Seule contre la loi
Vincent Wagner (Dessin et couleurs) et Roger Seiter (Scénario)
Editions du Long Bec - 2017 - 104 pages
Résume éditeur :
Angleterre 1875. Une jeune femme du nom de Valeria Brinton épouse par amour Eustace Woodville en dépit des réticences de son entourage. Durant le voyage de noces, plusieurs indices amènent Valeria à penser que son mari porte un lourd secret en relation avec son passé. Après avoir mené une rapide enquête, elle découvre quil la épousée sous un faux nom. Il sappelle en réalité Eustace MacAllan. Et quand elle lui demande des explications, il refuse de répondre à ses questions et la quitte tout en lui assurant quil laime. Mais Valeria est amoureuse et est prête à tout pour connaître la vérité. Après bien des recherches, elle découvre finalement que son mari a été jugé pour lempoisonnement de sa première épouse. Malheureusement, son procès a eu lieu en Ecosse et sest conclu par un verdict en demi-teinte uniquement possible parce que les lois écossaises sont différentes des lois anglaises. Eustace a été relaxé faute de preuves, mais pas innocenté. Un verdict terrible pour un gentleman puisquil laisse planer un doute sur son innocence et entache à jamais son honneur. Valeria, qui nest pas du genre à baisser les bras, se lance alors dans une véritable croisade pour prouver linnocence dEustace et sauver leur mariage.
Mon avis :
Valéria épouse Eustace qui dit s'appeler Woodville mais qui en réalité se nomme McAllan et est veuf. Valéria apprendra plus tard la supercherie, notamment par sa belle mère, qui, outre l'ignorer, ne lui apprendra pas la raison de ce changement de nom. Aidé par Wilkie Collins soi même (dans le roman elle l'est par un vieil ami de son père), Valéria réussira à démêler les fils de cette histoire et fera triompher la vérité ainsi qu'accorder son pardon, par amour, à son mari.
Le droit écossais, cher à Collins, est à la base de toute cette histoire qui autorise, quand les preuves de la culpabilité de quelqu'un n'est pas clairement établie, l'accusé à être blanchi sans s'affranchir de l'accusation. L'histoire racontée par cette bande dessinée est assez fidèle au livre ce qui la fait plus bavarde que ne doit être une BD qui n'est, jamais, une copie mais une adaptation, les dessins racontant la trame. Ceci n'empêche pas le dessin d' être très intéressant, solide dans ses traits, réaliste bien que personnel, appliqué parfois (train, cab…) sans ostentation. En revanche la couleur est continuellement dans les ocres, verts et sombre pour , certainement, donner un côté sombre à cette histoire, ce qui peut se comprendre sans toutefois une obligation dans la continuité , ce qui finit par gêner le lecteur (moi!).
Un cahier de dessins et une présentation du Royaume Uni à l'époque de Collins complètent le bouquin.
4/5
B