Lune de Glace
Edition Babel Noir - 390 pages.
Mon résumé :
Le jeune inspecteur Kimmo Joentaa vient de perdre sa femme de la maladie d’Hodgkin. Il décide de reprendre immédiatement le travail. Justement, un crime inexplicable a été commis la nuit dernière, une femme a été retrouvée étouffée dans son sommeil. Aucun signe d’effraction n’a été constaté.
Mon avis :
Officiellement, c’est un roman policier. Officieusement, ce livre est surtout un roman psychologique. Ce n’est pas un hasard si j’ai acheté hier un roman dont le héros se trouve être un jeune veuf pour lequel enquêter sur des meurtres est un dérivatif à la mort de sa femme. Les développements sur les stratégies qu’il met en œuvre pour endormir sa douleur sont intéressants, tout comme ses réactions face à ses proches : parents de sa femme, sa propre mère, pour laquelle il éprouve un attachement ambivalent, ami d’enfance, venu exprès pour le soutenir, collègues, voisins, et même parfaite inconnue à laquelle il peut se confier puisqu’elle ne fait pas partie de sa vie d’avant, la vie avec Sanna. J’ai aussi beaucoup aimé Katela, son supérieur aux réactions si imprévisibles. Katela le comprend, car lui aussi vit un drame personnel, bien caché aux autres membres de la section. J’ai aussi apprécié tous les chapitres dans lesquels Kimmo évoque sa femme, ce qui la rend vivante et touchante.
Reste l’enquête, et là, vraiment, le bas blesse. Nous suivons ses développements, assez soutenus pendant la première moitié du roman, avant qu’ils deviennent fortement languissants dans la deuxième partie – et deux cents pages de langueur, c’est beaucoup. J’en avais presque oublié qu’une enquête secondaire venait se greffer à l’enquête principale, tant celle-ci donnait l’impression de se terminer en queue de poisson, en dépit de l’arrestation du coupable. D’ailleurs, pour que les policiers de Turku se mettent réellement sur la piste du tueur en série qui nous occupe, il a fallu que celui-ci fasse preuve de bonne volonté !
Certains chapitres sont consacrés au tueur, nous sommes littéralement dans sa tête – j’aurai simplement apprécié que les chapitres intrigue principale/introspection du tueur soit mieux distingués. Surtout, être dans la tête du tueur nous fait comprendre sa folie, sans qu’à un seul moment de l’intrigue nous ne comprenions, voir même ne devinions, la cause profonde de sa folie. Dans cette deuxième partie, beaucoup de développement ne sont pas satisfaisants, pas même le dénouement. Je veux bien que cet auteur allemand, qui situe son action en Finlande, ait mis un peu de l’atmosphère scandinave dans son oeuvre. Je regrette d’avoir ressenti autant d’insatisfaction.
Lune de glace est le premier volume d’une série qui en comporte quatre à ce jour. A vous de voir si vous avez envie de vous laisser tenter !
Edition Babel Noir - 390 pages.
Mon résumé :
Le jeune inspecteur Kimmo Joentaa vient de perdre sa femme de la maladie d’Hodgkin. Il décide de reprendre immédiatement le travail. Justement, un crime inexplicable a été commis la nuit dernière, une femme a été retrouvée étouffée dans son sommeil. Aucun signe d’effraction n’a été constaté.
Mon avis :
Officiellement, c’est un roman policier. Officieusement, ce livre est surtout un roman psychologique. Ce n’est pas un hasard si j’ai acheté hier un roman dont le héros se trouve être un jeune veuf pour lequel enquêter sur des meurtres est un dérivatif à la mort de sa femme. Les développements sur les stratégies qu’il met en œuvre pour endormir sa douleur sont intéressants, tout comme ses réactions face à ses proches : parents de sa femme, sa propre mère, pour laquelle il éprouve un attachement ambivalent, ami d’enfance, venu exprès pour le soutenir, collègues, voisins, et même parfaite inconnue à laquelle il peut se confier puisqu’elle ne fait pas partie de sa vie d’avant, la vie avec Sanna. J’ai aussi beaucoup aimé Katela, son supérieur aux réactions si imprévisibles. Katela le comprend, car lui aussi vit un drame personnel, bien caché aux autres membres de la section. J’ai aussi apprécié tous les chapitres dans lesquels Kimmo évoque sa femme, ce qui la rend vivante et touchante.
Reste l’enquête, et là, vraiment, le bas blesse. Nous suivons ses développements, assez soutenus pendant la première moitié du roman, avant qu’ils deviennent fortement languissants dans la deuxième partie – et deux cents pages de langueur, c’est beaucoup. J’en avais presque oublié qu’une enquête secondaire venait se greffer à l’enquête principale, tant celle-ci donnait l’impression de se terminer en queue de poisson, en dépit de l’arrestation du coupable. D’ailleurs, pour que les policiers de Turku se mettent réellement sur la piste du tueur en série qui nous occupe, il a fallu que celui-ci fasse preuve de bonne volonté !
Certains chapitres sont consacrés au tueur, nous sommes littéralement dans sa tête – j’aurai simplement apprécié que les chapitres intrigue principale/introspection du tueur soit mieux distingués. Surtout, être dans la tête du tueur nous fait comprendre sa folie, sans qu’à un seul moment de l’intrigue nous ne comprenions, voir même ne devinions, la cause profonde de sa folie. Dans cette deuxième partie, beaucoup de développement ne sont pas satisfaisants, pas même le dénouement. Je veux bien que cet auteur allemand, qui situe son action en Finlande, ait mis un peu de l’atmosphère scandinave dans son oeuvre. Je regrette d’avoir ressenti autant d’insatisfaction.
Lune de glace est le premier volume d’une série qui en comporte quatre à ce jour. A vous de voir si vous avez envie de vous laisser tenter !