son mariage ? Elle a de la chance : elle craignait seulement le pire. Ce qui survient dépasse l’imagination.
Katie a un caractère explosif, ce qui a un avantage : elle dit ce qu’elle pense au moment où elle le pense, tant pis pour les conséquences, elle les assume - autant dire qu’elle devient mettre dans l’art de rétablir des situations plus que délicates, voire de s’en accommoder. Comme son frère Jamie, elle mûrit au long de ce roman, et a la capacité de se remettre en cause. Leur père, lui, est ampli de certitudes, et a le plus grand mal à se faire à l’évolution de la société (et avec elle, de ses idées reçues).
Lui et sa femme Jean négocient un passage délicat, non le mariage de leur fille (ce n’est pas le premier), non le fait de devenir des grands-parents (Jacob, le fils de Katie, n’est plus un bébé) mais la mise à la retraite de Georges. Il est un « chic type » mais pour Jean, il est devenu un étranger. Elle s’est arrangée une vie qui lui convient : elle travaille à mi-temps, a pris un amant, sans doute parce que l‘humeur égale et prévisible de Georges ne lui convenait plus.
Ce qui est drôle - et donc quasiment tragique - est que chaque propos que Georges et Jean échangent est quasiment un quiproquo, tant ils interprètent mal ce qu’ils se disent. Il est vrai qu’ils se parlent très peu (Georges ne croit pas à l’utilité de parler). Du coup, ses tourments ne trouvent d’exutoire que dans son hypocondrie qui prend des proportions inimaginables et l‘amène à commettre des actes inattendus. Heureusement, personne n’est mort (ah, pardon, on me signale que la moquette n’a pas survécu, non plus que les toilettes de l’étage. Au temps pour moi).
Ne boudez pas votre plaisir et découvrez ce drôle de roman.
Auteur : Mark Haddon.
Editeur : Pocket.
Nombre de pages : 570.
Quatrième de couverture :
Vous prévoyez d’annoncer votre mariage à votre famille ? Un conseil : ne faites pas comme Katie ! Choisissez bien votre moment et faites preuve de diplomatie; Surtout si l’heureux élu est une brute épaisse dotée d’un pois chiche à la place du cerveau. Présentez les choses avec tact et délicatesse. Tout particulièrement si votre famille cache, derrière les apparences de la plus tranquille bourgeoisie londonienne, quelques prédispositions au dérapage collectif… Il faut dire que pour Katie, entre un père hypocondriaque, une mère volage, un frère homosexuel qui n’assume pas son orientation, sans compter son propre caractère de cochon,, la situation a de quoi devenir … légèrement délicate !
Mon avis :
Vous avez une légère baisse de moral ? Suivez mes prescriptions et lisez ce livre.
Il vous paraît long ? Vous ne verrez pas défiler les 570 pages. Les chapitres sont courts, les points de vue changent fréquemment et surtout, l’humour est omniprésent et très inventif. Katie craint le pire pour la préparation de son mariage ? Elle a de la chance : elle craignait seulement le pire. Ce qui survient dépasse l’imagination.
Katie a un caractère explosif, ce qui a un avantage : elle dit ce qu’elle pense au moment où elle le pense, tant pis pour les conséquences, elle les assume - autant dire qu’elle devient mettre dans l’art de rétablir des situations plus que délicates, voire de s’en accommoder. Comme son frère Jamie, elle mûrit au long de ce roman, et a la capacité de se remettre en cause. Leur père, lui, est ampli de certitudes, et a le plus grand mal à se faire à l’évolution de la société (et avec elle, de ses idées reçues).
Lui et sa femme Jean négocient un passage délicat, non le mariage de leur fille (ce n’est pas le premier), non le fait de devenir des grands-parents (Jacob, le fils de Katie, n’est plus un bébé) mais la mise à la retraite de Georges. Il est un « chic type » mais pour Jean, il est devenu un étranger. Elle s’est arrangée une vie qui lui convient : elle travaille à mi-temps, a pris un amant, sans doute parce que l‘humeur égale et prévisible de Georges ne lui convenait plus.
Ce qui est drôle - et donc quasiment tragique - est que chaque propos que Georges et Jean échangent est quasiment un quiproquo, tant ils interprètent mal ce qu’ils se disent. Il est vrai qu’ils se parlent très peu (Georges ne croit pas à l’utilité de parler). Du coup, ses tourments ne trouvent d’exutoire que dans son hypocondrie qui prend des proportions inimaginables et l‘amène à commettre des actes inattendus. Heureusement, personne n’est mort (ah, pardon, on me signale que la moquette n’a pas survécu, non plus que les toilettes de l’étage. Au temps pour moi).
Ne boudez pas votre plaisir et découvrez ce drôle de roman.