Venir au monde
Roman
454 pages édité chez Robert Laffont en mars 2010
Résumé
"
Il est écrit sur son passeport qu'il est né à Sarajevo. Il pense que cette ville est un no man's land où j'ai échoué par hasard, pour suivre un père qu'il n'a pas connu. Une seule fois, il m'a demandé comment il était né. Il était en neuvième, il fallait qu'il raconte sa naissance dans un devoir. Nous avons collé une photo de lui, bébé, sur une feuillecartonnée. "Qu'est-ce que j'écris, maman ?" [...] Puis j'ai vu son devoir affiché avec ceux des autres enfants sur le grand tableau scolaire de fin d'année. [...] J'ai fait face aux mots de mon fils, un gobelet d'orangeade à la main. Il avait décrit une naissance banale et douceâtre. Et cette banalité m'émouvait. Nous étions comme les autres - moi, une maman "très douce", et lui, un "nouveau-né joufflu". Notre histoire absurde se perdait parmi tous ces récits de naissances normales, aux rubans bleus et roses. Il avait inventé cela mieux que moi. Aussi maigre que son père, le visage pâle du citadin, tournant versmoi ses yeux paisibles de parfait complice, il m'a lancé : "Ça te plaît, maman ?" Une de mes larmes a coulé dans l'orangeade."
Biographie de l'auteur : Née à Dublin, fille d'une peintre irlandaise et d'un écrivain italien, Margaret Mazzantini a été révélée avec Ecoute-moi (Robert Laffont, collection " Pavillons ", 2002), immense succès critique et public, traduit dans trente-deux pays et lauréat du prix Strega, le Goncourt italien. Venir au monde, salué par le prix Campiello, est son quatrième roman.
Mon avis
Depuis sa sortie, j’ai tout de suite remarqué sa couverture insolite, cette photo aux couleurs vives… cette image m’a émerveillée… quand j’ai lu sonrésumé, j’ai été enthousiasmée… moins par son prix… j’ai donc patienté. Mais à chaque fois, que j’allais dans un rayon livre, j’arrivais à le trouver sans le chercher… Je l’ai donc acheté deux jours avant la fête des mères, très contente de moi, enfin ! Arrivée à la maison, ma fille m’a engueulée, j’ai compris aussitôt mon impair… J’ai échangé le livre !Ce livre offert par ma fille, prend aussi une autre dimension, et pour cause !
C’est un très grand livre, une fantastique histoire de femmes et d’hommes, une histoire de rencontre… Une bouleversante histoire… C’est d’abord l’histoire d’une femme qui a déjà son avenir tout tracer, tout rentre dans des cases… jusqu’au moment où elle rencontre cet homme, quelques jours avant son mariage… Cet homme qui ne paye pas de mine, mi-clochard, mi-artiste… Étonnés d’abord puis incrédules, ces deux êtres vont se reconnaître et se connaître pour le meilleur et le pire… C’est leur cheminement sur la construction d’un couple, sur leurs rêves, leurs espoirs, sur cette rencontre des corps etdes esprits… sur la puissance de ce lien. Un couple mit à nu… j’ai ri, pleuré, pris parti avec eux…
Puis vient le désir d’avoir un enfant après tant d’années ensemble et installé… Entre espoir et désillusion, entre désespoir et haine, entre folie et envie de disparaître… un lent combat s’installe…
C’est une histoire de miroir, car c’est aussi l’histoire d’un pays au travers de sa guerre dont les images sont encore bien présentes à mon esprit… les mots, les lignes ont fait resurgir des moments d’actualité que je croyais avoir oubliés… Une histoire d’hommes et de femmes, des anonymes qui ont souffert dans leur cœur, des traumatisés, des perdants, des battants qui essayent de construire ou de reconstruire… C’est une quête vers son identité, vers son devenir d’humain, de prendre conscience de son histoire et du lien qui nous unit à l’autre…
De Sarajevo à l’Italie et vis versa, en passant par les qualités ou les défauts de ces hommes ou femmes, je n’ai pu que me laisser submerger par leur combat de tous les jours… Ces moments de lecture avec ces personnages m’ont donné encore plus l’envie de vivre encore plus pleinement ou de rencontrer encore plus de gens ou tout au moins d’être encore plus
proche d’eux… Comment transcrire ce que j’ai pu ressentir : j’ai vécu avec eux, mangé et pleuré avec eux, ressenti dans mes tripes le calvaire, la peur, la tristesse ou la joie… parce que la façon dont Margaret utilise les mots, m’a plongé dans le quotidien de ses personnages… Je suis rentrée dans le « miroir », de « l’autre côté du côté du miroir » !
Plus le livre avance, plus l’intensité monte d’un cran pour finir en apothéose… Je n’ai qu’un mot à vous dire… LISEZ CE LIVRE…
A lire absolument
Roman
454 pages édité chez Robert Laffont en mars 2010
Résumé
"
Il est écrit sur son passeport qu'il est né à Sarajevo. Il pense que cette ville est un no man's land où j'ai échoué par hasard, pour suivre un père qu'il n'a pas connu. Une seule fois, il m'a demandé comment il était né. Il était en neuvième, il fallait qu'il raconte sa naissance dans un devoir. Nous avons collé une photo de lui, bébé, sur une feuillecartonnée. "Qu'est-ce que j'écris, maman ?" [...] Puis j'ai vu son devoir affiché avec ceux des autres enfants sur le grand tableau scolaire de fin d'année. [...] J'ai fait face aux mots de mon fils, un gobelet d'orangeade à la main. Il avait décrit une naissance banale et douceâtre. Et cette banalité m'émouvait. Nous étions comme les autres - moi, une maman "très douce", et lui, un "nouveau-né joufflu". Notre histoire absurde se perdait parmi tous ces récits de naissances normales, aux rubans bleus et roses. Il avait inventé cela mieux que moi. Aussi maigre que son père, le visage pâle du citadin, tournant versmoi ses yeux paisibles de parfait complice, il m'a lancé : "Ça te plaît, maman ?" Une de mes larmes a coulé dans l'orangeade."
Biographie de l'auteur : Née à Dublin, fille d'une peintre irlandaise et d'un écrivain italien, Margaret Mazzantini a été révélée avec Ecoute-moi (Robert Laffont, collection " Pavillons ", 2002), immense succès critique et public, traduit dans trente-deux pays et lauréat du prix Strega, le Goncourt italien. Venir au monde, salué par le prix Campiello, est son quatrième roman.
Mon avis
Depuis sa sortie, j’ai tout de suite remarqué sa couverture insolite, cette photo aux couleurs vives… cette image m’a émerveillée… quand j’ai lu sonrésumé, j’ai été enthousiasmée… moins par son prix… j’ai donc patienté. Mais à chaque fois, que j’allais dans un rayon livre, j’arrivais à le trouver sans le chercher… Je l’ai donc acheté deux jours avant la fête des mères, très contente de moi, enfin ! Arrivée à la maison, ma fille m’a engueulée, j’ai compris aussitôt mon impair… J’ai échangé le livre !Ce livre offert par ma fille, prend aussi une autre dimension, et pour cause !
C’est un très grand livre, une fantastique histoire de femmes et d’hommes, une histoire de rencontre… Une bouleversante histoire… C’est d’abord l’histoire d’une femme qui a déjà son avenir tout tracer, tout rentre dans des cases… jusqu’au moment où elle rencontre cet homme, quelques jours avant son mariage… Cet homme qui ne paye pas de mine, mi-clochard, mi-artiste… Étonnés d’abord puis incrédules, ces deux êtres vont se reconnaître et se connaître pour le meilleur et le pire… C’est leur cheminement sur la construction d’un couple, sur leurs rêves, leurs espoirs, sur cette rencontre des corps etdes esprits… sur la puissance de ce lien. Un couple mit à nu… j’ai ri, pleuré, pris parti avec eux…
Puis vient le désir d’avoir un enfant après tant d’années ensemble et installé… Entre espoir et désillusion, entre désespoir et haine, entre folie et envie de disparaître… un lent combat s’installe…
C’est une histoire de miroir, car c’est aussi l’histoire d’un pays au travers de sa guerre dont les images sont encore bien présentes à mon esprit… les mots, les lignes ont fait resurgir des moments d’actualité que je croyais avoir oubliés… Une histoire d’hommes et de femmes, des anonymes qui ont souffert dans leur cœur, des traumatisés, des perdants, des battants qui essayent de construire ou de reconstruire… C’est une quête vers son identité, vers son devenir d’humain, de prendre conscience de son histoire et du lien qui nous unit à l’autre…
De Sarajevo à l’Italie et vis versa, en passant par les qualités ou les défauts de ces hommes ou femmes, je n’ai pu que me laisser submerger par leur combat de tous les jours… Ces moments de lecture avec ces personnages m’ont donné encore plus l’envie de vivre encore plus pleinement ou de rencontrer encore plus de gens ou tout au moins d’être encore plus
proche d’eux… Comment transcrire ce que j’ai pu ressentir : j’ai vécu avec eux, mangé et pleuré avec eux, ressenti dans mes tripes le calvaire, la peur, la tristesse ou la joie… parce que la façon dont Margaret utilise les mots, m’a plongé dans le quotidien de ses personnages… Je suis rentrée dans le « miroir », de « l’autre côté du côté du miroir » !
Plus le livre avance, plus l’intensité monte d’un cran pour finir en apothéose… Je n’ai qu’un mot à vous dire… LISEZ CE LIVRE…
A lire absolument
Dernière édition par Pinky le Ven 2 Jan 2015 - 12:03, édité 1 fois