Je préfère qu'ils me croient morts.
Editions Le Rouergue - 99 pages.
Quatrième de couverture :
Chaque année, des centaines d'adolescents quittent l'Afrique pour l'Europe, avec l'espoir de devenir footballeurs professionnels. Ils tombent parfois entre les mains de recruteurs véreux, qui leur font miroiter les grands clubs, l'Inter Milan, Chelsea, Marseille... avant de les abandonner. Voici, raconté par Ahmed Kalouaz, le destin bouleversant de l'un d'entre eux, Kounandi, qui s'envole un matin d'avril de Bamako pour Paris, des rêves de gloire plein la tête.
Mon avis :
Cet ouvrage bref traite magistralement d'un sujet sensible : le trafic des jeunes joueurs de football depuis l'Afrique. Le narrateur, Kounandi, nous raconte son histoire, qui est celle de dizaines d'autres jeunes gens qui rêvent de devenir des stars du ballon rond plutôt que des balayeurs en région parisienne comme leurs frères aînés ou leurs cousins qui ont quitté le Mali avant eux. Il montre le mépris, l'humiliation quotidienne, les conditions de non-vie. il est à la fois réifié (il est un objet que l'on se passe, qu'on essaie de caser ou qu'on abandonne au bord du trottoir) et bestialisé (le recruteur les nourrit de bananes, comme des grands singes). Le récit est sec, précis, teinté d'une amère ironie. Parfois, (trop rarement) la solidarité existe, et éclaire le gris des jours. Pas de happy end pour Kounandi, juste "je préfère qu'ils me croient mort" plutôt que la honte du retour au pays.
Editions Le Rouergue - 99 pages.
Quatrième de couverture :
Chaque année, des centaines d'adolescents quittent l'Afrique pour l'Europe, avec l'espoir de devenir footballeurs professionnels. Ils tombent parfois entre les mains de recruteurs véreux, qui leur font miroiter les grands clubs, l'Inter Milan, Chelsea, Marseille... avant de les abandonner. Voici, raconté par Ahmed Kalouaz, le destin bouleversant de l'un d'entre eux, Kounandi, qui s'envole un matin d'avril de Bamako pour Paris, des rêves de gloire plein la tête.
Mon avis :
Cet ouvrage bref traite magistralement d'un sujet sensible : le trafic des jeunes joueurs de football depuis l'Afrique. Le narrateur, Kounandi, nous raconte son histoire, qui est celle de dizaines d'autres jeunes gens qui rêvent de devenir des stars du ballon rond plutôt que des balayeurs en région parisienne comme leurs frères aînés ou leurs cousins qui ont quitté le Mali avant eux. Il montre le mépris, l'humiliation quotidienne, les conditions de non-vie. il est à la fois réifié (il est un objet que l'on se passe, qu'on essaie de caser ou qu'on abandonne au bord du trottoir) et bestialisé (le recruteur les nourrit de bananes, comme des grands singes). Le récit est sec, précis, teinté d'une amère ironie. Parfois, (trop rarement) la solidarité existe, et éclaire le gris des jours. Pas de happy end pour Kounandi, juste "je préfère qu'ils me croient mort" plutôt que la honte du retour au pays.