Sherlock Holmes édition Kwari - 177 pages.
Mon résumé :
Sherlock et Watson héros de manwha ? Pourquoi pas ? Ils sont chargés d'enquêter sur la disparition d'une riche aristocrate. La jeune femme, d'origine américaine, a disparu juste après la cérémonie. A-t-elle eu peur de ses nouvelles responsabilités ? A-t-elle été enlevée ?
Mon avis :
J'étais dans le rayon manga de ma librairie préférée, en train de me tordre le cou pour lire les titres des séries, quand mon regard a été attiré par ce livre. Ne regardant ps à une PAL démesurée, je l'ai achetée.
Bien que ce livre soit rangé dans le rayon manga, ce n'en est pas un, c'est un manwha, c'est à dire une bande dessinée coréenne. Avantage (et surprise pour moi) : le sens de lecture est le même qu'en France. Inconvénient : aucun, si ce n'est que j'ai trouvé le graphisme très classique, même pour une "bande dessinée". Les cases sont très rectilignes, rien ne déborde. Certaines sont uniquement centrées sur un personnage, quand ce n'est pas une planche entière qui est consacrée à une succession de personnage, sans décor ni arrière-plan. Cela doit sans doute procéder du code graphique de ce genre, mais je n'ai pas retrouvé la créativité des mangas (Monster, Pluto, Bride stories), et moins encore la richesse psychologique des personnages.
Hommage ? Oui, l'auteur s'en explique dans sa postface, elle raconte également ses difficultés à déterminer la taille des personnages, ou leur âge d'après les indications de Conan Doyle. Elle dit aussi que dessiner les intérieurs victoriens ne fut pas une partie de plaisir, tout en clamant son admiration pour le héros de la rue de Baker Street. Certes. Je pense cependant que la manière dont elle se ré-approprie les deux personnages pourraient ne pas plaire à tout le monde, moi la première. Le thème principal est l'amitié entre Sherlock et Watson, amitié mise à mal par le mariage prochain de Watson. L'un fait se qu'il peut pour divertir son ami, l'autre fait ce qu'il peut pour lui dire que tout va bien, tout en restant éminemment sarcastique - tant pis si Watson ou cette buse de Lestrade ne comprennent pas les développements de l'enquête. Les anachronismes sont assumés mais n'apportent rien à l'intrigue, pas plus que les plaintes de Watson-narrateur, non dessiné donc négligé pendant plusieurs pages ou ses commentaires sur les transgressions dans la manière de dessiner les passages purement narratifs - encore faut-il maîtriser les codes du genre pour repérer les transgressions, ce n'est pas mon cas.
The Sherlock Holmes Story est à lire par curiosité, bien qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable, ni ne me donnera envie de lire la suite.