Honky Tonk Samouraï
édition Denoël – 416 pages.
Présentation de l’éditeur :
Hap, ancien activiste hippie et rebelle plouc autoproclamé, et Leonard, vétéran du Vietnam dur à cuire, noir, gay, républicain et addict au Dr Pepper, sont sur un banal contrat de surveillance dans l’est du Texas. Alors que la planque sans intérêt touche à sa fin, ils aperçoivent un homme qui maltraite son chien. Leonard règle l’affaire à coups de poing. Résultat : l’agresseur de chien, salement amoché, veut porter plainte. Une semaine plus tard, une certaine Lilly Buckner débarque dans leur nouvelle agence de détectives privés pour leur faire une proposition : soit ils acceptent de retrouver sa petite-fille, soit elle livre à la police une vidéo de Leonard tabassant l’agresseur de chien. Le duo accepte de rouvrir ce vieux dossier et découvre que le concessionnaire d’occasion où travaillait Lilly cache de sombres secrets.
Mon avis :
Enfin, je me pose, enfin,j’ai eu le temps de terminer la lecture d’Honky Tonk samouraïs, cette nouvelle enquête d’Hap et Léonard qui s’était fait attendre. Non, parce que, emmener le livre pendant le quart d’heure lecture au collège et expliquer à mes sixièmes pourquoi je ris me paraît un peu compliqué.
Hap et Léonard poursuivent joyeusement leur entreprise de détective privée. La routine. Sauf qu’elle est brisée quand ils se portent au secours d’un chiot maltraité, mettant au passage son maître dans une posture délicate. Tout aurait pu s’arrêter là si la scène n’avait été filmée par une voisine et si celle-ci, du haut de son grand âge, ne s’en servait pas, avec un langage très fleuri, pour faire chanter nos deux détectives texans préférés. Son but ? Qu’ils retrouvent sa petite fille Sandy, disparue depuis cinq ans en emportant les économies de sa grand-mère. Celle-ci n’a pas vraiment d’espoir, mais, avant de mourir, elle souhaite savoir ce qu’il est advenu de Sandy, vivante ou morte.
Leonard a le blues, lui et John c’est fini, bien fini, et il erre tel une âme en peine, squattant sans vergogne chez Hap et Brett, mangeant leurs biscuits, buvant leur soda. Hap, lui, va presque bien, il est en tout cas dans un meilleur état – provisoirement – que dans Vanilla Ride . Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que cette enquête les mènerait à un trafic pas des plus réjouissants. Non, pas un trafic de drogue, là, j’ai presque envie de dire qu’ils ont l’habitude, disons plutôt un trafic de filles. Sandy en faisait-elle partie ? Le mystère sera levé, je vous rassure.
En attendant, cette enquête nous permet de rencontrer le meilleur de ce qui existe au Texas. Merci aux gentils motards, à leurs tendres compagnes, à leur délicatesse envers leurs animaux de compagnie – le nouveau chef de la police aura largement de quoi travailler ! De plus, Hap et Leonard, qui ont toujours le chic pour trouver des affaires pour le moins périlleuses, se retrouvent sur la piste d’une organisation criminelle qui ne fait pas dans la dentelle. Marvin, leur ancien patron, résume parfaitement leur don pour les situations extrêmes :
Vous seriez capable de déclencher une guerre à la fête d’anniversaire d’un gamin. Et Jim Bob aussi. Vous trois réunis, c’est une catastrophe ambulante. C’est l’Hindenburg, plus le Titanic, plus le plus grand ouragan de 1900 sur l’île de Galveston réunis dans un gros bordel.
Ce nouveau volume de leurs aventures est aussi l’occasion de revoir certains personnages déjà croisés dans d’autres aventures, tels Vanilla Ride ou Cason, journaliste de son état. Leur arrivée n’apportera ni calme, ni sérénité, c’est moi qui vous le dis ! J’adore et j’en redemande.