Titre : Lettres d'Indochine.
Auteur : Lucien de Reinach.
éditions Dubuisson - 143 pages.
Quatrième de couverture :
Les lettres réunies dans ce recueil ont été adressées par le lieutenant de Reinach à sa famille pendant les six années qu'il a passées en Indochine. Écrites au jour le jour, sans aucune recherche de style, elles n'étaient pas destinées à la publicité. On y trouvera, à côté de descriptions simple, mais sincères du pays, les difficultés de la vie coloniale où l'officier et l'administrateur doivent, de leur propre initiative, suppléer à l'insuffisance des moyens dont ils disposent. on y verra le lieutenant de Reinach faisant, tour à tour, oeuvre de militaire, d'explorateur, de juge, d'ingénieur, voire même de vaccinateur.
Mon avis :
Cette correspondance est divisée en trois parties : le voyage, le séjour en Indochine puis son affectation au Laos. Certains s'étonneront de l'importance accordée au voyage mais ce texte nous replonge dans la réalité du XIXe siècle. Voyager, c'est attendre que la marée monte, que les conditions climatiques s'améliorent, que l'heure de la correspondance arrive. Lucien de Reinach part en Indochine dans un but précis : servir la France. Certes, nous sommes dans une colonie, pourtant il se montre toujours respectueux des indigènes (le mot n'a rien de choquant sous sa plume) qu'il rencontre. Son but est de leur venir en aide, comme le prouve par exemple son oeuvre de vaccinateur (il n'en parle qu'à la toute fin de son séjour, comme si, pour lui, agir ainsi était la moindre des choses.
Sa situation reste longtemps précaire et rend sa tâche difficile : il ne sait où loger, ses missions, pas toujours bien définies, se modifient, la nourriture est peu variée, la chaleur constante. Il passe beaucoup de temps à attendre (pour ne pas dire à tuer le temps) même quand il reçoit son affectation pour le Laos.Lucien de Reinach informe véritablement les siens de ce qu’il vit, et ne se disperse pas inutilement. Son point d’ancrage reste la France et par delà les distances, il se tient informé de ce qui se passe grâce aux journaux français qui lui parviennent, tout comme ses proches se tiennent informés des événements en Indochine.
Cette lecture fut agréable, notamment grâce à un style simple et accessible. Lucien évoque parfois son carnet de bord qui l’aide dans l’écriture de ses lettres. Son texte m’a rappelé les récits des voyageurs du 16e siècle, qui comparaient toujours ce qu’ils voyaient à quelque chose que leurs lecteurs connaissaient (Paris, Trouville, ou encore Nice).
Ce recueil constitue un témoignage juste et simple sur la vie en Indochine au XIXe siècle.
Auteur : Lucien de Reinach.
éditions Dubuisson - 143 pages.
Quatrième de couverture :
Les lettres réunies dans ce recueil ont été adressées par le lieutenant de Reinach à sa famille pendant les six années qu'il a passées en Indochine. Écrites au jour le jour, sans aucune recherche de style, elles n'étaient pas destinées à la publicité. On y trouvera, à côté de descriptions simple, mais sincères du pays, les difficultés de la vie coloniale où l'officier et l'administrateur doivent, de leur propre initiative, suppléer à l'insuffisance des moyens dont ils disposent. on y verra le lieutenant de Reinach faisant, tour à tour, oeuvre de militaire, d'explorateur, de juge, d'ingénieur, voire même de vaccinateur.
Mon avis :
Cette correspondance est divisée en trois parties : le voyage, le séjour en Indochine puis son affectation au Laos. Certains s'étonneront de l'importance accordée au voyage mais ce texte nous replonge dans la réalité du XIXe siècle. Voyager, c'est attendre que la marée monte, que les conditions climatiques s'améliorent, que l'heure de la correspondance arrive. Lucien de Reinach part en Indochine dans un but précis : servir la France. Certes, nous sommes dans une colonie, pourtant il se montre toujours respectueux des indigènes (le mot n'a rien de choquant sous sa plume) qu'il rencontre. Son but est de leur venir en aide, comme le prouve par exemple son oeuvre de vaccinateur (il n'en parle qu'à la toute fin de son séjour, comme si, pour lui, agir ainsi était la moindre des choses.
Sa situation reste longtemps précaire et rend sa tâche difficile : il ne sait où loger, ses missions, pas toujours bien définies, se modifient, la nourriture est peu variée, la chaleur constante. Il passe beaucoup de temps à attendre (pour ne pas dire à tuer le temps) même quand il reçoit son affectation pour le Laos.Lucien de Reinach informe véritablement les siens de ce qu’il vit, et ne se disperse pas inutilement. Son point d’ancrage reste la France et par delà les distances, il se tient informé de ce qui se passe grâce aux journaux français qui lui parviennent, tout comme ses proches se tiennent informés des événements en Indochine.
Cette lecture fut agréable, notamment grâce à un style simple et accessible. Lucien évoque parfois son carnet de bord qui l’aide dans l’écriture de ses lettres. Son texte m’a rappelé les récits des voyageurs du 16e siècle, qui comparaient toujours ce qu’ils voyaient à quelque chose que leurs lecteurs connaissaient (Paris, Trouville, ou encore Nice).
Ce recueil constitue un témoignage juste et simple sur la vie en Indochine au XIXe siècle.