L'ombre du ventNombre de Pages : 634Édition : France LoisirsGenre : Contemporain, drameRÉSUMÉDans la Barcelone de l'après-guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Danie Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y «adopter» un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets «enterrés dans l'âme de la ville» : L'ombre du vent.
MON AVISUn livre fort, prégnant, intense, rempli de tristesse, de nostalgie, de poésie et de mystère. J’ai trouvé que ce texte était assez mélancolique. Et puis, quel plaisir de lire un livre qui parle de livres ! La plume de Carlos Ruiz Zafon est sublime, elle nous fait rêver, nous entraîne dans la magie de ce récit, nous laissant un drôle de sentiment de bien-être, mais aussi de vide lorsque le livre ne se trouve pas dans nos mains. On veut à tout pris, une fois le livre posé, se replonger dedans pour en connaître la suite.
Les personnages sont tous très bien dépeints. Juliàn, Daniel, Fermín, le père de Daniel, Barceló, Clara, Bea, etc. Les deux personnages qui m’ont le plus marqués, cependant, sont Daniel et Fermín. Daniel, le personnage principal est un personnage qui m’a fort plu. Il émane de ce jeune homme une aura de tristesse, qui m’a beaucoup touché et même ému. Quant au personnage de Fermín, quel homme haut en couleur ! Je l’adore ! Il réussit à mettre une bonne touche d’humour dans ce livre, il m’a d’ailleurs fait plus d’une fois rire à haute voix, mais il arrive aussi à être sérieux quand il le faut. De nombreuses et belles paroles prononcées par ce personnage m’ont marquées. Même les personnages les moins présents, sont bien dépeints et nous font ressentir encore mieux l’ambiance de ce roman, de cette Barcelone des années 1900-1950.
J’avoue avoir été dérangé par l’édition que j’avais, celle de France Loisirs. Il y avait beaucoup de coquilles, de doublons, de fautes d’orthographe… Je sais que, initialement, ce n’est pas de l’auteur ni même de l’histoire que ça vient, mais n’empêche, ça m’a dérangée. Car j’avais la très grosse impression que le livre n’avait pas été relu une fois tapé, ce qui m’a donné une mauvaise impression… Et puis, j’ai trouvé qu’il y avait quelques petites longueurs, par-ci, par-là, qui ont miné légèrement ma lecture. Il y a aussi le fait qu’il y avait trop de descriptions des lieux, de Barcelone. J’avais parfois l’impression de faire une visite guidée (même si je ne suis même pas sûre que les rues nommées existent… Ce qui ne doit pas être le cas, cependant).N’empêche, je n’arrivais pas à suivre les périples du ou des personnages, puisque je ne connais pas du tout Barcelone.
Donc, au final, ce ne fut pas un coup de cœur, suite aux quelques petites longueurs et compagnie, mais j’ai tout de même fini de lire cette histoire avec des frissons, ce qui m’arrive très rarement, je dois dire. Une autre belle découverte !