Titre : Le pied mécanique.
Auteur : Joshua Ferris
Editeur : Jean-Claude Lattès.
Nombre de pages : 462.
Quatrième de couverture :
Tim Farnsworth a tout pour être heureux : il aime sa femme, sa famille, son travail, sa maison.
Mais un jour, il se lève et s’en va.
Il marche sans pouvoir s’arrêter. Ces crises mystérieuses peuvent durer quelques semaines ou plusieurs années. Alors Tim perd tout ce qui lui semblait à jamais acquis : un présent heureux, un avenir serein, toutes ses certitudes. Pour combattre ce mal qui grignote sa vie, ses passions, son âme, il doit renoncer à ce qu’il croyait être et accepter l’inconnu.
Un roman sur les forces invisibles de la nature et du désir, une réflexion passionnante sur le corps et l’esprit et sur ce qui fonde notre identité.
Mon avis :
J’ai terminé la lecture de ce livre, j’ai même relu certains passages, et j’avoue ne pas avoir compris où l’auteur voulait en venir.
Le récit se concentre sur trois personnages : Tim, Jane, sa femme et Becka, leur fille unique. Tim est associé dans un prestigieux cabinet d’avocat, Jane est agent immobilier, et leur fille, gothique, se lance dans la chanson. Les crises de marche forcée de Tim ponctuent leur existence.
J’ai eu une sensation de vide en lisant ce livre. Tim est si concentré sur ses crises que plus rien n’existe pour lui à ce moment-là. Le schéma narratif se répète sans arrêt : la crise, l’épuisement, le sauvetage par Jane, jusqu’au moment de la rupture avec son métier, sa maison, après la seconde partie du roman. Cette composition circulaire se répète alors à plus grande échelle : les périodes de crise alternent avec les périodes de rémission, non racontées (ou si peu). Même les retours en arrière servent à narrer les crises précédentes, et la fin du roman ne sera jamais que la réalisation des histoires que Tim inventait pour masquer sa maladie. L’histoire nous est le plus souvent racontée de son point de vue et il devient de plus en plus difficile de distinguer ce qui est réel de ce qu’il imagine – les hallucinations, jamais nommées en tant que telles, s’intensifient dans les trois dernières parties.
Le pied mécanique m’apparut alors comme le roman du triomphe de l’inconscient sur le corps, de l’indifférence sur l’amour et le devoir, la défaite de la science. Les médecins sont incapables de nommer la maladie ou de trouver un traitement autre que la camisole chimique ou la camisole physique. Tim ne fait attention à rien ni personne, l’amour de Jane est impuissant à le ramener à la maison et à la raison, la naissance de son petit-fils l’indiffère. Les dialogues sont rares, ce sont plutôt deux monologues juxtaposés, où plus personne n’écoute l’autre. Lors des fugues, la fonction de la parole est encore plus réduites : paroles injonctives, pour tous ceux qui délogent Tim ou cherchent à lui venir en aide, automatisme pour les vendeurs. Le seul avantage de Tim par rapport aux vagabonds qu’il croise est qu’il a toujours un refuge et un amour. La vie de Jane, son épouse, se limite à faire son travail et à chercher son mari. Le bref refuge qu’elle trouvera dans l’alcool paraît presque classique au sein de ce récit, tout comme les périodes où sa fille veillera sur elle et sur son père, devenant presque la mère de ses parents. Jane et Tim ne se définissent que l’un par rapport à l’autre, l’existence de l’un sans l’autre n’a plus de sens. à chercher son mari. Le bref refuge qu’elle trouvera dans l’alcool paraît presque classique au sein de ce récit, tout comme les périodes où sa fille veillera sur elle et sur son père, devenant presque la mère de ses parents. Jane et Tim ne se définissent que l’un par rapport à l’autre, l’existence de l’un sans l’autre n’a plus de sens.
Le pied mécanique est un étrange roman, difficile à classer, fable, récit d'anticipation. J'ai hâte de lire d'autres avis à son sujet.
Auteur : Joshua Ferris
Editeur : Jean-Claude Lattès.
Nombre de pages : 462.
Quatrième de couverture :
Tim Farnsworth a tout pour être heureux : il aime sa femme, sa famille, son travail, sa maison.
Mais un jour, il se lève et s’en va.
Il marche sans pouvoir s’arrêter. Ces crises mystérieuses peuvent durer quelques semaines ou plusieurs années. Alors Tim perd tout ce qui lui semblait à jamais acquis : un présent heureux, un avenir serein, toutes ses certitudes. Pour combattre ce mal qui grignote sa vie, ses passions, son âme, il doit renoncer à ce qu’il croyait être et accepter l’inconnu.
Un roman sur les forces invisibles de la nature et du désir, une réflexion passionnante sur le corps et l’esprit et sur ce qui fonde notre identité.
Mon avis :
J’ai terminé la lecture de ce livre, j’ai même relu certains passages, et j’avoue ne pas avoir compris où l’auteur voulait en venir.
Le récit se concentre sur trois personnages : Tim, Jane, sa femme et Becka, leur fille unique. Tim est associé dans un prestigieux cabinet d’avocat, Jane est agent immobilier, et leur fille, gothique, se lance dans la chanson. Les crises de marche forcée de Tim ponctuent leur existence.
J’ai eu une sensation de vide en lisant ce livre. Tim est si concentré sur ses crises que plus rien n’existe pour lui à ce moment-là. Le schéma narratif se répète sans arrêt : la crise, l’épuisement, le sauvetage par Jane, jusqu’au moment de la rupture avec son métier, sa maison, après la seconde partie du roman. Cette composition circulaire se répète alors à plus grande échelle : les périodes de crise alternent avec les périodes de rémission, non racontées (ou si peu). Même les retours en arrière servent à narrer les crises précédentes, et la fin du roman ne sera jamais que la réalisation des histoires que Tim inventait pour masquer sa maladie. L’histoire nous est le plus souvent racontée de son point de vue et il devient de plus en plus difficile de distinguer ce qui est réel de ce qu’il imagine – les hallucinations, jamais nommées en tant que telles, s’intensifient dans les trois dernières parties.
Le pied mécanique m’apparut alors comme le roman du triomphe de l’inconscient sur le corps, de l’indifférence sur l’amour et le devoir, la défaite de la science. Les médecins sont incapables de nommer la maladie ou de trouver un traitement autre que la camisole chimique ou la camisole physique. Tim ne fait attention à rien ni personne, l’amour de Jane est impuissant à le ramener à la maison et à la raison, la naissance de son petit-fils l’indiffère. Les dialogues sont rares, ce sont plutôt deux monologues juxtaposés, où plus personne n’écoute l’autre. Lors des fugues, la fonction de la parole est encore plus réduites : paroles injonctives, pour tous ceux qui délogent Tim ou cherchent à lui venir en aide, automatisme pour les vendeurs. Le seul avantage de Tim par rapport aux vagabonds qu’il croise est qu’il a toujours un refuge et un amour. La vie de Jane, son épouse, se limite à faire son travail et à chercher son mari. Le bref refuge qu’elle trouvera dans l’alcool paraît presque classique au sein de ce récit, tout comme les périodes où sa fille veillera sur elle et sur son père, devenant presque la mère de ses parents. Jane et Tim ne se définissent que l’un par rapport à l’autre, l’existence de l’un sans l’autre n’a plus de sens. à chercher son mari. Le bref refuge qu’elle trouvera dans l’alcool paraît presque classique au sein de ce récit, tout comme les périodes où sa fille veillera sur elle et sur son père, devenant presque la mère de ses parents. Jane et Tim ne se définissent que l’un par rapport à l’autre, l’existence de l’un sans l’autre n’a plus de sens.
Le pied mécanique est un étrange roman, difficile à classer, fable, récit d'anticipation. J'ai hâte de lire d'autres avis à son sujet.
Dernière édition par Nina le Ven 7 Oct 2011 - 18:39, édité 1 fois (Raison : correction du titre du sujet)