Théâtre Yiddish
L'histoire se passe au milieu du 19ème sièce dans une bourgade d'Europe de l'Est, et se situe dans le milieu des Juifs hassidiques.
L'histoire se passe au milieu du 19ème sièce dans une bourgade d'Europe de l'Est, et se situe dans le milieu des Juifs hassidiques.
Nyssen et Sender se sont liés d’une profonde amitié lors d’une rencontre de Hassidim autour d'un puissant Tsadik vivant aux frontières de la Pologne et de la Lithuanie. Ils décident de se lier durablement par un serment solennel : Si leurs épouses, enceintes au même moment devaient respectivement donner naissance à une fille et un garçon, ils marieraient entre-eux leurs enfants respectifs. Mais Nyssen meurt avant même la naissance de son fils. Quant à Sender, il oublie bientôt la promesse et souhaite marier sa fille au prospère Ménaché.
Les deux jeunes gens ayant grandi séparément ignorent tout du lien secret qui devrait les unir. Chonen, étudiant pauvre, erre sur les routes de yeshiva en yeshiva, rayonnant du feu extatique de son désir d’apprendre. Il finit par arriver dans la ville ou réside Sender qui préparait les noces de sa fille et s'assit à sa table. Mais Sender qui était devenu riche ne voulut pas reconnaître le fils de Nyssen. C’est alors que ce qui était joué se déjoue et que ce qui était dénoué se noue. Le destin va emprunter d’autres voies…
De désespoir Chonen va se plonger dans la Kabbale pour faire fléchir le cœur de Sender. Mais, incapable de maîtriser les puissances qu’il a réveillé, il subit le châtiment réservé à celui qui fait un mauvais usage des formules sacrées, et tombe foudroyé. Son âme restant captive, et condamnée à errer entre deux mondes.
Léa devra épouser le fiancé choisi par son père. Imprudemment, elle se rend au cimetière pour inviter Chonen - vers qui son regard s'était portée à la synagogue et dont elle était tombée amoureuse - à la célébration de ses noces. C’est l’occasion que le dibbouk saisit pour posséder son corps. Léa porte désormais deux âmes en elle, et le moment venu de la cérémonie nuptiale, c’est la voix de Hanan qu’on entend jaillir de sa bouche et hurler, au milieu de la consternation générale, son refus du consentement solennel.
Les tzaddikim firent maintes séances d'exorcisme afin de faire sortir le dybbuk du corps de Léa, puis, à l’issue d’une terrifiant affrontement de forces invisibles, le juge finit par triompher et obtient la séparation des deux âmes, au détriment de Léa qui décidé à suivre son bien-aimé le rejoindra "entre-deux mondes".
Mon avis :
Le Dybbuk est un drame en 3 actes, rédigé en yiddish par Shloïme Zaïve Rappoport et créée à Vilna en 1917. Il s'inspire du folklore yiddish. C'est la tragédie de l'amour impossible. avec en substance on ne doit pas promettre ce qui n'est pas encore né.
Dybbuk (ou Dibbouk) est un terme créé par les kabbalistes à partir de l’expression «dybbuk me ruach raa» qui signifie « possession par un esprit malin».
Bientôt le dibbouk commence à fonctionner de façon autonome. Renvoyant à l’esprit lui-même. Selon les croyances : il s’agit soit d’une âme damnée, qui s’insinue dans le corps d’un vivant pour expier ses péchés, soit de l’âme d’une victime de l’injustice qui entre dans le corps d’un proche pour réclamer la réparation de l’offense.
L'âme juive est exaltée dans cette pièce très représentative de la communauté hassidique mystique et superstitieuse, qui vivait que dans les shetlets repliée sur elle-même, ou le tzaddik (homme saint) qui dirigeait la communauté avait tous pouvoirs.