AUX CONFINS DU TEMPS
SF, édité chez Seuil en septembre 2000
368 pages
Résumé
2020 : les Etats-Unis émergent de la barbarie où les a plongés une terrible guerre avec la Chine ; l'absence de gouvernement central prive Washington de ses anciennes prérogatives, et la Nouvelle-Angleterre est coupée du reste du continent dévasté. C'est dans ce monde que Ben Turnbull, ancien conseiller financier dans un cabinet de Boston, vit sa propre déchéance, au rythme des saisons de sa soixante-sixième année et au fil d'un temps qui se situe entre rêve et réalité, science et science-fiction, et qu'il essaie d'apprivoiser dans les pages d'un roman aux allures de journal (très) intime.
Fantasmes avortés, questionnements sur l'origine et la fin de l'univers, regrets de n'avoir pas assez « prêté attention au monde », angoisse devant la décrépitude physique : ce tableau serait sombre s'il n'était éclairé par un humour qui tourne parfois à l'ironie, la constante célébration de la nature, évoquée avec un extraordinaire sens de l'observation et de la poésie, et par la puissance et l'affirmation de la vie chez un homme aux pouvoirs visionnaires qui donnent à l'approche de son hiver une dimension symbolique universelle.
Aux confins du temps ou la tentation de l'apocalypse vaincue.
Mon ressenti
Je ne connaissais pas cet auteur pourtant reconnu dans le monde de la SF. Je n’aurai peut-être pas dû commencer par celui-ci pour le découvrir. L’auteur est réputé et connu pour faire vieillir ses personnages au fil de son propre vieillissement et donc de traduire ses propres questions ou pensées par l’écriture.
Le livre est intéressant et mêle plusieurs genres :
= la SF parce que l’histoire se situe en 2020 après une guerre nucléaire qui a opposé l’Amérique, la Chine. L’immigration fait rage au Mexique, tout pouvoir a disparu et de petits truands (par l’âge aussi) pratiquent un racket esquissant un pouvoir futur (cela me rappelle l’histoire de l’âge de cristal de Nolan). De même, d’autres formes de vie se sont développées, ce sont les « métallobioformes (formes de vie purement mécaniques)…
= de politique, quel gouvernement pour les civilisations futures ? Comment les hommes font-ils résorber les différentes crises qui surviennent autour des différences à bien des niveaux ?
= d’onirisme : le narrateur est sur une planète où l’or est partout ou sur une autre avec des champignons
= de poésie, par les descriptions des somptueux paysages,
= d’ethnologie : par les évolutions des espèces avec son questionnement à la Darwin
= d’un journal intime, plongeant le lecteur dans une réalité crue autour de la déchéance du corps, bilan sur ce qui a été réalisé ou pas, ses échecs, ses réussites. Bref la vie continue, le temps passe et la mort rode, plane sur l’individu comme sur la planète…
Je n’ai pas toujours tout compris où voulait aller l’auteur, le propos est parfois morose : le parallèle entre le chaos de la civilisation, de l’Histoire et du corps est bien mené. Si le questionnement de l’auteur est intéressant, étant d’un naturel optimiste et n’étant pas encore à son âge, mes questions et surtout ma vision du monde qui nous entoure n’est pas toujours en osmose avec la sienne.
Je découvrirai un autre de ses livres…
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SF, édité chez Seuil en septembre 2000
368 pages
Résumé
2020 : les Etats-Unis émergent de la barbarie où les a plongés une terrible guerre avec la Chine ; l'absence de gouvernement central prive Washington de ses anciennes prérogatives, et la Nouvelle-Angleterre est coupée du reste du continent dévasté. C'est dans ce monde que Ben Turnbull, ancien conseiller financier dans un cabinet de Boston, vit sa propre déchéance, au rythme des saisons de sa soixante-sixième année et au fil d'un temps qui se situe entre rêve et réalité, science et science-fiction, et qu'il essaie d'apprivoiser dans les pages d'un roman aux allures de journal (très) intime.
Fantasmes avortés, questionnements sur l'origine et la fin de l'univers, regrets de n'avoir pas assez « prêté attention au monde », angoisse devant la décrépitude physique : ce tableau serait sombre s'il n'était éclairé par un humour qui tourne parfois à l'ironie, la constante célébration de la nature, évoquée avec un extraordinaire sens de l'observation et de la poésie, et par la puissance et l'affirmation de la vie chez un homme aux pouvoirs visionnaires qui donnent à l'approche de son hiver une dimension symbolique universelle.
Aux confins du temps ou la tentation de l'apocalypse vaincue.
Mon ressenti
Je ne connaissais pas cet auteur pourtant reconnu dans le monde de la SF. Je n’aurai peut-être pas dû commencer par celui-ci pour le découvrir. L’auteur est réputé et connu pour faire vieillir ses personnages au fil de son propre vieillissement et donc de traduire ses propres questions ou pensées par l’écriture.
Le livre est intéressant et mêle plusieurs genres :
= la SF parce que l’histoire se situe en 2020 après une guerre nucléaire qui a opposé l’Amérique, la Chine. L’immigration fait rage au Mexique, tout pouvoir a disparu et de petits truands (par l’âge aussi) pratiquent un racket esquissant un pouvoir futur (cela me rappelle l’histoire de l’âge de cristal de Nolan). De même, d’autres formes de vie se sont développées, ce sont les « métallobioformes (formes de vie purement mécaniques)…
= de politique, quel gouvernement pour les civilisations futures ? Comment les hommes font-ils résorber les différentes crises qui surviennent autour des différences à bien des niveaux ?
= d’onirisme : le narrateur est sur une planète où l’or est partout ou sur une autre avec des champignons
= de poésie, par les descriptions des somptueux paysages,
= d’ethnologie : par les évolutions des espèces avec son questionnement à la Darwin
= d’un journal intime, plongeant le lecteur dans une réalité crue autour de la déchéance du corps, bilan sur ce qui a été réalisé ou pas, ses échecs, ses réussites. Bref la vie continue, le temps passe et la mort rode, plane sur l’individu comme sur la planète…
Je n’ai pas toujours tout compris où voulait aller l’auteur, le propos est parfois morose : le parallèle entre le chaos de la civilisation, de l’Histoire et du corps est bien mené. Si le questionnement de l’auteur est intéressant, étant d’un naturel optimiste et n’étant pas encore à son âge, mes questions et surtout ma vision du monde qui nous entoure n’est pas toujours en osmose avec la sienne.
Je découvrirai un autre de ses livres…
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