Les filles du samouraï, tome 4 : l'ultime vengeance.
Editeur : Flammarion - Nombre de pages : 288.
Présentation de l’éditeur :
Kimi, Hana et leur jeune frère Moriyasu ne sont plus en sécurité dans le palais du Shogun.
Ils fuient vers la mer, accompagnés de leurs amis. Kimi réalise alors que la liberté ne s’obtient qu’en combattant son ennemi. Elle est enfin prête à revenir affronter son oncle, accompagnée d’alliés imprévus. Le combat ultime est proche.
Mon avis :
J’ai terminé hier soir cette saga de littérature jeunesse, qui prend place dans le Japon médiéval. Je l’ai quitté avec un certain regrêt, car j’ai moins aimé ce tome que les autres. Tout d’abord, j’aurai une remarque sur le titre : l’ultime vengeance. Oui, je me doutais bien que Kimi serait enfin confrontée à son oncle, et obtiendrait enfin justice pour la mort de son père, de ses deux frères, de sa mère, et d’autres encore que je ne nommerai pas, pour ne pas vous gâcher la lecture de ce tome. La justice, pas la vengeance, car Kimi a appris à quel point la vengeance, et les sentiments qu’elle entraîne (la haine…) empoisonne la vie. Comme elle le dit à son petit frère : La vengeance n’a jamais aidé personne. Au contraire, elle te détourne de la bonne voie, et émousse.J’en sais quelque chose. Mais si tu veux te battre pour la justice, alors, je te soutiendrai, parce que c’est un combat que je veux te voir gagner. Mon second argument est que la série en VO ne comporte pas de sous-titre, mais se nomme Sisters of swords, titre que je trouve bien plus approprié, surtout au vue de cette citation : Je vois que vous êtes des soeurs unies par l’épée. Prenez garde que la même épée n’aille pas maintenant vous séparer dans la mort.
Paradoxalement, j’ai trouvé que l’intrigue était longue à démarrer, car les cent premières pages n’ont d’existence qu’à cause d’un brusque revirement de Kimi, choix qu’elle regrettera, puisqu’elle retournera auprès du Shogun. Bien sûr, les personnages peuvent évoluer, j’en demeure d’accord, cependant je regrette qu’il soit prétexte à la présentation de nouveaux personnages, à l’éternel retour de l’un d’entre eux et à la découverte d’une autre composante de la société médiévale japonaise. Viennent enfin les combats, violents, mouvementés, déchirants parfois. Et un regrêt, encore : l’auteur fait apparaître, réapparaître et disparaître certains personnages avec trop de facilité. Je n’aime pas l’idée qu’un auteur tue un personnage parce qu’elle ne trouvait pas de solution pour l’intégrer à l’intrigue. Je me trompe peut-être, c’est pourtant le sentiment que j’ai eu en le lisant, le sentiment que j’ai aussi trop souvent en lisant des romans (et pas seulement de littérature jeunesse).
Kimi reste la narratrice, et parfois, c’est assez problématique : je me suis demandée comment elle pouvait raconter le combat avec tant de précision et combattre en même temps. La professeur de français que je suis s’est aussi fait la remarque que le récit est au présent, continuellement – manière bien connue de rendre le texte plus vivant et que les combats pourraient servir de modèle à de nombreux récits de combat !
Que deviendra Kimi, maintenant que ce qu’elle a accompli ce qu’elle devait aux siens ? Elle-même n’a pas la réponse.