édition J'ai lu - 407 pages.
Mon résumé :
Mac mène une vie très tranquille en Georgie. Elle étudie - vaguement, bronze - souvent. Sa vie bascule le jour où elle reçoit un coup de téléphone de Dublin. Sa soeur aînée, Alina, a été sauvagement assassinée à Dublin où elle poursuivait ses études. Les jours passent, l'enquête piétine. Pas question pour Mac de se résigner, de "faire son deuil", comme on lui répète de le faire. Elle part pour Dublin, bien décidé à découvrir qui a tué sa soeur.
Mon avis :
L'héroïne est très attachiante (non, ce n'est pas une faute de frappe), et ce n'est pas Jéricho Barrons qui me dira le contraire. Il est vrai que pour une américaine moyenne, habillée comme une poupée Barbie ou un arc-en-ciel ambulant (même affligée par la mort de sa soeur, Mac continue à avoir une préférence marquée pour le rose bonbon, le parme ou le pêche), se retrouver brusquement projetée dans un monde cauchemardesque, peuplé d'Unseelies monstrueusement monstrueux est une expérience déstabilisante. Je ne vous raconterai pas non plus à quel point rencontrer Jericho Barrons peut aussi être une expérience hors-norme. Ses méthodes sont un peu cavalières - mais avouez qu'essayer de protéger Mac, qui n'en fait quasiment qu'à sa tête et est bien assez grande pour se protéger toute seule (en oubliant les règles les plus élémentaires de sécurité. A croire que son ange gardien est surentraîné. A moins qu'il ne s'appelle Barrons tout simplement) n'est pas non plus une partie de plaisir. Pour Jéricho - je le plaindrai presque, déjà qu'il n'a pas un physique facile le pauvre (et oui, ce n'est pas aisé d'être beau, viril et élégant), se coltiner ce cauchemar rose bonbon est parfois éprouvant.
Spontanément, je n'ai pu m'empêcher de comparer Mac à Sookee, une autre héroïne blonde, du Sud, serveuse de son état, dont un membre de la famille a été sauvagement assassiné. Toutes les deux sont irrésistiblement attirées par des créatures pas vraiment de notre monde. Sauf que Sookie se jette volontairement dans les bras de vampires et autres bestioles plus ou moins poilues, alors que Mac est victime de leur charme, et fait tout pour lutter contre celui-ci (sinon, elle serait devenue une pri-ya, et ses carottes étaient cuites). Surtout, la différence essentielle est la manière dont la mort d'Alina est vécue, au sens plein du terme, par Mac. Il ne lui suffit pas d'une journée et d'une bonne tarte à la rhubarbe pour se consoler. Rien n'y parvient en fait, et retrouver l'assassin de sa soeur est littéralement ce qui fait avancer Mac - et ce qui la protège aussi.