Titre : Les exilés du Tsar, tome 1 : Terre Noire.
Auteur : Michel Honaker.
Editeur : France Loisirs.
Nombre de pages : 332.
Quatrième de couverture :
1887, Saint-Petersbourg. Jeune compositeur, Stepan réjouit par sa musique l'esprit du tsar. Mais tant de succès dérange. Alors, le jeune homme est accusé de complot contre le pouvoir. En Russie, il n'y a pas de place pour les traitres. Stepan doit quitter ses terres d'Ukraine qu'il chérit tant : le sombre domaine de Terre-Noire, et abandonner sa seule alliée, Natalia. Très vite, son exil prend la couleur de la haine.
Circonstance de lecture : je l'ai lu en une journée, dont une bonne partie dans la salle d'attente de mon vétérinaire. Je dédirai donc cette lecture à Vanille qui a dû subir une intervention cette après-midi. Je le lui dédis d'autant plus volontiers qu'elle est sur mes genoux pendant que je rédige ce billet.
Mon avis :
J'ai adoré ce livre (oui, je suis capable, de temps en temps, de rédiger des avis très brefs). Certes, de très nombreux éléments plaidaient en sa faveur. Le héros, d'abord, Stepan. Ses origines sont mystérieuses, et sans doute ne les connaîtra-t-on jamais : orphelin, il a été adopté par la baronne Danilova, à cause de son prodigieux don pour la musique. Il n'a cessé de développer ce don et à dix-neuf ans, il est devenu un compositeur en vue. En dépit des mises en garde, il se met en danger - pourtant, je n'ai pas trouvé son comportement irréaliste. Même averti, pouvait-il vraiment se douter de l'ampleur du complot qui se tramait contre lui, et de l'intransigeance du Tsar ? J'en doute.
Il faut dire que les adversaires sont puissants et déterminés. Ils remplissent à merveille leur emploi de traître. Volodia, le fils légitime, déteste Stepan parce qu'il ne comprend pas pourquoi sa mère l'a préféré à lui, son enfant biologique - j'aurai d'ailleurs aimé savoir pourquoi cette mère de trois enfants a désiré en adopter un quatrième. Kusak, son beau-frère, mari d'Olga Danilovna, est un traître magnifique, toujours capable d'une nouvelle fourberie. Je suis sûre qu'il n'a pas encore dévoilé tout son potentiel. d'autres parviennent encore à jouer double jeu - jusqu'à quand ?
Puis, il y a la Russie. Je ne n'épancherai pas sur ce pays, sinon, je n'en finirai pas. Sachez seulement qu'en lisant ce livre, j'ai retrouvé les sensations qui étaient les miennes en lisant Tourgueniev ou en regardant Trois soeurs de Tchekhov. Ce constat est plutôt positif pour un roman de littérature jeunesse.
Bien sûr, je continue la série, et je lirai prochainement le tome 2.