« Les Vies privées de Pippa Lee »
Editeur : Seuil - 2009
Pages : 290 p.
Genre : roman contemporain américain
Résumé quatrième de couverture :
A cinquante ans, Pippa Lee apparaît à tous ceux qui la connaissent comme "une des dames les plus charmantes, les plus gentilles, les plus adorables, les plus simples et les plus rassurantes qu'ils aient jamais vues". Épouse parfaite, mère dévouée, hôtesse accomplie et sereine, elle semble avoir tout pour être heureuse. Mais lorsqu'elle et Herb, son mari octogénaire, quittent New York pour s'installer dans une luxueuse banlieue pour retraités, cette belle façade se fissure. Sa sensualité mise en sommeil se réveille et remonte à la surface un passé mystérieux et trouble, fait de rébellion, de passions et de déchirements - un passé dont elle a laissé loin derrière elle les excès et les dangers pour le confort du mariage mais qui la rattrape inexorablement... Les Vies privées de Pippa Lee, " roman à énigme psychologique ", explore avec finesse le labyrinthe intime d'une femme en quête de sa véritable identité, écartelée entre son désir de sécurité affective et son aspiration à la liberté. Dans la veine des Corrections de Jonathan Franzen, ce roman dénonce avec drôlerie et lucidité les maladies de l'Amérique, son instrumentalisation de la femme, son culte du succès, du bonheur, et les hypocrisies que tout cela recouvre.
Avis :
Le résumé est trop simpliste à mon goût, parce que s’il est vrai que Pippa Lee se trouve à un carrefour de sa vie, c’est surtout une femme aimante et généreuse et pas une égoïste qui fait une crise à la cinquantaine. Au contraire, elle ne pense pas qu’elle est une bonne personne et elle se sait gâtée par la vie. Le retour en arrière qui va de sa naissance à aujourd’hui explique très bien le personnage.
Avec très peu de mots, sans fioriture, l’auteur nous fait complètement adhérer à ce personnage féminin, à la fois extraordinaire et banal. C’est difficile d’en parler car le charme du roman tient surtout, je trouve, à la façon d’écrire de l’auteur, qui ne retombe pas dans les clichés de la mère de famille qui fait « sa crise de la cinquantaine ». C’est une femme qui, comme beaucoup d’adultes, traîne avec elle les blessures de son enfance, blessures qui auront une influence sur la façon dont elle élèvera à son tour sa fille.
On ne peut qu’aimer Pippa Lee et on gardera un très beau souvenir d’elle en refermant ce roman.