Depuis qu'elle a été adoptée par Mrs Winterson, Jeanette a toujours lutté. Contre sa mère et sa morale religieuse stricte, contre ceux qui l'empêchent d'aimer et de vivre comme elle l'entend. Heureusement, elle a rencontré les livres. Et les mots sont devenus ses alliés.
Jeanette écrit pour réinventer sa vie, s'extirper du gris, apprendre à aimer et être libre enfin.
Mon avis :
Livre autobiographique de Jeanette Winterson. Née en 1959, Jeanette nous conte son enfance et son adolescence dans les années 1970.
Adoptée par un couple de pentecôtistes, elle passe son enfance et son adolescence, dans une petite ville du Nord de l'Angleterre (près de Manchester, qui a eu son apogée au 19ème siècle avec les filatures), entre un père inexistant et une mère peu aimante, rigoriste jusqu'à l'écoeurement, où tout était sujet à "pécher".
Son enfance a été difficile, entrecoupée de sermons, de paires de claques, le longues heures et de nuits passées sur le perron de la maison d'où elle était régulièrement chassée en guise de punition. L'auteur nous dit du reste ne jamais s'être sentie chez elle, l'une des raisons étant qu'on ne lui a jamais donnée les clés de la maison, et qu'elle était tributaire d'un membres de la famille pour y entrer.
Enfant peu ou mal aimée (sa mère adoptive, lui rabâche que le diable l'a orienté vers le mauvais berceau), elle est obligée pour ramener quelque argent à la maison, dont la famille à grand besoin, de passer ses soirées, après l'école, et ses week end à travailler au marché. Mais lucide, elle pressent très jeune que le moyen de s'élever dans la société se fera par la lecture.
Aussi pour fuir cette vie et cette petite ville pauvre et morne, elle s'y réfugie et ce, malgré l'interdiction maternelle. Elle fréquente assidument la bibliothèque municipale ou elle entreprend de lire toute la littérature anglaise par ordre alphabétique. La lecture des grands auteurs tels Shakespaere, Austen, Virginia Wolf, lui ouvrent des horizons insoupçonnés, lui permettant de toucher du doigt une certaine forme de liberté.
L'histoire prend une forme dramatique lorsque sa mère, qu'elle appelle par son nom de famille, (elle n'a jamais pu lui dire maman) découvre son homosexualité. Il s'ensuit une séance d'exorcisme particulièrement éprouvante où pour finir sa mère lui met en main l'ultimatum : de partir si elle refuse de se conformer aux règles en vigueur de leur petite communauté. Elle n'a alors que 16 ans.
Jeanette choisit alors la liberté malgré les nombreuses difficultés auxquelles elle doit faire face. Grâce à sa grande intelligence et à sa volonté, elle parvient grâce à une bourse à étudier à Oxford. Trouver une stabilité amoureuse et sépanouit dans son métier d'écrivain. Tourmentée par les causes de son abandon, elle entreprend de faire des démarches pour retrouver sa mère biologique et d'avoir enfin une réponse à ses interrogations. Mère qu'elle réussira à retrouver, après une quêtes minutieuses d'informations et des démarches administratives qui aurait rebuté quiconque n'a pas été abandonné.
Pour ma part, j'ai trouvé ce passage un peu long et ennuyeux, sans doute parce que je n'ai pas été adopté et donc non concerné par cette quête du pourquoi et du comment.