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4 participants

    MULLER, Herta

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    Message  Nina Mar 17 Jan 2012 - 21:12

    L'homme est un grand faisan sur la terre.

    MULLER, Herta Muller10

    Edition Folio - 124 pages.

    Mon résumé :

    Windisch est meunier. Dans la Roumanie de Ceaucescu (le roman a été publié en 1986), la vie est dure et la corruption omniprésente. Comme d'autres avant lui, il souhaite quitter le pays avec sa famille. Il n'a qu'une solution : obtenir un passeport.

    Mon avis :

    Cette lecture qui ne m'a pas satisfaite. J'ai tenté plusieurs approches de ce roman, j'ai même eu la chance de discuter avec quelqu'un qui avait tenté de lire ce roman et en avait abandonné sa lecture, pour cause d'incompréhension. Je me suis sentie moins seule, même si cette confrontation entre nos points de vue ne m'a pas éclairé davantage.
    D'un côté, le roman comporte une trame général : comment vont-ils parvenir à obtenir leur passeport ? De l'autre, une succession de saynètes parfois très crues montre la vie quotidienne dans une Roumanie marquée par la guerre, subissant le joug de Ceaucescu. Entre ces scènes, le récit progresse vers l'obtention du fameux passeport pour quitter le pays.
    Je savais déjà qu'ils l'obtiendraient, et par quel moyen, la quatrième de couverture de l'édition Folio raconte l'intégralité du récit. Le tout était de savoir combien de temps le personnage principal parviendrait à garder son intégrité. Il est marié, à une femme qu'il n'a semble-t-il jamais aimé. Implicitement, il l'a épousé parce que Barbara, la jeune femme qu'il aimait, est morte en Russie. Katrina a survécu, en se prostituant pour se nourrir, ce que son mari et sa fille lui reprochent crument.
    Les phrases sont brèves, très séches tout en étant remplies de symboles dont la plupart m'ont sans doute échappé. Je pense qu'une explication du titre se serait imposée (un dicton, sans doute) car il est un leitmotiv dans ce roman. Les superstitions restent très fortes et si je connais bien celle qui est liée à la chouette, d'autres me sont inconnues. Les personnages parlent, certes, mais ils ne communiquent pas. Ils ont tous une vision très sombre de l'homme, plus encore de la femme, et ce qu'ils vivent ne peut que renforcer la noirceur de leur vision.
    L'homme est un grand faisan sur terre est un livre dur, pessimiste, qui ne me donne pas envie d'explorer plus avant ma connaissance de cette auteur.
    Pinky
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    Message  Pinky Mer 18 Jan 2012 - 9:53

    bon et bien le message est clair, net et précis... merci Nina de l'avoir lu pour moi, je n'irai pas plus loin pour ma part
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    Message  Nina Mer 18 Jan 2012 - 10:45

    Merci Pinky de ta visite.
    Depuis que je l'ai lu, j'ai croisé deux autres personnes qui ont abandonné ce livre à la moitié (comme j'ai failli le faire). A croire que tous les lecteurs bloquent sur le même passage.
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    Message  caro Mer 18 Jan 2012 - 12:09

    Je crois que j'ai un de ses livres dans ma LAL... Elle n'a pas eu un prix il y a peu ?
    Majuscule
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    Message  Majuscule Mer 18 Jan 2012 - 14:43

    Si ! peut-être bien le Nobel de littérature ! mouarf... bon bah ça c'est fait, je ne lirai pas cet auteur ! en général, les auteurs qui ont eu un prix, je ne pige rien au bouquin !
    Nina
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    Message  Nina Mer 18 Jan 2012 - 18:26

    Elle a obtenu le prix Nobel de littérature en 2009.
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    Message  caro Ven 20 Jan 2012 - 14:28

    Merci Nina et Majuscule !
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    Message  caro Ven 30 Nov 2012 - 18:58

    MULLER, Herta Mini_174159labasculedusouffle

    « La Bascule du souffle »



    Editeur : Gallimard – 2010

    Pages : 309 p.

    Genre : Histoire



    Résumé quatrième de couverture :

    Roumanie, janvier 1945 : la population germanophone de Transylvanie est déportée en Russie. Cette mesure, exigée par le nouvel allié soviétique de Bucarest, vise une population soupçonnée d’avoir soutenu l’Allemagne nazie pendant la guerre. Le jeune Leopold sait qu’il est sur la liste, comme la plupart des Saxons de Transylvanie entre 17 et 45 ans en état de travailler. Il prépare sa petite valise, des affaires chaudes, quelques livres, puis, quand la police roumaine vient le chercher à trois heures du matin, par -15° C, il reçoit les mots de sa grand-mère « Je sais que tu reviendras » comme un viatique. Il ne sait pas qu’il passera cinq ans dans un camp de travail soviétique. L’usine de charbon, la tuilerie, la cimenterie, des baraquements élémentaires, une ration de pain et deux rations de soupe par jour, les diarrhées et les poux : tel sera le quotidien de Léopold. Il se fait le narrateur de cette réalité terrifiante, le froid, la faim et le découragement qui tuent plus de 300 déportés. Mais la singularité du livre de Herta Müller n’est pas dans la seule évocation des conditions de vie dans le goulag : la romancière germano-roumaine prête à son narrateur sa faculté incomparable de transcender le réel, de l’illuminer de l’intérieur. Sous sa plume, le goulag devient un conte cruel, une fable sur la condition humaine. Elle ne cherche à aucun moment à enjoliver l’horreur, mais elle est capable de créer les métaphores les plus déroutantes pour nous faire vivre de l’intérieur la déportation d’un jeune homme lettré et homosexuel. Ainsi, les arbres parlent, le ciment boit, la pendule a mal à son ressort cassé, la faim voyage dans le corps d’un ange, et le cœur, dans une pelle. Cette poétisation des objets rend paradoxalement les cinq années de désespoir moral et de souffrances physiques du jeune Léopold très concrètes et très réelles.
    La bascule du souffle aborde un tabou historique, mais s’impose surtout comme une œuvre puissante d’une portée universelle.



    Avis :

    Un sujet pas facile dans ce livre puisqu’il s’agit des camps de travail en Russie au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.



    Que dire de ce roman ? Comme d’autres romans, je pense à « La Mort est mon métier » de Barjavel ou à « Purge » de Sofi Oksanen, il est difficile d’en faire une critique. J’ai presque envie de dire « Lisez-le », faites-vous votre propre idée, ce roman en vaut la peine.

    Si je devais en parler je dirai que beaucoup de force s’en dégage, rien de larmoyant mais le compte-rendu d’une réalité abrupte. Tant et si bien que j’ai eu l’impression de lire une biographie. Le personnage principal, Léopold, parle de sa vie dans ce camp d’une façon si posée, si pleine de recul, c’est presque mécanique, qu’on a vraiment l’impression d’un vécu.

    Le fait qu’il ne relate pas dans l’ordre ses années au camp mais plutôt selon des ressentis donne aussi de l’attrait à ce roman. Il y a quelques envolées poétiques mais Léopold nous parle surtout d’une vie déshumanisée, sans espoir, où l’homme n’est plus qu’une bête qui ne pense qu’à survivre, un être non-pensant. Le corps et sa souffrance sont des sujets qui reviennent sans arrêt ainsi qu’une sorte d’illusion qui devient un personnage à part entière : l’Ange de la Faim. La faim revient sans arrêt dans ce livre car c’est surtout de cela que souffriront les prisonniers. Elle est omniprésente, un personnage-clé à elle seule, qui apparaît sous forme d’un ange prêt à s’insinuer en vous pour vous tuer à petit feu. Léopold finit par reconnaître ceux qui ont perdu la lutte face à leur Ange de la Faim.

    Et puis il raconte aussi le retour chez lui, sa douleur d’avoir été « remplacé » par son frère naît durant sa détention, ses difficultés à se réinsérer et la honte qui le couvre lui et ses anciens codétenus quand ils se croisent et font semblant de ne pas se connaître. D’autant que Léopold a un lourd secret qui pourrait, à cette époque, causer sa mort.

    J’espère ne pas vous avoir trop passé l’envie de lire ce livre avec cet avis car c’est sûr qu’il n’apparaît pas comme un livre très gai mais essentiel quand on veut en découvrir davantage sur les camps de travaux forcés et sur les conséquences de la guerre.

    MULLER, Herta 825780
    Pinky
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    Message  Pinky Sam 1 Déc 2012 - 10:01

    merci Caro pour cette belle présentation, il est noté dans mon petit carnet
    caro
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    Message  caro Sam 1 Déc 2012 - 17:54

    De rien Pinky Wink
    Nina
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    Message  Nina Ven 7 Déc 2012 - 23:16

    Merci pour cette présentation Caro.
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    Message  caro Sam 8 Déc 2012 - 12:25

    Merci de ton passage Nina !

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