Titre : Les enquêtes d'Enola Holmes, tome 3 : le mystères des pavots blancs.
Editeur : Nathan. Nombre de pages : 216 pages.
Mon résumé :
Enola est parvenue, une fois de plus, à échapper à la vigilance de ses frères. Mais, en ce matin de mars 1889, une nouvelle retient son attention : le docteur Watson a disparu. Sa femme et Sherlock le recherchent – et Enola aussi.
Mon avis :
Enola enquête et pas sur n’importe quelle disparition, sur celle du docteur Watson. Si la police manque de motivation – il n’est pas rare qu’un homme déserte son foyer une nuit ou deux sans conséquence – ce n’est le cas ni pour Sherlock, ni pour Enola. Celle-ci progresse dans son apprentissage du métier de détective, étoffe sa galerie de personnages et découvre une charmante boutique, tenue par une femme cultivée (elle a tiré son pseudo des contes de Chaucer) et mystérieuse. Ce magasin lui offre d’infinies possibilités de transformation – à condition, toutefois, qu’elle puisse y retourner.
La condition de la femme est toujours aussi cruelle, dans une société pourtant gouvernée par une reine. Il suffit d’un rien pour qu’elle soit internée, sur ordre d’un mari ou d’un frère. Les médecins complaisants ne manquent pas.
Enola, à qui sa mère manque de plus en plus, découvre d’autres aspects de la société britannique – comme les mutilés des guerres successives, ou pire encore. Jeune fille, elle ne peut se permettre certains comportements (suivre une personne dans la rue, grimper aux arbres ou aux murs), elle maîtrise cependant le langage des fleurs, comme le devrait son frère Sherock, s’il s’intéressait un peu aux femmes et aux moyens de leur plaire – n’est pas Irène Adler qui veut. Il est tout à fait conscient de la dette qu’il a envers sa sœur. Changera-t-il d’avis au sujet de son avenir ?