Le grand sommeil
Folio policier
Raymond Chandler
Et pourquoi ne pas lire ou relire les grands classiques des romans policiers ?
A partir d'une intrigue simple, au départ de laquelle le général Sternwood fait appel au détective Philip Marlowe pour démasquer l'inconnu qui le fait chanter, voici un détective privé à Babylone, accessoirement le Hollywood corrompu des années trente. Les filles du général flirtent avec lui et avec la mort, un cadavre disparait, de gros durs à cuirs apparaissent ...
Marlowe est imperturbable sous son imperméable. Dès les premières pages les répliques réjouissantes fusent :
" - Comment prenez-vous votre cognac, monsieur ?
- De toutes les façons, répondis-je.
Le général parla encore, lentement ; il ménageait ses forces avec autant de soins qu'une danseuse en chômage sa dernière paire de bas. (...) J'allumai la cigarette et soufflai vers lui une longue bouffée qu'il flaira comme un terrier un trou à rats. "
Chandler n'a pas seulement le sens du dialogue mais aussi un sens de l'action comme on ne le fait plus, sans rebondissement artificiel ou laborieux comme souvent aujourd'hui. Il y a également une extraordinaire fluidité dans la narration de l'histoire et un style simple et limpide. Et puis soudain c'est le punch du boxeur, un raccourci inattendu et un oppercut dans le foie. L'atmosphère quant à elle est souvent étouffante. Dans cette enquête, il y a la pluie et la fumée des cigarettes qui se dispute avec les relents des alcools forts.
Intelligent, cynique, rugueux mais profondément humain, le personnage de Marlowe sublime toutes les enquêtes par sa personnalité marginale, légèrement parodique, son humour, son goût pour l'alcool, sa méfiance des femmes. Un roman culte et un enquêteur mythique, tout simplement.
Folio policier
Raymond Chandler
Et pourquoi ne pas lire ou relire les grands classiques des romans policiers ?
A partir d'une intrigue simple, au départ de laquelle le général Sternwood fait appel au détective Philip Marlowe pour démasquer l'inconnu qui le fait chanter, voici un détective privé à Babylone, accessoirement le Hollywood corrompu des années trente. Les filles du général flirtent avec lui et avec la mort, un cadavre disparait, de gros durs à cuirs apparaissent ...
Marlowe est imperturbable sous son imperméable. Dès les premières pages les répliques réjouissantes fusent :
" - Comment prenez-vous votre cognac, monsieur ?
- De toutes les façons, répondis-je.
Le général parla encore, lentement ; il ménageait ses forces avec autant de soins qu'une danseuse en chômage sa dernière paire de bas. (...) J'allumai la cigarette et soufflai vers lui une longue bouffée qu'il flaira comme un terrier un trou à rats. "
Chandler n'a pas seulement le sens du dialogue mais aussi un sens de l'action comme on ne le fait plus, sans rebondissement artificiel ou laborieux comme souvent aujourd'hui. Il y a également une extraordinaire fluidité dans la narration de l'histoire et un style simple et limpide. Et puis soudain c'est le punch du boxeur, un raccourci inattendu et un oppercut dans le foie. L'atmosphère quant à elle est souvent étouffante. Dans cette enquête, il y a la pluie et la fumée des cigarettes qui se dispute avec les relents des alcools forts.
Intelligent, cynique, rugueux mais profondément humain, le personnage de Marlowe sublime toutes les enquêtes par sa personnalité marginale, légèrement parodique, son humour, son goût pour l'alcool, sa méfiance des femmes. Un roman culte et un enquêteur mythique, tout simplement.