Série : Souvenirs d'enfance
T1 : La Gloire de mon père
Éditions Presses Pocket de 1976
Quatrième de couverture :
Parce que j'ai maintenant des petits-enfants, j'ai souvent envie de raconter des histoires : c'est la fonction naturelle des grands-pères, et peut-être leur grand mérite.
Le mien me racontait Peau d'Âne, la Belle et la Bête, Riquet à la Houppe; mais aujourd'hui, les fées ne s'amusent plus à changer une citrouille en carrosse, et c'est grand dommage, car elles nous feraient, avec potiron, une Citroën, avec un concombre, une Dauphine, et avec une hirondelle, une Aronde...Pour moi, j'ai préféré vous raconter l'enfance d'un petit garçon, qui fut aussi celle de vos grands-pères, et qui n'est peut-être pas très différentes de la vôtre, car les petits garçons de tous les pays du monde et de tous les temps ont toujours eu les mêmes problèmes, la même malice, les mêmes amours.
Le mien me racontait Peau d'Âne, la Belle et la Bête, Riquet à la Houppe; mais aujourd'hui, les fées ne s'amusent plus à changer une citrouille en carrosse, et c'est grand dommage, car elles nous feraient, avec potiron, une Citroën, avec un concombre, une Dauphine, et avec une hirondelle, une Aronde...Pour moi, j'ai préféré vous raconter l'enfance d'un petit garçon, qui fut aussi celle de vos grands-pères, et qui n'est peut-être pas très différentes de la vôtre, car les petits garçons de tous les pays du monde et de tous les temps ont toujours eu les mêmes problèmes, la même malice, les mêmes amours.
Mon avis :
Tout au long du livre, j'ai vu les collines d'Aubagne, entendu les cigales, imaginé aussi la Bastide Neuve.... Marcel Pagnol a une façon de raconter son enfance qui nous fait ressentir toutes les émotions. Ce roman autobiographique est une bouffée d'oxygène.
T2 : Le Château de ma mère
Éditions De Fallois de 2004
Quatrième de couverture :
Le plus beau livre sur l'amitié enfantine : un matin de chasse dans les collines. Marcel rencontre le petit paysan, Lili des Bellons. Ses vacances et sa vie entière en seront illuminées. Un an après La Gloire de mon père, Marcel Pagnol pensait conclure ses Souvenirs d'enfance avec ce Château de ma mère (1958), deuxième volet de ce qu'il considérait comme un diptyque, s'achevant sur la scène célèbre du féroce gardien effrayant la timide Augustine. Le petit Marcel, après la tendresse familiale, a découvert l'amitié avec le merveilleux Lili, sans doute le plus attachant de ses personnages. Le livre se clôt sur un épilogue mélancolique, poignante élégie au temps qui a passé. Pagnol y fait vibrer les cordes d'une gravité à laquelle il a rarement habitué ses lecteurs. "Hé ! l'ami !" Je vis un garçon de mon âge qui me regardait sévèrement. "Il ne faut pas toucher les pièges des autres, dit-il. Un piège, c'est sacré ! - Je n'allais pas le prendre, dis-je. Je voulais voir l'oiseau. '' Il s'approcha : c'était un petit paysan. Il était brun, avec un fin visage provençal, des yeux noirs et de longs cils de fille. "
Mon avis :
A travers ce récit autobiographique, Marcel Pagnol nous fait voyager avec émotion sur la berge du Canal qui rejoint La Bastide Neuve.
Tout comme "La Gloire de mon père", ce tome est très agréable et nous fait de nouveau ressentir l'ambiance de la Provence.
Je dois aussi dire que j'ai été émue par la fin même si j'avais une perception du dénouement.
Tout comme "La Gloire de mon père", ce tome est très agréable et nous fait de nouveau ressentir l'ambiance de la Provence.
Je dois aussi dire que j'ai été émue par la fin même si j'avais une perception du dénouement.
T3 : Le Temps des secrets
Éditions De Fallois de 2004
Présentation du livre :
Il devait constituer l'ultime tome de la série et s'intituler Les grandes amours. On peut en effet lire à la fin de l'édition originale du Château de ma mère :"A paraître - Les grandes amours - Suite et fin des souvenirs d'enfance - Tome 3"
Quatrième de couverture :
Les vacances à La Treille se poursuivent. mais ne se ressemblent plus : Lili doit travailler aux champs avec son père, et Marcel rencontre Isabelle, la fille du poète Loïs de Montmajour. Puis ce sera l'arrivée eu classe de sixième et l'entrée en scène de l'inénarrable Lagneau...
Poussé par ses lecteurs, et pour son propre plaisir, Pagnol décide de transformer son diptyque en tétralogie, et ses Souvenirs d'enfance en authentique roman de formation, du côté de Kim ou du Livre de la jungle. Dans Le Temps des secrets (1960), le jeune Marcel trahit - provisoirement - l'amitié de Lili pour l'illusion de l'amour, et Pagnol l'écrivain prouve, lorsqu'il croque le poète alcoolique et sa grotesque épouse, qu'il n'a rien perdu de sa vis comica. Le projet prend de l'ampleur, et le livre se termine sans s'achever, dans l'attente du Temps des amours. "La reine, naturellement, c'était elle, et le chevalier, c'était moi. Nous commençâmes par la fabrication de nos costumes, car comme toutes les filles, elle adorait se guignoliser."
Poussé par ses lecteurs, et pour son propre plaisir, Pagnol décide de transformer son diptyque en tétralogie, et ses Souvenirs d'enfance en authentique roman de formation, du côté de Kim ou du Livre de la jungle. Dans Le Temps des secrets (1960), le jeune Marcel trahit - provisoirement - l'amitié de Lili pour l'illusion de l'amour, et Pagnol l'écrivain prouve, lorsqu'il croque le poète alcoolique et sa grotesque épouse, qu'il n'a rien perdu de sa vis comica. Le projet prend de l'ampleur, et le livre se termine sans s'achever, dans l'attente du Temps des amours. "La reine, naturellement, c'était elle, et le chevalier, c'était moi. Nous commençâmes par la fabrication de nos costumes, car comme toutes les filles, elle adorait se guignoliser."
Mon avis :
Ce troisième tome est différent des deux précédents même si au début il évoque toujours la Bastide Neuve avec la rencontre de la belle Isabelle, il fait surtout référence à sa rentrée au Lycée Thiers de Marseille où l'on fait connaissance avec ses professeurs, ses nouveaux camarades....
J'ai bien aimé aussi le passage où Marcel nous parle de ses grand-parents que j'ai trouvé attachants.
En conclusion cette troisième partie des "Souvenirs d'enfance" nous évoque le passage de l'enfance de Marcel à son adolescence avec toujours autant d'humour, d'émotions et toujours aussi agréable à lire.
Encore un coup de cœur pour ma part tellement l'écriture de Marcel Pagnol est belle et me fais replonger dans mes propres souvenirs.
J'ai bien aimé aussi le passage où Marcel nous parle de ses grand-parents que j'ai trouvé attachants.
En conclusion cette troisième partie des "Souvenirs d'enfance" nous évoque le passage de l'enfance de Marcel à son adolescence avec toujours autant d'humour, d'émotions et toujours aussi agréable à lire.
Encore un coup de cœur pour ma part tellement l'écriture de Marcel Pagnol est belle et me fais replonger dans mes propres souvenirs.
T4 : Le Temps des amours
Éditions De Fallois de 2004
Présentation du livre :
Ce dernier tome des "souvenirs d'enfance" à été publié dans l'état où Marcel Pagnol l'avait laissé, sachant que c'est après sa mort que les écrits ont été retrouvés dans ses dossiers.
Avant sa mort, Marcel Pagnol avait confié à son éditeur que "Le temps des amours" était terminé et qu'il donnât donc l'autorisation de le publier, mais comme l'auteur le retouchait de temps à autre, il était donc préférable de lui laisser quelques temps, surtout que Marcel avait fait une pause dans ces écrits.
Avant sa mort, Marcel Pagnol avait confié à son éditeur que "Le temps des amours" était terminé et qu'il donnât donc l'autorisation de le publier, mais comme l'auteur le retouchait de temps à autre, il était donc préférable de lui laisser quelques temps, surtout que Marcel avait fait une pause dans ces écrits.
Quatrième de couverture :
L'année de cinquième : la découverte de la " vocation " poétique ; Lagneau, le cancre héroïque et encore et toujours Lili, qui, en compagnie de Marcel, soutient Joseph lors d'une partie de boules d'anthologie...
Annoncé comme " à paraître " dès la sortie du Temps des secrets, Le Temps des amours (1977) sera différé par un Pagnol pris par d'autres projets et qui, peut-être, retardait le moment de quitter les héros de son enfance. Personne n'y croyait plus lorsque, trois ans après la mort de l'écrivain. ses proches trouvèrent dans ses dossiers un certain nombre de chapitres achevés qui, mis bout à bout, constituaient ce Temps des amours si longtemps attendu. Plus hétéroclite que les trois premiers. ce quatrième volume contient pourtant certaines des plus belles pages de Pagnol, notamment une histoire de la peste à Marseille à laquelle l'écrivain tenait particulièrement. "Ce n'est que bien plus tard que je découvris l'effet le plus surprenant de ma nouvelle vie scolaire : ma famille, ma chère famille, n'était plus le centre de mon existence."
Annoncé comme " à paraître " dès la sortie du Temps des secrets, Le Temps des amours (1977) sera différé par un Pagnol pris par d'autres projets et qui, peut-être, retardait le moment de quitter les héros de son enfance. Personne n'y croyait plus lorsque, trois ans après la mort de l'écrivain. ses proches trouvèrent dans ses dossiers un certain nombre de chapitres achevés qui, mis bout à bout, constituaient ce Temps des amours si longtemps attendu. Plus hétéroclite que les trois premiers. ce quatrième volume contient pourtant certaines des plus belles pages de Pagnol, notamment une histoire de la peste à Marseille à laquelle l'écrivain tenait particulièrement. "Ce n'est que bien plus tard que je découvris l'effet le plus surprenant de ma nouvelle vie scolaire : ma famille, ma chère famille, n'était plus le centre de mon existence."
Mon avis :
Dans ce dernier volume des "Souvenirs d'enfance" l'on distingue bien dans la façon d'où il est écrit que ça n'a pas été remanié car il n'y a pas de continuité et que par ailleurs le titre ne correspond pas au contenu des écrits, cela dit, pour ma part, ça donne beaucoup de valeur à ce tome.
Dans le temps des amours, on y retrouve toujours la belle écriture de Marcel Pagnol et personnellement je me suis sentie beaucoup plus proche de lui : on le suit toujours au lycée où il a obtenu son baccalauréat, on constate aussi qu'il y a toujours une forte complicité avec ses camarades, en particulier avec Lagneau et surtout on apprend aussi sa passion d'écrire après avoir tombé par hasard sur un poème de François Fabié : "Que ma plume rustique est fille de ta hache".
Ce qui m'a particulièrement touché aussi dans ce tome c'est le passage d'une soixantaine de page consacrée à la peste qui dévasta Marseille en 1720 à savoir que dans l'histoire c'est M.Sylvain, un marin "fou" qui la conte.
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce tome qui nous fait vraiment part des sentiments de Marcel Pagnol et qui complète très bien "Le temps des secrets".
Dans le temps des amours, on y retrouve toujours la belle écriture de Marcel Pagnol et personnellement je me suis sentie beaucoup plus proche de lui : on le suit toujours au lycée où il a obtenu son baccalauréat, on constate aussi qu'il y a toujours une forte complicité avec ses camarades, en particulier avec Lagneau et surtout on apprend aussi sa passion d'écrire après avoir tombé par hasard sur un poème de François Fabié : "Que ma plume rustique est fille de ta hache".
Ce qui m'a particulièrement touché aussi dans ce tome c'est le passage d'une soixantaine de page consacrée à la peste qui dévasta Marseille en 1720 à savoir que dans l'histoire c'est M.Sylvain, un marin "fou" qui la conte.
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce tome qui nous fait vraiment part des sentiments de Marcel Pagnol et qui complète très bien "Le temps des secrets".