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4 participants

    FOSSEY, Didier

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    FOSSEY, Didier Empty FOSSEY, Didier

    Message  Nina Dim 30 Mar 2014 - 21:05

    FOSSEY, Didier Traque10

    Tr@que sur le web.
    Editions les deux encres.

    Présentation de l’éditeur :

    Sur Internet, les sites de rencontres se sont multipliés et, pour des millions d’internautes, sont devenus aujourd’hui un moyen de communication… Mais aussi un formidable vivier pour des prédateurs en recherche d’une proie. Quand le premier cadavre d’une femme atrocement mutilée est découvert dans le 13e arrondissement à Paris, le commandant Boris Le Guenn est loin d’imaginer où va le conduire cette affaire.

    Mon avis :

    Si vous aimez les flics normaux et les enquêtes qui tiennent la route, ce roman est fait pour vous !
    Qui a décrété que les policiers devaient tous être divorcé/père d’une fille/alcoolique/drogué pour ne pas dire corrompu ? Boris Le Guenn est marié, a deux enfants, et s’il est vrai que sa femme se plaint souvent de ses horaires de travail plus que flexible, elle a épousé un policier, et s’en accommode. Certes, elle s’ennuie un peu… et trouve un charmant compagnon (canin et carlin) pour lui tenir compagnie. Fred, son adjointe, et les autres membres de sa brigade ne semblent pas non plus avoir une vie chaotique – être policier suppose aussi routine, paperasse, et repos bien mérité le soir.
    L’enquête qui leur est confié remet pourtant en cause ce rythme de vie presque normal : un crime a été commis, très vite suivi d’un second. Personne n’aime les tueurs en série, sauf les scénaristes américains, et Boris Le Guenn met tout en oeuvre pour le retrouver.
    La différence avec un auteur américain, c’est que Didier Fossey donne vie à ses personnages. Les victimes de ce tueur d’internet avaient un métier, des loisirs, des proches, avant de faire cette mauvaise rencontre. Elles n’étaient pas non plus des écervelées imprudentes. Si ce constat rend le tueur redoutable, il permet aussi de mettre au point plus facilement une stratégie pour le retrouver. Et, contrairement à certains personnages américains, les policiers français savent ce qu’est internet, un ordinateur, et une souris. La carte de Paris se double alors de celle de son réseau informatique. La modernité de ses cyber-cafés côtoie l’intemporalité de ses terrains vagues où l’on retrouve les cadavres, aujourd’hui comme hier.
    Bien sûr, certains pourraient reprocher à cet opus des péripéties très nombreuses. Cependant, les enquêteurs prennent le temps – de vérifier les preuves, de chercher des indices. Ils ne foncent pas tête baissé sur le premier coupable, se félicitant puis se mordant les doigts après coup. L’intuition n’a que peu de place dans ce récit, face à la minutie de l’investigation.
    J’ai plaisir à retrouver Boris Le Guenn et son équipe dans une autre aventure.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Lun 31 Mar 2014 - 9:39

    merci Nina pour cette présentation
    Ratdebibliotheque
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    FOSSEY, Didier Empty Re: FOSSEY, Didier

    Message  Ratdebibliotheque Lun 31 Mar 2014 - 13:27

    Ce livre est-il récent ? Pas sûre de l'avoir déjà lu, mais j'ai un doute.
    Nina
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    Message  Nina Mer 2 Avr 2014 - 12:27

    Merci Pinky et Ratdebibliothèque pour votre visite.
    @Ratdebibliothèque : il est sorti en mai 2010.
    peyrelong
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    Message  peyrelong Mer 2 Avr 2014 - 15:34

    Merci Nina. Je le note, il me tente bien
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    Message  Nina Mer 2 Avr 2014 - 17:01

    Merci Peyrelong pour ta visite.
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    Message  Nina Jeu 22 Mai 2014 - 22:11

    FOSSEY, Didier Couv3510
    Ad Unum
    Editions les deux encres - 290 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Paris, Février 2011, le froid, la neige, le verglas. Un délinquant notoire est retrouvé pendu, portant une inscription sur son front : « Ad Unum », dont la traduction signifie « Jusqu’au dernier ». Deux autres victimes ont déjà été découvertes dans les mêmes conditions. Quelles sont les motivations du tueur qui s’avère méthodique et discret ? L’enquête s’avère difficile pour le Commandant Boris Le Guenn et les membres de son groupe, le tueur n’hésitant pas à les impliquer personnellement dans sa descente aux enfers pour arriver à ses fins. Mais tout bon rouage est susceptible d’être grippé. Même si ce ne sera pas sans dégâts…

    Mon avis :


    C’est avec plaisir que j’ai retrouvé le commandant Boris Le Guenn pour cette nouvelle enquête. Tout va bien dans la vie privée de ce commandant "normal", ses enfants sont en bonne santé, son petit carlin est en pleine forme, et sa femme… Ah, pardon, c’est là que cela coince. Autant, dans le premier volume, Soizic savait bien qu’elle avait épousé un flic et qu’on ne pouvait pas lui demander d’avoir des horaires de bureau, autant elle s’impatiente sérieusement quand Boris oublie de la prévenir de ses retards conséquents. Et Boris de ne plus comprendre grand chose aux femmes en général, et à la sienne en particulier.

    Il faut dire que la nouvelle enquête qu’il a sur les bras est assez conséquente : trois meurtres, trois exécutions, dirait-on. Les points communs ? Tous ont été pendus, tous étaient de petits délinquants, plusieurs fois condamnés, sans jamais avoir effectué de très longs séjours en prison. C’est quand même pénible, ceux qui se prennent pour des juges et bourreaux ! Comme si Le Guenn n’avait pas assez à faire avec les vrais procureurs, les vrais avocats qui ne portent pas les policiers dans leur coeur.

    Oui, l’enquête n’est pas facile, et remonter la piste du tueur demande de l’acharnement. Comme dans un polar américain, une course contre la montre s’engage pour l’empêcher de faire de nouvelles victimes. Comme dans un polar américain, un "profileur" apporte son aide généreuse et dresse un profil relativement intéressant du meurtrier. La différence, dans ce polar français, est qu’il se concentre sur l’aspect humain, non sur la violence. Pas de scènes d’autopsie à rallonge, pas de description minutieuse des conditions de l’exécution. Nous sommes d’abord du côté des (futures) victimes, puis des enquêteurs et enfin, seulement, de celui des membres de ce tribunal hors-la-loi et de leur chef. Des retours en arrière nous permettent d’appréhender la personnalité de ce dernier, et d’éprouver une certaine empathie pour celui qu’il a été. Pas pour celui qu’il est devenu. Mais qui est le coupable, cette fois-ci ?

    Ad Unum est un très bon roman policier, que je ne peux que vous recommander.
    Pinky
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    Message  Pinky Ven 23 Mai 2014 - 8:28

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Ven 23 Mai 2014 - 21:46

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Mar 2 Déc 2014 - 23:28

    Na Zdrowie
    Edition L'atelier Mosesu - 234 pages.


    Mon résumé :
    Luc Mandoline, thanatopracteur de son état et ancien soldat, est un héros crée par Sébastien Mousse. Ce personnage prend vie sous la plume de plusieurs auteurs, selon les opus. Ici, c’est Didier Fossey, auteur de Tr@que sur le Web et d’Ad Unum qui emmène Luc jusqu’en Russie, à la poursuite d’un braqueur qu’il a déjà eu l’occasion de rencontrer, dans son autre vie.
    Mon avis :
    J’ai déjà eu l’occasion de dire que j’aimais les romans de Didier Fossey. Si je découvre aujourd’hui le personnage récurrent de Luc Mandoline, personnage « participatif », j’aime tout autant ce que l’auteur en fait.
    Il n’est pas facile de bâtir une intrigue policière d’un côté, tout en faisant du personnage principal un être crédible, avec un passé, des émotions, des proches, sans que cet aspect ne prenne le pas sur l’intrigue policière. Rien de pire qu’un héros qui passe son temps entre son plat de pâtes, ses factures, et ses peines de coeur – puis se rappelle tout de même qu’il a une enquête à mener. Heureusement, ce n’est pas le cas de Luc.
    Enfin, quand je dis « heureusement »…. Je ne crois pas qu’Elisa, son amie de coeur, pense la même chose. Je suis même sûre qu’elle voudrait qu’il coupe-son-portable-merci-beaucoup, surtout quand ils sont ensemble. Luc, thanatopracteur free lance, répond toujours à l’appel du devoir, et c’est parfois vraiment rasoir.
    Enquêteur ? Non. Légiste ? Non plus, il n’est pas rentré dans le moule. En revanche, trouver des indices que personne d’autres ne remarque et approfondir ses recherches de son côté sont parfaitement dans ses cordes. L’affaire sur laquelle la police enquête n’est rien moins qu’un braquage ayant entraîné la mort de huit policiers. L’auteur brocarde au passage les officiels qui rendent un hommage très codifié aux hommes tombés en service, presque indifférent tant il semble mécanique, à l’opposé de la douleur bien réelle des familles. Ne faudrait-il pas mettre certains instances plus souvent face à la réalité du terrain ?
    Ce gigantesque carnage met en avance ce braquage faramineux, mais aussi le fait que quelqu’un a dû transmettre le renseignement à la police. Et le bon vieux personnage de l’indic n’a pas forcément de beaux jours devant lui. Il est loin, le « cousin » un peu trouble, toujours à la limite de la légalité. D’ailleurs, Luc Mandoline reste-t-il lui-même dans la légalité ? Oui, bien sûr – disons qu’il « n’entrave pas la bonne marche de la justice ».
    J’en ai déjà beaucoup dit sur cette intrigue. J’ai vraiment beaucoup aimé lire ce roman, qui joue avec les codes du genre, nous promène en Europe via un circuit touristique pas toujours de tout repos, et nous montre une police qui doit faire le ménage dans ses propres rangs. En bref, un bon moment de lecture.
    Pinky
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    Message  Pinky Mer 3 Déc 2014 - 10:07

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Mer 3 Déc 2014 - 20:37

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Dim 22 Mai 2016 - 9:43

    FOSSEY, Didier 516hmj10

    Burn-Out
    Edition Flamant noir - 286 pages.


    Présentation de l’éditeur :

    Paris. Avril 2014. Une série de vols d’objets d’art a lieu dans les cimetières parisiens. La police est sur le coup mais, lors d’une nuit de planque, un policier se fait assassiner. Pas de témoins. Peu d’indices. Ses collègues présents sur place n’ont rien vu. Boris Le Guenn, chef de groupe de la B.A.C. au 36 quai des Orfèvres, est saisi de l’affaire. Malgré son manque d’effectifs et plusieurs enquêtes à gérer, il devra en plus faire face à la descente aux enfers d’un de ses hommes…

    Mon ressenti :


    Depuis quelques semaines, j’ai vu et revu à la télévision des reportages montrant à quel point des manifestants détestent la police – et affirment que tout le monde les déteste. Ainsi va l’opinion publique, la foule, qui adorera sans doute demain ceux qu’elle conspue aujourd’hui (entendre et réentendre une des chansons de Renaud).
    Qu’en est-il réellement des policiers, pas ceux des séries télévisées, qui, pour certains, me sortent par les yeux, mais des policiers bien réels et bien réalistes ? Le mois dernier, une policière s’est suicidée sur son lieu de travail. Une quarantaine de policiers mettent fin à leur jour chaque année. D’autres sont tués en service, grièvement blessés – et il est rarement question de l’impact sur leur vie privée.
    Boris Le Guenn n’est pas un inconnu pour moi, je l’ai déjà côtoyé dans deux précédentes enquêtes. Il réussit plus ou moins à maintenir un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée, équilibre qui provient surtout du fait que sa vie professionnelle passe avant tout, qu’il ne compte pas ses heures, ni en semaine, ni le week-end. Sa femme, ses enfants, s’accommodent de la situation – mais ce n’est pas forcément définitif. La preuve : sa fidèle adjointe prépare un concours et quitte le groupe – son mari aussi en avait un peu assez de passer après le travail.
    Il faut dire que les différents groupes sont submergés par les enquêtes. Rappel : il n’y a guère que dans les séries qu’un groupe entier peut se consacrer à une enquête. Six, sept enquêtes pour des effectifs pas toujours très en forme est le quotidien.
    La première enquête aurait pu être très simple : des vols dans des cimetières. Rien de grave ni de dangereux, si ce n’est qu’un policier est tué, reprenant l’adage « mauvais endroit, mauvais moment ». Sa mort ne laisse pas les autres policiers indifférents, ni ceux qui sont chargés de l’enquête, ni ceux qui travaillaient avec lui, qui ont forcément envie de savoir qui, et pourquoi. Ils ne peuvent enquêter eux-mêmes (contrairement à ce qui se passe dans certaines très mauvaises séries policières) mais… est-ce si simple pour eux ? Bien sûr que non.
    Ce n’est pas que l’enquête prend son temps, l’enquête avance au rythme des analyses, des découvertes, des témoignages – et des absences. L’un des membres du groupe Le Guenn manque à l’appel – pas pour le lecteur, qui suit sa descente aux enfers. Ou comment un roman policier peut aussi parler avant tout des êtres humains qui mènent les enquêtes ou sont proches des victimes. Il peut aussi ne pas s’arrêter après que le ou les suspects ait été identifié/cerné/repéré/arrêté. L’après, et ses conséquences sur les enquêteurs sont parfois aussi difficiles que d’enquêter.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 22 Mai 2016 - 9:53

    merci Nina pour cette présentation qui soutient aussi l'envers du décor qui sont tout aussi des hommes ou femmes, pas toujours facile de faire la part des choses lorsque la colère est la conseillère
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    Message  Nina Dim 22 Mai 2016 - 10:20

    Merci Pinky pour ta visite.
    Non, pas toujours facile mais c'est aussi pour cela que les policiers travaillent (dans ce livre et je crois dans la réalité) en groupe, parce qu'il en est toujours au moins un pour ne pas se laisser submerger par ses sentiments et raisonner les autres. Le danger est de se transformer en justicier solitaire.
    Ratdebibliotheque
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    Message  Ratdebibliotheque Dim 22 Mai 2016 - 11:40

    Merci pour ton avis, Nina, je le note.
    Nina
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    Message  Nina Dim 22 Mai 2016 - 13:31

    Merci Ratdebibliothèque pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Mer 10 Oct 2018 - 21:37

    FOSSEY, Didier 51w1id10

    Artifices
    Edition Flamant noir - 390 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Avril 2013 Hôpital psychiatrique de Cadillac.
    Après trois années d’internement, un tueur en série est autorisé à quitter sa cellule, sous haute surveillance, pour des sorties régulières dans le parc…
    Deux ans plus tard…Forêt de Rambouillet.
    Un corps est retrouvé ligoté à un arbre, sauvagement mutilé par des feux d’artifices. La violence du crime est sans précédent. L’enquête est confiée à Boris Le Guenn, commandant au 36 quai des Orfèvres. Une experte en explosifs vient l’épauler dans cette affaire.
    Tandis que d’autres meurtres se succèdent sur le même mode opératoire, un inconnu s’introduit au domicile du commandant Le Guenn et se met à le harceler par téléphone. Il semble en savoir long sur lui…
    Qui peut bien lui en vouloir ?
    Et si le passé de chacun était un premier indice…?

    Notre avis :


    « Il y avait longtemps que je ne m’étais pas plongé dans un livre avec autant d’intérêt. Histoire très intéressante avec des interrogations permanentes …il y avait longtemps que j’avais un tel plaisir à lire un roman » Ce premier avis n’est pas de moi, mais de mon père, à qui j’ai offert ce roman et qui l’a lu bien plus vite que moi.
    Quatrième enquête du commandant Boris Le Guenn – rien ne va plus dans sa vie privée, ce qui arrive à beaucoup, beaucoup de policiers qui ne comptent pas vraiment leurs heures, ne peuvent pas dire à quelle heure ils rentreront, et ne laissent pas forcément leurs préoccupations professionnelles au seuil de leur domicile. Bref, sa femme est partie, emmenant leurs enfants et leur chien, qui lui aussi commençait à bouder son maître.
    Par contre, au niveau de sa vie professionnelle, le commandant ne chôme pas, ce qui ne surprendra personne. Qu’un homme soit retrouvé mort, c’est une chose, que le mode opératoire choisi soit inhabituel en est une autre. Les feux d’artifices sont plutôt associés à la fête, au bonheur qu’à une mort douloureuse. Bref, ce n’est pas tant l’objet qui compte que ce que l’on en fait.
    Comme si cette affaire n’était pas assez compliquée, le commandant voit resurgir quelqu’un qui a une dent contre lui – enfin, la mâchoire entière serait plus juste. Ce n’est pas que ce n’était pas le moment – le « problème » a commencé à se manifester à la fin du tome 3 – c’est que Le Guenn n’est pas vraiment du genre à faire passer ses soucis, fussent-ils liés à son métier, avant une enquête en cours dans laquelle les meurtres se succèdent.
    Je ne veux pas trop en dévoiler non plus sur ce roman habilement construit. Plonger dans le passé de certains personnages, c’est aussi montrer les failles de notre société. Ne rien voir, ne rien dire, affirmer que cela ne nous regarde pas, c’est facile. C’est parfois désespérant à lire aussi.
    J’espère que cette chronique jumelle vous donnera envie de lire Artifices.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 11 Oct 2018 - 8:26

    merci Nina et à ton père pour cette présentation
    Nina
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    Message  Nina Jeu 11 Oct 2018 - 19:53

    Doublement merci pour ta visite PInky.
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Sam 30 Nov 2019 - 22:00

    FOSSEY, Didier Cover175

    Congés mortels
    Editions Flamant noir - 296 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Juillet 1936. Corbigny, dans la Nièvre.
    Paul Perrin, alias « Le Bredin », un paysan, sillonne la campagne en quête de femmes qu’il agresse et tue. Peu cultivé, mais rusé, il échappe aux enquêtes de gendarmerie. La mobilisation de 1939 va lui éviter beaucoup d’ennuis…

    Juillet 2006.
    Un couple de randonneurs est retrouvé décapité sur un chemin, près de Clamecy, dans la Nièvre. L’une des victimes est le fils d’un magnat de la presse parisienne. Une autre femme disparait peu de temps après. L’affaire est confiée au commandant, Boris le Guenn, de la BAC parisienne, qui se rend sur place. Mais après quelques jours l’enquête ralentit. Les éléments trouvés ne correspondent à rien. C’est alors que Boris rencontre Fernand, l’ancien du village, celui qui perd la tête. Le vieil homme lui assure que « Le Bredin » est revenu et qu’il est le meurtrier. Le commandant va tenter d’établir un lien entre le passé sombre de la France de 1940 et l’affaire actuelle, sans imaginer jusqu’où cette enquête hors de Paris le mènera.

    Et si les propos du vieillard avaient un sens ?

    Mon avis :

    Nous sommes ici devant une enquête retrouvée du commandant Le Guenn, c’est à dire qu’elle ne se situe pas après Artifices, mais entre Tr@que sur le Web et Ad Unum. Cela m’a permis de retrouver les « membres historiques » de son équipe, non sans une pointe de nostalgie pour moi (et donner envie de relire les deux tomes dont j’ai parlé plus haut, lire, c’est aussi relire). Dans Congés mortels, le fils d’un grand patron de la presse parisienne a été assassiné, et il va tout mettre en oeuvre pour retrouver l’assassin de son fils – et l’on se prend à souhaiter que toutes les familles de victime puissent avoir autant d’entregent pour permettre de débloquer tous les moyens, humains, financiers, afin de découvrir la vérité. Par conséquent, c’est le commandant Le Guenn qui se retrouve dans la Nièvre pour découvrir qui a tué Mathieu Joris et Hélène Lucas – ne jamais oublier le nom des victimes.
    Comme si deux meurtres ne suffisaient pas, une femme est portée disparue – partie se promener, elle n’est jamais revenue. Puis, c’est un couple de campeurs qui meurt à son tour dans un incendie, pas si accidentel que cela. Si vous trouvez que cela commence à faire beaucoup, attendez de lire le second arc narratif que contient ce roman : nous nous retrouvons plongés soixante-dix ans en arrière, et là, déjà, un couple de vacanciers avait été tué, une femme avait disparu… La différence ? Le point de vue. Nous découvrons ce passé à travers les yeux de Paul, celui que tous considèrent comme le « Bredin », l’idiot du village, si vous préférez, celui que personne n’apprécie réellement, celui dont on ne se méfie pas vraiment, celui qui vit à l’écart depuis la mort de ses parents dans un incendie. Avec lui, nous allons revivre les années de guerre, d’un point de vue différent de ce que l’on voit souvent dans les romans contemporains. Non, je ne m’égare pas tandis que je remonte le temps avec Paul, avec Fernand aussi, son presque voisin au village : nous découvrons la guerre du point de vue du simple soldat, celui qui se retrouve en 1940 prisonnier en Allemagne et qui cherche comment s’en sortir, dans tous les sens du terme.
    Les deux arcs narratifs se rejoindront-ils à soixante-dix ans d’écart ? Oui, parce qu’ils ont un point commun, en plus du lieu et de la similitude des meurtres : Fernand. Mari de la première disparue, il avait désigné Paul, le « bredin » comme le coupable, et en dépit du temps qui a passé, le pense toujours. Coïncidence ? La jeune femme disparue des années 2000 vit dans la maison, rénovée, du « Bredin », un de ses soldats disparus lors de la seconde guerre mondiale.
    Et non, trop de coïncidences ne tue pas le suspens, ni la force de cette intrigue. C’est une formule que j’emploie souvent, mais pour trouver le coupable, il faut chercher dans le passé des victimes, ne surtout pas considérer celles-ci comme un numéro ou un corps désincarné. La vérité finit toujours par éclater. Avec beaucoup d’acharnement et de ténacité.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 1 Déc 2019 - 11:53

    Merci Nina pour cette nouvelle présentation
    Nina
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    Message  Nina Lun 2 Déc 2019 - 8:56

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Ven 5 Juin 2020 - 13:23

    FOSSEY, Didier Cover203

    Affaires internes
    Edition Flamand noir - 208 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Août 2015 – Autoroute A 10

    Deux hommes au volant de leur berline roulent à vive allure et provoquent un accident d’une violence inouïe : une femme est tuée sur le coup, sa fille de 5 ans est grièvement blessée.
    Lorsqu’il apprend le drame, Yann Rocher – officier de police, et père de l’enfant – est en service ; il est dévasté.
    Les conducteurs s’en sortent avec quelques blessures…

    3 ans plus tard… Février 2018 – Lyon

    Des braqueurs attaquent une bijouterie du centre-ville; la police judiciaire est saisie. Durant l’enquête, la capitaine Poirier remarque des similitudes avec d’autres braquages commis dernièrement en France.
    L’organisation sans failles des malfaiteurs ressemble à celle des militaires ou… des policiers, ce qui attire l’attention de l’Inspection générale de la Police nationale.
    De son côté, Yann Rocher, désormais chef de la BAC Nuit, à Colombes, a toujours la même idée en tête : venger sa fille, Mia.

    Et pour cela, il est prêt à tous les compromis…

    Mon avis :
    Ne commencer pas ce roman le soir, encore moins tard le soir, parce que là, votre nuit sera fichue : vous aurez envie, tout comme moi, du moins, je l’espère, de lire encore quelques pages, puis encore quelques unes, et vous vous retrouverez à terminer le lire, avec en prime les yeux comme des soucoupes.

    Le roman commence par une scène spectaculaire et douloureuse : une course-poursuite sur l’autoroute. Non, il ne s’agit pas de policiers à la poursuite de truand, mais de deux hommes qui au volant de leurs jouets pour adultes ont décidé de se faire la course, comme si leur honneur se trouver dans leur capacité à appuyer le plus vite possible sur une pédale d’accélération. Tant pis pour Isabelle, sa compagne, tant pis pour Mia, sa belle-fille, tant pis pour tous les autres conducteurs qui font de leur mieux pour éviter ses deux fous motorisés : toujours plus vite, et pas forcément si loin. L’accident survient, ravageur. Isabelle est tuée, Mia gravement blessée, les deux conducteurs n’ont que des blessures qui ne mettent ni leurs jours ni leur intégrité en danger. Yann Rocher, le père de Mia, est dévasté. S’il veut venger sa fille, il aura surtout un objectif majeur : que sa fille retrouve une vie la plus pleine possible, qu’elle ait une vie, en somme. Celle qu’elle aurait dû avoir n’est plus envisageable, alors qu’elle ait, au moins, la meilleure possible. Alors nous suivons ce père qui consacre tout son temps libre à Mia, cherchant le meilleur pour la soigner, pour la remettre dans la vie. Ces pages-là sont fort émouvantes – parce que rien n’est simple, et parce qu’aussi Yann organise son métier en fonction de Mia. La mutation à Paris ? Fait. Etre à fond dans son travail ? Fait aussi. Partager le moins possible avec ses collègues sur sa vie privée ? Fait aussi : il n’est pas le seul à ne pas partager sa vie privée, et ne pas s’épancher n’empêche pas d’enquêter.

    Et l’enquête n’est pas simple : une série de braquages a eu lieu, et les braqueurs sont insaisissables. On peut ainsi suivre pas à pas comment les policiers procèdent pour tenter de mettre la main sur eux. Il suffit parfois de presque rien pour faire avancer une enquête. J’ai ainsi découvert le logiciel AnaCrim, son utilité, et ses limites aussi : « tout le monde rentre des éléments dans AnaCrim mais personne ne prend le temps de lancer une recherche après ». Le récit mêle et entremêle alors les temporalités, et pourtant, j’ai trouvé qu’il restait toujours facile à suivre, entre les braquages, l’enquête sur les braquages, le quotidien de policier de Yann et le temps passé auprès de sa fille. Une enquête est un travail d’équipe, et la personne qui dirige l’équipe a un rôle très important pour unir son équipe et en obtenir le meilleur. J’ai aimé le clin d’oeil à Boris Le Guenn, le héros des précédentes enquêtes signées Didier Fossey. J’ai aimé aussi le fait que les personnages secondaires soient fortement caractérisés, qu’il s’agisse de François, ancien stagiaire de Le Guenn, de Lamine, personnage constamment sur le fil, voyou et indic, qui entraîne Yann vers la limite, celle à ne pas franchir, ou encore Manon, membre du groupe de Yann.

    Que n’ai-je pas aimé dans ce roman ? Que le temps soit passé vite en sa compagnie ? Il faut dire aussi que rien n’est superflu dans le développement de l’intrigue, tout prendra sens jusqu’au dénouement.

    Si vous lisez ce livre, j’espère que vous l’apprécierez autant que je l’ai apprécié.
    Ratdebibliotheque
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    ML
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    Message  Ratdebibliotheque Ven 5 Juin 2020 - 16:45

    Merci Nina pour cet avis, je le note.

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